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ÎG4 v o y a g e d e [ .a b o n i t e .
('ipau.x modes de lepioduclioii et ayant jiassé pai' les
états de coips reproducteur el d ’einliryon. Nous dis-
lingiions en outre les individus spongillaires arrivés à
l’état [larl'ail, de ce que nous nommerons des /misses
spongilirni'es ([ue nous devons étudier dans la troisième
parlie de ces reclierclies.
A (piel signe analomico-pliysiologiqne peut-on re-
connailre le comnienceiiient de la vie à l’état parfait
des individns spongillaires?
Ce signe analoiiiico-phvsiologique nous a toujours
paru être l’apparition de la membrane transparente
qui recouvre le tissu glutineux de tous les embryons
spongillaires. Celte membrane, tendue jiar le liquide
absorbé , présente d’abord sur la surface libre de la
Spongille un mamelon qui se prolonge graduellement,
et devient ainsi un tube conoïde recourbé el percé
à son extrémité d’ une ouverture circulaire par laquelle
on voit sortir les fétus microscopiques que M. Graut
a considérés, avec raison, comme des fèces dans les
éponges (t).
Quelle que soit la provenance de l’une quelconque
des diverses sortes de corps reproducteurs, l ’embryon
spongillaire, soit devenu fixe, soit originairement fixe,
doit être considéré comme parvenu à son état parfait,
du moment où il s’est organisé de manière à pouvoir
absorber et exhaler le liquide ambiant, et à présenter
sous son enveloppe transparente un courant toujours
(i) Voyez re x p lica tio n des ligures des bandes i et 2 du fond
n o ir de la planche I.
n o u v e l l e s r e c h e r c h e s s u r l a s b o n g h x e . 105
sortant, souvent continu, parfois saccadé el éven-
tnellenient suspendu , lorsque lïndividu spongillaire
sulùt diverses irrilalioiis luécauiciues, et reparaissant
' quelque temps après ([ue ces irritations ont cessé
Nous avons dil dans noire notice adressée a 1 Académie
des sciences, en septembre 1838, que les irritations
mécaniques f|ui provoquent la rétraction dn
tube des individus spongillaires, sont i® les frictions
continues pendant deux ou trois minutes, que on
exerce sur le tube au moyen d’uu filament solide
quelconque (un crin , une épingle , une aiguille etc.);
a® le choc qu’ou fait éprouver à tout le corps d un individu
spongillaire en le ballottant, soit an moyen
de secousses imprimées an vase ou au liquide que 1 ou
acite en divers sens au moyen d’une baguette en bo.s
on en verre, soit encore en le projetant rapidement
d’un vase dans un autre , soit eufm en percutant avec
le bout du doigt la plaque du porte-objet, lorsqu ou
observe uu individu spougillaire jeune à l’elat parlait
sous le microscope.
Les phénomènes d’expansion el de rétraction de
l’enveloppe et du tube des individns spongillaires,
l’apparition, la suspension et la réapparition d un
courant toujours sortant, déjà observes par M. Grant
dans les éponges et par M. Dutrocliet dans les masses
spongillaires, ont dù être pris en tres-grande considération
par nons. C’est pourquoi nous nous sommes
aitaclié, depuis i 8 3 8 , à observer toutes les modifications
de ces phénomènes dans les individus spongillaires
arrivés à l’état parfait depuis leur plus jeune
A