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avons teiUé expérinientalemenl celle désagrégalion
des globules glutineux de la substance versée par les
corps oviformes des Spongilles; mais nons n’avons
jamais pn y parvenir, et lorsque, après avoir écrasé
lescoi'ps oviformes pour en faire sortir leur substance
globulo-glutineuse, nous avons essayé de la faii’e germer
dans les mêmes vases on se développaient naturellement
des individns spongillaires t r è s - jeun e s ,
nous n’avons jamais pu réussir jusqu’à présent, et
nous avons toujours vu la substance globulo-
glutineuse , obtenue par l’écrasement des corps
oviformes, perdre peu à peu sa blanclieur el sa
Iranslncidité, indices de sa vitalité, et devenii- brime,
moins tianslucide, et de nature mucoso-cornée
(Pi. II, % , oe" ' ) .
Les résultats que nous avons obtenus de nos observations
comparatives et de qiiekpies expériences négatives
semblent nous permettre de considérei’ la substance
encore globulino-aqueuse des corps oviformes
des Spongilles comme le premier rudiment de l’individu
spongillaire qui en proviendra. Ce premier étal
des corps oviformes des Spongilles est donc comparable
à l’état d’oeuf avant la fécondation ou de vie latente
des animaux de plus en plus élevés dans la série,
et envisagés à leur origine première.
Du moment où la substance globulino-aqueuse
(V. fig. a, pl. l ) passe à la consistance globnlo-gluli-
neuse fig. g, y, pl. 1), la vie embiyonnaire commence
dans ce corps oviforme des Spongilles. C’est ce
<|ne nous développeions plus lard.
NOUVELLES RECHERCHES SUR LA SPONGll.LE. 151
Nous passons à l’élude des fragments détachés des
Spongilles.
Première phase de la vie des individus spongdlaires a
Tétat de fragments protéiformes.
l.orsque ces fragments ou parcelles du lissu vivant
d’une Spongille très-jeune, et étalée en expansions ou
prolongements protéiformes, se séparent éventuellement,
chaque parcelle de ce tissu vivant est transparente,
homogène d’abord ou très-peii lacuolaire (i).
Ces fragments (a) ont desdimensions très-variables, depuis
deux ou trois jusqu’à dix ou douze centièmes de
millimètre, et nous sommes porté à les considérer
comme de nouveaux individus rudimentaires en raison
de ce que nous les avons vus nettement se lacuo-
liser graduellement, s’accroître en prenant une texture
globulo-glutineuse , et passer ainsi à l’état embryonnaire.
_ , .
Quant aux individus spongillaires de cinq a six
lignes de longueur sur un diamètre transverse moindre
et variable, qui se sont divisés sous nos yeux en
trois ou quatre fragments (V. les fig. I f , 4" d« >oud
noir de la pl. I ) , nous ne pouvons évidemment considérer
cette division comme ayant donné lien a trois
ou quatre rudiments d’individus nouveaux; nons
( i) Le s laceó le s sont des c e lle le s ou vacuoles (Dujardiu) qui se
forment dans ce tissu.
( ï ) Vo y e z l ’explication des figures de la bande 3 , 3 c l du groupe
5 du l'ond unir de la planche I.
hé