434 INSECTES GOUiOPTÈRES,
le genre Polydrosns [scriccvs, GylL, miciais, BcUilct', etc.), qui, quoique
petites, ne frappent pas moins nos regards, par leur teinte d'un vert
doré ou argenté. Dans quelques-unes, les mAles ont des mandibules
avancées, étroites et pointues, (le caractère esl commun ù des espèces
exotiques.
Le genre leptosome (leptosomus) de M. Schoenherr, quoique formé
d'une seule espèce {CvrcvUo acmninalus, Tal)., Oliv.), présente néanmoins
des caractères si insolites, qu'on peut le conserver comme sous-genre. La
lêle est allongée par derrière, avec la trompe très courte Le corselet est
presque cylindrique. Les élytres se tcrniineut en manière d'épine divergente.
Les antennes sont courtes.
Nous passons à un troisième sous-genre, celui de leptocère (lepto-
CERUS) (a), qui diiTère du premier en ce que les deux pieds antérieur s sont
plus grands que les suivans, avec les cuisses grosses, les jambes arquées,
et les tarses souvent dilatés et ciliés. Les antennes sont ordinairement
longues et menues. Le corselet est presque globuleux ou triangulaire.
L'abdomen n'est guère plus large que lui.
Ces insectes sont plus abondans au Brésil, et plusieurs de leurs analogues
se t rouvent à ri le-de-France ou à l'île Boui bon. Quelques autres
habitent l'Afrique, (l)
Un quatrième sous-genre, celui depUYLLOBiE (phylloeius), comprendra
d'autres brévirostres de la même division, et pareillement ailés, mais où
les sillons des côtés de la t rompe sont droits, courts, et ne consistent même
qu'en une simple fossette (¿). On y réunira divers genres [PkyUoMus,
Macrorhinns, Myllocerus, Cijjthicerns , Amblirhinus et Phi/loscapus) de
M. Schoenherr.
( i ) Les ^ejixes Prostomus, Leplocerus,
Cratopus, Lepropus, Iladromerus, Jiypsonutus,
de M. Schoenherr. Les Iljpsouotcs
ont le corps propoi'tionnellement plus
ctroit et plus allonge ; la trompe presque
aussi longue que la tète et le corselet ; les
sillons aiitennaircs presque droits , mai.s
obliques, et le corselet lobé anléricnrement.
Les Leptocères se dislingueut de tous les
«nulres par la longueur du premier article
des antennes, dont le l)Oiit , lorsqu'ellp.s
( a ) p i . . ' î : . n g . 7.
sont rejelées en arrière, dépasse la tète;
il ne dépasse point, ou que de peu, les yeux
dans les autres genres. Le Cralopes sont
propres à l 'Ile-de-France, à l'île Bourbon
et à (}ii(;lques autres iles de l'Océan indien.
Leur corselet est U-apézoïde, et l'abdomen
n la l'orme d'un triangle renversé. Le genre
l'rostomc n'a peut être été établi (pie sur
des individus mâles, leurs mandibules étant
quelquefois plus grandes que celles des femelles.
(¿) PI. 57, fig. 8-a.
FAMILLE DES PORTE-BFC. 'i.il'»
Les brévirostres, à pénultième article des tarses bilobé, mais aptères et
presque toujours sans écusson, formeront quelques .autres sous-genres ,
savoir: ceux d'OTiORiiYKQUE (otioriiynchus) (a) etd'oMiAS (omias), pour
ceux dont les-sillons antennaires sont droits; et ceux de pachyrhynque
(PACUYRHYNCUUS, de PSALIDIE (pSALIDIUM), dc TUYLAClXE ( t h y l a c i t e s ) et
de SYZYGOPS (SYZYGOPS), pour ceux où les sillons sont courbes. Les Otiorhynqnes
se dist inguent des Omiaspar la dilatation, en forme d'oreillette,
de la portion latérale et inférieure de la trompe, servant d'insertion aux
antennes ; les Syzygops, ou Cyclops de M. Dejean, par leurs yeux, presque
réunis supérieurement; les Psalidies, à raison de leurs mandibules saillantes
, arquées ou en croissant ; les Thylacites s'éloignent des Pachyrhynques
par leurs antennes menues, aussi longues ou presque aussi
longues que le corselet tandis qu'ici elles sont épaisses, notablement
plus courtes. L'abdomen est d'ailleurs très renflé. Aux Omias (1} et aux
Thylacites (2) s e ront réunis plusieurs genres de M. S choenhe r r . On pourrait
conserver celui d'nYPHAWTE ( hyphantds ) (c), très voisin des Otiorhynques(
3), mais s'en distinguant par son corselet très g r and, comparativement
à l'abdomen, et presque globuleux.
Notre seconde division générale du genre charanson de Fabricius diffère
de la première par le rétrécissement du menton, qui, n'occupant
pas toute la largeur de la cavité buccale, laisse à découvert, de chaque
côté, les mâchoires {d), et par les mandibules, évidemment dentées (e). Souvent
la massue des antennes est formée par les cinq à six derniers articles.
Les uns n'ont guère plus de deux dents aux mandibules. Les palpes labiaux
sont distincts. La massue des antennes, assez brusque, n e commence
qu'au huitième ou au neuvième article, et n'a point la figure d'im fuseau
allongé.
Le corps, quoique souvent oblong, n'est pas, non plus, conformé de
même.
Il y en a d'aptères, et dont les tarses sont dépourvus de pelotes- Leur
pénultième article est faiblement bilobé.
Tel est le sous-genre myniops (myniops)C/} de M- Schoenher r , et auquel
o n peut réuni r ses Rhijtirrhinus.
( i ) I.es genres Pcrtfe/'ui, Trachyphloeus,
Episomus, Pholicodes, Ptochus, Stomodes,
Sciobius, Cosmorliinus, Eremnus.
(2) Les genres Liophloeus , Barj-notus,
Bmchydercs, Herpisticus.
(3) A ce genre joignez ceux de Tylodcres
el à'Elyirodon.
(«) Pl. 57. fig. 9.
id) P1.58,f.g.9<i.-c
INSF.CrtS.
(A) Pl. 5S, fig. 3.
(,.) Pl. 58, fig.
(c) Pl. 53, fig. 4-
( / ) Pl. 58, fig. 5.
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