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V O Y A G E D E L A BO N IT E ,
les in te rp ré te r a l’aide de princijtes certains, pour
résoiidie cette première question qui se raltaclie à
avec quelques i'ormcs fos.siles des X an tliid ic s que les oeufs de C r is -
tatelles. Ils sont aussi sphériques et garnis d ’a ignillons fourchus, et
ils ont même l’aspect co rn é jau n â tre des fossiles. »
« L a différence de ces oenfs de l ’Hydre et des Xan thidies des
formes fossiles du s ilex consiste, 1 “ dans la grandeur : les formes o r -
g aniq iie sd n s ile x o n t de i/ ip a ju s q u ’à i //,8 lig n ed c d iamèlre, tandis
q iie le soe iifs des P o lyp e s ont ju s q u ’à 1/4 de lign e ; 2 ° dan s la v ar ié té
de la gran d eu r : parmi les Xan th id ie s de même forme il y en a qui
sont quatre fois plus petits, tandis que parmi les oeufs des P o ly p e s ,il
y en a qui sont, il est v ra i, les uns plus grands, les autres plus petits ;
mais jamais ces différences ne dépassent la m o itié ; 3 “ en ce q u ’il
ex is tedan s le s ile x souvent des glo bu le s hérissés doubles àd iffé ren ts
degrés d auto-division, comme cela a r r iv e chez les X an th id ie s , et
ce qu il faut distinguer d ’une simple ju x ta p o s itio n ou d ’une d u p licité
o p t iq u e ; 4 ° en ce q u ’il y a des infuso ires v ivan ts du monde
ac tuel, qui jieuv en t être comparés a v e c eux , avec plus de v ra isem blance
encore que les oeufs de P o ly p e s ; 5“ en ce qu’il .s’y trou v e ,
parfaitement conservées en même temps que les Xan th id ie s du s ilex
, des formes ce rtaines des d eu x espèces du genre Pcridi-
rnum, genre connu des infusoires crustacés. — D ’après ce qui
p ré cèd e , j e ne p uis pas me ran ge r dn cô té de l ’opinion de M. T u r -
p in , et je persiste à croire que ce sont des infusoires. » -— V o ic i ce
qui p ré cède le tex te de M. E b ren b e rg que nous v enon s de cite r ;
« M. T ii rp in , à P a r is , a s o u ten u , i l y a peu de tem p s , que les
Xan th id ie s des s ilex étaient les oeufs de la Cristatella vagans
Mucedo. Ce rap p ro ch em en t séduisant n ’a, comme tant d ’a n t r e s ,
qu ’une apparence de solidité. D ’a i lle u r s , les oeufs des Cristatelles
s o n t , selon l ’opinion de MM. D a ly e ll, G e rv a is et T u rp in , non pas
siiliériqucs, mais lenticulaires , et garnis seulement au b o rd, suivant
G e rv ais à côté du b o rd , d ’aiguillons b ifu rqu é s . » ( Die fossUcn ht-
fnsoricn von C. G. Ehrenbcrg. Berlin , iS 3 7 , pag. 7 - 9 .I
N O U V E L L E S R E CHER CH ES SU R L ’H YD R E . ÎBÎ
Taiialotuie el à la pliysiologie comparée el a la zoo lo gie,
puisqu’il s’agit de démontrer qu’un animal qui se
reproduit par des bourgeons et par boutures , se propage
encore par de véritables oeufs , quoiqu’il n ait cependant
pas d’ovaire spécialisé.
Au reste, la question de l’existence de l ’oeu f déjà
résolue par Pallas etpar Wagler, a été tellement éclairée
par M. Ebrenberg , en iS S y , qu’on a peine à croire
qu’ il se soit encore t rouv é , en 1839, des zoologistes
qui aient voulu encore les considérer comme des
bourgeons ou des gemmules hibernaux.
Question de la composition de Toeuf de T Hydre.
C’est Roësel qui a, le premier, observé l ’oeu f de l ’Hydre
écrasé sous le microscope composé, et qui a dit n’y
avoir observé aucun des liquides qu’on trouve dans
les oeufs des insectes (V. le texte de cet auteur cité
pag. 3 7 et 3 8 ) et n’y avoir vu qu’une matière collante
semblable à de la cire; ce qui le détermina à renoncer
à l’opinion que les corps sphériques qui contiennent
celte matière collante sont de véritables oeufs , et à les
regarder comme une maladie qui entraînait la mort.
Mais ce n’était point ainsi qu’il fallait procéder pour
arriver à constater la réalité de Toeuf et sa composi tion
anatomique telle qu’on doit Fétudier dans l’élat
actuel de la s c ience , depuis la direction imprimée à
l ’ovologie compa rée , par la découverte de Purkin-
jie. C’est en acceptant le principe qui a présidé à
cette découve rte, que nous nous sommes déterminé
à étudier avec persévératice la formation de cet oeuf ,
depuis son origine, ou sa première appari t ion, jus