CONSrDÉRATION.S
<le ces corps organisés, peut-elle etre démontrée a posteriori,
en s ’attachant bien surtout à prouver que les spongiairel
n olfrent aucun vestige de polypes seudilables à ceux des alcyons,
ni à ceux d'autres polypes d ’eau douce? C’est ce que
nous avons dù essayer de faire, en même temps que nous
imus appliquions à étudier pratiquement et théoriquement
les formes^ dans la série des animaux comparés aux végétaux
et même aux sidéraux, pour avoir une conception *’de
l’ensemble des formes naturelles, ce qui ne pouvait nuire à
lesjin t de nos rechercbes nécessairement très-spéciales. Ou
verra bien, au contraire, qu’en étudiant ainsi théoriquement
et pratiquement les formes, nous puisions à la fois dans
l'observation et dans la réflexion, ,les éléments scientifiques
mieux élaborés, et peut-être susceptibles d’ime systématisation
propre à eu montrer reiisenible et les principaux détails,
ce qui, comme ou le sait, eu simplifie et eu facilite
coiisidérableiueiit la conception.
Voici couinient, cliercliaut à résumer reiisemble des données
soit usuelles, soit scientifiques et philosophiques, acquises
a I égard des formes des corps organisés, et surtout
des animaux, nous avons procédé pour arriver, suivant
I ordre de leur dégradation, de l ’bomiiie à l’éponge.
On sait avec quelle convenance les naturalistes, en général,
savent appliquer les notions des formes envisagées usuelle-
ment au point de vue abstrait, savoir : les notions des formes
pures ou géométriques; celles des formes typiques (dites
prototypes, mésotypes et archétypes), et enfin les notions
des formes diversement symétriques. De toutes ces formes,
ce sont évidemment les prototypiques ou celles des espèces’
qui réclament les premières l’attention , puisque , par elles ,
0.1 s’élève aux notions de formes typiques moyennes (mésotypes)
et à celles des formes typiques les ¡dus générales (ar-
P R É L IM l lN A I R E S . x x x i i i
cbétypes), c ’est-à-dire, qu'on distingue tout à la fois les
plans différentiels coiiimuns et généraux , d’après lesquels
toutes ces formes ont été établies. Les notions des formes dites
symétriques, subsyiiiélriques et asymétriques, et de
celles dites formes pures ou géométriques, qui sont les unes
spbéro'ides ou rondes, les autres polyédriques ou à surfaces
planes et les troisièmes mixtes, c’est-à-dire, à surfaces les
unes arrondies et les autres planes, ne doivent servir que
secondairement pour la déterniiiiation des formes typiques,
objet principal des recherches du naturaliste. M. de Blainville
nous semble avoir ouvert une vole très-large à une appréciation
exacte et réellement scientifique de ces formes
typiques, c’est-à-dire, des espèces, etc., en établissant la distinction
si utile des formes symétriques iioriiiales et de celles
qui sont subsymétriques exceptionnelles, et en rapport direct
avec des particularités de moeurs. Il convient de joindre
à cette considération des formes normales et des formes
exceptionnelles celles qui sont anormales et monstrueuses,
comme preuves indirectes de la création et de la conservation
des formes typiques créées.
On sait que, dans les corps bruts considérés en masse ou
à l’état moléculaire, les formes typiques ne peuvent être considérées
comme réellement spécifiques, du moins à la manière
de celles des corps organisés, qui seuls , nés de parents
semblables, se reproduisent sous des formes prototypiques
auxquelles on a donné le nom de véritables espèces. Mais,
dans tous les corps organisés animaux, en outre de la considération
de toutes leurs formes naturelles, il faut encore
avoir égard aux formes industrielles qu’ils produisent, et
qui semblent quelquefois faire partie de leur organisme. 11
faut remarquer ici que l ’étude des formes industrielles ou
même artificielles (à l’égard de l’espèce bumaine) appartient
Roiiile. — Zoophytologie.