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devoir être démontrée dans les considérations
préliminaires.
Avant d ’aborder, dans ces considérations, l’examen
de ces cpiestions, nous croyons devoir exposer
succinctement comment nous avons été
conduit à nous en occuper. Appelé à professer
dans une école de médecine navale l’anatomie
bumaine générale et descriptive, nous étions en
outre obligé d’éclairer cette science par les faits
de 1 anatomie et de la physiologie compai’ées, considérées
comme bases des sciences zoologiques.
Notre enseignement devait répondre à toutes les
exigences du service médical à bord des bâtiments
de l’Ltat, en raison de ce que les médecins
de la marine, en outre de l’exercice de leur a rt,
sont appelés à remplir les fonctions de naturalistes
pendant les voyages de circumnavigation.
C’est en donnant constamment à notre enseisne-
ment anatomique la direction prescrite par les
règlements et par les précédents de nos prédécesseurs,
que nous fûmes conduit à des recherches
d ’anatomie générale, et surtout d ’histologie, qui
nous semblaient devoir confirmer une doctrine
plus conforme à l’état actuel de la science de
1 organisation. C’est en poursuivant toujours ces
recherches dans cette même direction, que nous
fûmes amené à étudier les tissus de l’Hydre et
ceux de l’éponge d ’eau douce, en même temps
PRÉFACE.
que nous nous occupions du développement des
animaux en général, et spécialement de celui des
mollusques. Nous étions en quelque sorte préparé
par la série de nos travaux antérieurs à nous
occuper sérieusement de deux organismes animaux
très-infimes, et nous pensâmes tout d’abord
qu’il fallait traiter principalement les points les
plus saillants de leur histoire, qui devaient servir
à jalonner et à tracer l’ordre historique d ’un exposé
scientifique de leur développement complet.
Ces principaux points de l’iiistoire naturelle de
l’Hydre et de l’éponge d ’eau douce se sont précisément
trouvés être en même temps des sujets
du plus grand intérêt et des questions importantes
non encore résolues par les zoologistes et
les physiologistes les pins justement célèbres depuis
l’antiquité jusqu’à nos jours. Ces questions
encoreproblématiquesnoussontapparues comme
susceptibles d’une solution plus ou moins satisfaisante,
si, en même temps qu’elles seraient attaquées
au moyen de principes, elles pouvaient être
remuées et envisagées dans leur ensemble et dans
leurs détails au moyen d ’observations naturelles,
puis à l’aide d ’expériences fortuites , et enfin en
recourant en dernier ressort à des observations
expérimentales instituées ¡lour des études comparatives
pratiques raisonnées. Ce sont ces antécédents
et ces motifs de nos recherches (pii nous