330 INSECTES COLÉOPTÈRES.
LES ANISONYX.
(ANISONYX. Lal. — Melolonthn. Fab.)
(Pl. 44. fig. 12.)
Dont les élyires forment un car r é long, arrondi postérieurement; où les
jambes postérieures sont presque cylindriques, ou en forme de cône allongé,
avec les deux éperons du, bout de grandeur égale.
La sixième et dernière section des Scarabéides, celle des MÉLITOPHILES
{Melitopkili)y se compose d'insectes dont le corps est déprimé, le plus
souvent ovale, brillant, sans cornes, avec le corselet trapéziforme ou
presque orbiculaire; une pièce axillaire occupe, dans le plus grand
nombre, l'espace compris entre les angles postérieurs et l'extérieur de la
base des élytres. L'anus est découvert. Le sternum est souvent prolongé
e n manière de pointe ou de corne avancée. Les crochets des tarses sont
égaux et simples. Les antennes ont dix articles, dont les trois derniers
forment une massue toujours feuilletée (<i). Le labre et les mandibules sont
cachés, en forme de lames aplaties, entièrement ou presque entièrement
membraneuses. Les mâchoires se terminent par un lobe soyeux, en
forme de pinceau, sans dents cornées(¿). Le menton est oi'dinairement
ovoïde, t ronqué supérieureuient, ou presque carré, avec le milieu du bord
supérieur plus ou moins concave ou échancré. La languette n'est point
saillante.
Des observations anatomiques faites sur plusieurs'de ces insectes, par
M. Léon Dufour, l'on peut conclure qu'ils sont, de tous les Scarabéides,
ceux où le tube alimentaire est le plus court. Le ventricule chylifîque a
communément sa tunique externe couverte de fort petites papilles
superficielles, en forme de points saillans. Le renflement qui termine
l ' i n t e s t in grêle n'est point caverneux, comme celui des hannetons. L'armure
copulatrice des mâles diffère aussi de celle de ces derniers. Les
capsules spermatiques sont au nombre de dix ou de douze par chaque
testicule. Leurs conduits propres ne confluent pas tous ensemble en un
même point pour la formation du canal déférent, mais ils s'abouchent
entre eux de diverses manières. Le nombre des vésicules séminales est
d'une ou de trois paires. Le condui t éjaculateur se contourne et se renfle
beaucoup avant de pénétrer dans l'appareil copulaleur. (Voyez Annales
des sciences naturelles, t. III, p. 235, et IV, p. 178.)
(a) Pl. 45. fig. 6 l>. (i) Pl. 45, lig. (y a.
FAMILIE DES LAMEL-l-lCOUNES. 1
Los larves vivent dans le vieux bois pourri. On trouve l'insecte parfait
sur les fleurs, et souvent aussi sur les troncs d'arbres, d'où il suinte une
liqueur qu'ils sucent.
Cette secLiou est susceptible de se par tager en trois divisions principales
qui correspondent, la première, au genre Trichins de FabricLus; la seconde,
à celui de GoUatk de M. de Lamarck; et la troisième, à celui de
Cetonia du premier , mais réduit et simplifié par le retranchement du second
genre, ainsi que des Rutèles et aut res coupes analogues.
Les Mélitophiles des deux premières divisions n'ont point de saillie
sternale bien prononcée; la pièce latérale du mésosternum, que nous
avons désignée par l'épilhète d'axi!laii-e(épimère d'Audouini, ne se montre
point généralement en dessous ou n'occupe qu'une portion de l'espace
compris entre les angles postérieurs du corselet et la base extérieure des
élytres. Le corselet ne s'élargit point de devant en arrière, ainsi que dans
les cétoines. Le côté extér ieur des élytres n'est point brusquement rétréci
ou unisinué, un peu au-dessous des angles huméraux, comme dans ces
derniers insectes. Mais un caractère qui nous parait plus rigoureux, c'est
qu'ici les palpes labiaux sont insérés dans des fossettes latérales de la face
antérieure du menlon, de sorte qu'ils sont ent ièrement à découvert, et que
les côtés de ce menton les débordent même à leur naissance et les protègent
par derrière. Dans les deux premières divisions, ces palpes sont insérés
sous les bords latéraux du menton ou dans les bords mêmes, de manière
que les p r emi e r s articles ne paraissent point, vus par devant.
Les uns {Trichides) ont le menton, soit presque isométrique, soit plus
long que large, et laissant à découvert les mâchoires. Ce sont :
y
LES TRICHIES de Fabricius.
(TRICHIUS.)
(m. 4». fis- ••)
La Î-. »oite [ScuraboeuB nMth, Lin.; Oliï., Col. 1, 6, m, 10}, longue
d'environ un ilemi-pouce, d'un vert dor é en dessus, cuivreuse, avec des
poils d'un gris jaunât r e en dessous ; sur les fleurs ombellitères.
La T. rayée (S. ßscialut, Lin. ; O l i ï ., ibid., IX, 84) («), u n peu plus pelile,
noirs, avec des poils épais, jaunes ; éluis de celle dernière couleur, avec
irois bandes noires, transverses, interrompues à la suture. Très commune,
au printemps, sur les fleurs.
,{a) Pl. 45. fig. I
lNSE<n-ES.