n e INSECTES COLÉOPTÈRES.
L e corps est b ombé en dessous et ovoïde, comme dans les hygrobies;
m a i s ils n'ont point d'écusson, et tous leurs tarses sont f i l iformes, h cinq
a r t i c l e s distincts et p r e sque cyl indr iques, et o n t à-peu-près la môme forme
d a n s les deux sexes. Ce sont :
LES HALIPLES.
( H A L I P L U S , Lat.-^Hoplitus, Chih-\.— Cnemidotus, Ilig.) ( i )
(Pl. »6, «g. 6.)
Le second genre ou celni
DES GYRIPsS
( G Y R I K D S . L.)
(Pl. Cg, 7.)
Comprend ceux dont les antennes sont en massue, plus
courtes que la téte; les deux premiers pieds sont longs, avancés
en forme de bras, et les quatre autres très comprimés,
larges et en nageoires. Les yeux sont au nombre de quatre.
Le corps est ovale et ordinairement très luisant. I.es antennes
, insérées dans une cavité, au-devant des yeux, ont le second'article
prolongé extérieurement, en forme d'oreillette,
et les articles suivans (2), très courts, fort serrés, et se réunissent
en une masse, presque en forme de fuseau et un peu
courbe La tête est enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux.
( i ) Les Dytiques : fuhus, ¡mpressus,
ohUquus, de Fabricius. foyez Laireille,
Gener. crust, et insect., I ,p. 234; Clairv.,
Entora. helv., loin. II, genre Hoplltus,
X X X I ; Panz., Incl. entom. genus, id.;
(a) Pl. 26, Cg. 7 c.
et Schoenherr, Syuon. inseef. , II, genre
Cnemidotus.
(2) On n'en voit bien que sept, dont le
premier et le dernier plus longs.
FAMILLE DES CARNASSIERS. 1 7 7
,|ui sont grands, et partagés par un rebord, de manière qu'il
en parait deux en dessus et deux en dessous. Le labre est
arrondi et très cilié en devant. Les palpes sont très petites, et
l'intérieur des maxillaires manque ou avorte dans plusieurs
espèces, notamment dans les plus grandes (')• Le corselet est
court et transversal. Les élytres sont obtuses ou tronquées
au bout postérieur, et laissent à découvert l'anus, qui se termine
en pointe. Les deux pieds antérieurs sont grêles, longs,
repliés en double et presque à angle droit avec le corps, dans
la contraction, et terminés par un tarse fort court, très comprimé,
dont le dessous est garni d'une brosse fine et serrée
dans les mâles. Les quatre autres sont larges, très minces,
comme membraneux, et les articles des tarses forment de
petits feuillets, disposés en falbalas. (')
Les Gyrins sont en général de taille petite ou moyenne. On
les voit, depuis les premiers jours du printemps jusqu'à la fm
de l'automne, à la surface' des eaux dormantes, et même sur
celles cle la mer, souvent assemblés en troupes, y paraître,
par l'effet de la lumière, comme des points brillans, nager ou
courir avec une extrême agilité, y faire des tours et détours
circulaires, obliques et dans toutes les directions, et de là le
nom de fuce aquatique, de tourniquet, que des auteurs leur
ont donné. Quelquefois ils se reposent sans se donner le moindre
mouvement; mais pour peu qu'on les approche, ils se
sauvent aussitôt à la nage et s'enfoncent dans l'eau avec une
grande célérité. Les quatre derniers pieds leur servent d'avirons,
et ceux de devant à saisir leur proie. Placés à la surface
de l'eau, le dessus de leur corps reste toujours à sec, et lorsqu'ils
plongent, une petite bulle d'air, semblable à un globe
argentin, reste attachée à leur derrière. Si on les saisit, ils font
suinter de leur corps une liqueur laiteuse qui se répand sur
(«) Pl. afi, iig. ^t) Pl. 26, fig. 7 1
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