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 LES  ANISONYX.  
 (ANISONYX.  Lal.  —  Melolonthn.  Fab.)  
 (Pl. 44. fig. 12.)  
 Dont  les  élyires  forment  un  car r é  long,  arrondi  postérieurement;  où  les  
 jambes  postérieures  sont  presque  cylindriques,  ou  en  forme  de  cône  allongé, 
   avec  les  deux  éperons  du, bout  de  grandeur  égale.  
 La  sixième  et  dernière  section  des  Scarabéides,  celle  des  MÉLITOPHILES  
 {Melitopkili)y  se  compose  d'insectes  dont  le  corps  est  déprimé,  le  plus  
 souvent  ovale,  brillant,  sans  cornes,  avec  le  corselet  trapéziforme  ou  
 presque  orbiculaire;  une  pièce  axillaire  occupe,  dans  le  plus  grand  
 nombre,  l'espace  compris  entre  les  angles  postérieurs  et  l'extérieur  de  la  
 base  des  élytres.  L'anus  est  découvert.  Le  sternum  est  souvent  prolongé  
 e n  manière  de  pointe  ou  de  corne  avancée.  Les  crochets  des  tarses  sont  
 égaux  et  simples.  Les  antennes  ont  dix  articles,  dont  les  trois  derniers  
 forment  une  massue  toujours  feuilletée  (<i). Le  labre  et  les mandibules  sont  
 cachés,  en  forme  de  lames  aplaties,  entièrement  ou  presque  entièrement  
 membraneuses.  Les  mâchoires  se  terminent  par  un  lobe  soyeux,  en  
 forme  de  pinceau,  sans  dents  cornées(¿).  Le  menton  est  oi'dinairement  
 ovoïde,  t ronqué  supérieureuient,  ou  presque  carré,  avec  le  milieu  du  bord  
 supérieur  plus  ou  moins  concave  ou  échancré.  La  languette  n'est  point  
 saillante.  
 Des  observations  anatomiques  faites  sur  plusieurs'de  ces  insectes,  par  
 M.  Léon  Dufour,  l'on  peut  conclure  qu'ils  sont,  de  tous  les  Scarabéides,  
 ceux  où  le  tube  alimentaire  est  le  plus  court.  Le  ventricule  chylifîque  a  
 communément  sa  tunique  externe  couverte  de  fort  petites  papilles  
 superficielles,  en  forme  de  points  saillans.  Le  renflement  qui  termine  
 l ' i n t e s t in  grêle  n'est  point  caverneux,  comme  celui  des  hannetons.  L'armure  
 copulatrice  des  mâles  diffère  aussi  de  celle  de  ces  derniers.  Les  
 capsules  spermatiques  sont  au  nombre  de  dix  ou  de  douze  par  chaque  
 testicule.  Leurs  conduits  propres  ne  confluent  pas  tous  ensemble  en  un  
 même  point  pour  la  formation  du  canal  déférent,  mais  ils  s'abouchent  
 entre  eux  de  diverses  manières.  Le  nombre  des  vésicules  séminales  est  
 d'une  ou  de  trois  paires.  Le  condui t  éjaculateur  se  contourne  et  se  renfle  
 beaucoup  avant  de  pénétrer  dans  l'appareil  copulaleur.  (Voyez  Annales  
 des  sciences  naturelles,  t.  III,  p.  235,  et  IV,  p.  178.)  
 (a)  Pl. 45.  fig. 6  l>.  (i)  Pl. 45,  lig.  (y a.  
 FAMILIE  DES  LAMEL-l-lCOUNES.  1  
 Los  larves  vivent  dans  le  vieux  bois  pourri.  On  trouve  l'insecte  parfait  
 sur  les  fleurs,  et  souvent  aussi  sur  les  troncs  d'arbres,  d'où  il  suinte  une  
 liqueur  qu'ils  sucent.  
 Cette  secLiou  est  susceptible  de  se  par tager  en  trois  divisions  principales  
 qui  correspondent,  la  première,  au  genre  Trichins  de  FabricLus;  la  seconde, 
   à  celui  de  GoUatk  de  M.  de  Lamarck;  et  la  troisième,  à  celui  de  
 Cetonia  du  premier ,  mais  réduit  et  simplifié  par  le  retranchement  du  second  
 genre,  ainsi  que  des  Rutèles  et  aut res  coupes  analogues.  
 Les  Mélitophiles  des  deux  premières  divisions  n'ont  point  de  saillie  
 sternale  bien  prononcée;  la  pièce  latérale  du  mésosternum,  que  nous  
 avons  désignée  par  l'épilhète  d'axi!laii-e(épimère  d'Audouini,  ne  se  montre  
 point  généralement  en  dessous  ou  n'occupe  qu'une  portion  de  l'espace  
 compris  entre  les  angles  postérieurs  du  corselet  et  la  base  extérieure  des  
 élytres.  Le corselet  ne  s'élargit  point  de  devant  en  arrière,  ainsi  que  dans  
 les  cétoines.  Le  côté  extér ieur  des  élytres  n'est  point  brusquement  rétréci  
 ou  unisinué,  un  peu  au-dessous  des  angles  huméraux,  comme  dans  ces  
 derniers  insectes.  Mais  un  caractère  qui  nous  parait  plus  rigoureux,  c'est  
 qu'ici  les  palpes  labiaux  sont  insérés  dans  des  fossettes  latérales  de  la  face  
 antérieure  du  menlon,  de  sorte qu'ils  sont  ent ièrement  à  découvert,  et  que  
 les  côtés  de  ce menton  les  débordent  même  à  leur  naissance  et  les  protègent  
 par  derrière.  Dans  les  deux  premières  divisions,  ces  palpes  sont  insérés  
 sous  les  bords  latéraux  du  menton  ou  dans  les  bords  mêmes,  de  manière  
 que  les p r emi e r s  articles  ne  paraissent  point,  vus  par  devant.  
 Les  uns  {Trichides)  ont  le  menton,  soit  presque  isométrique,  soit  plus  
 long  que  large,  et  laissant  à  découvert  les  mâchoires.  Ce  sont  :  
 y  
 LES  TRICHIES  de  Fabricius.  
 (TRICHIUS.)  
 (m.  4».  fis-  ••)  
 La  Î-.  »oite  [ScuraboeuB  nMth,  Lin.;  Oliï.,  Col.  1,  6,  m,  10},  longue  
 d'environ  un  ilemi-pouce,  d'un  vert  dor é  en  dessus,  cuivreuse,  avec  des  
 poils  d'un  gris  jaunât r e  en  dessous  ; sur  les  fleurs  ombellitères.  
 La  T.  rayée  (S.  ßscialut,  Lin. ; O l i ï .,  ibid.,  IX, 84)  («), u n  peu  plus  pelile,  
 noirs,  avec  des  poils  épais,  jaunes  ;  éluis  de  celle  dernière  couleur,  avec  
 irois  bandes  noires,  transverses,  interrompues  à  la  suture.  Très  commune, 
   au  printemps,  sur  les  fleurs.  
 ,{a)  Pl. 45. fig.  I  
 lNSE<n-ES.