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 Schoenherr,  l'ont divisé  en  beaucoup  d'autres.  On  peut, d'après  nos  propres  
 observations,  y  former  deux  divisions  principales.  
 1" Ceux  dont  le menton,  plus  ou  moins  évasé  supérieurement,  et  plus  ou  
 moins  orbiculaire  (a),  occupe  toute  la  largeur  de  la  cavité  buccale  ,  cache  
 entièrement,  ou  peu  s'en  faui,  les  mâchoires,  et  dont  les  mandibules  n'onl  
 point  de dentelures  très  sensibles,  ou  ne  présentent  au-dessous  de  la  pointe  
 qu'un  faible  sinus  
 On  pouiTait  réduire  dans  un  premier  sous-genre,  celui  
 DE  CVCLOME,  
 (CYCLOMUS.)  
 (l'I,  ¿7,  fig.  5.)  
 Des  brévirostres  qui  ont,  ainsi  que  les  précédens,  les  tarses  dépourvus  
 de  brosses,  et  le  pénultième  article  entier  ou  légèrement  échancré  (c),  sans  
 lobes  bien  distincts.  On  y  rapporterait  les  Cri/fops,  les  Deracanthus,  les  
 Amycterus  et  les  Cyclomus  de  M.  S c hoen h e r r .  (l)  
 Tous  les  autres  ont  les  tarses  garnis  en  dessous  de  brosses,  et  le  pénultième  
 article  profondément  bilobé.  [d)  
 Les  uns  sont  ailés.  
 Ici  les  sillons  latéraux  de  la  trompe  sont  obliques  et  dirigés  inférieurement. 
   Les  pieds  antérieurs  diiFèrent  peu  des  suivans  en  proportions,  ils  
 forment  un  premier  sous-genre,  celui  
 FAMILLK  DES  PORTE-BEC.  •4.'5.>  
 Tout  au  plus  pourrai t-on  en  détacher  ceux  dont  les  antennes  sont  proportionnellement  
 plus  longues.  
 Parmi  ceux  dont  les  antennes  sont  courtes,  qui  ont  le  corselet  longitudinal  
 en  cône  tronqué,  les épaules  saillantes,  et  dont  on  a  formé les  genres  
 Eniimus,  Chlorima,  etc.,  se  rangent  des espècesde  l'Amérique  méridionale,  
 remarquables  par  leur  éclat,  et  souvent  aussi  par  leur  grandeur.  
 L e  C.  impérial  (a)  {C.  impcrialis  ,  F a b .  ;  Ol iv. ,  col.  V ,  83,  1,  1  d'un  
 vert  d'or  brillant,  avec  deux  bandes  noires  et  longitudinales  sur  le  corselet, 
   et  des  rangées  de  pointes  enfoncées,  d'un  vert  doré,  sur  les  élytres,  
 et  les  intervalles  noirs.  
 Le  C.  royal  {C. regalis,  Lin.;  Oliv.,  ibid.,  1,8),  d'un  vert  bleu,  avec  
 des  bandes  cuivreuses  ou  dorées  très  éclatantes  ,  sur  les  étuis.  On  le  
 trouve  dans  l'île  de  Saint-Domingue,  et,  à  ce  qu'il  paraît,  dans  celle  de  
 Cuba.  
 Les  d énomina t ions  de  fastueux,  somptueux,  noble,  que  l'on  a  donné  
 à  d'autres  espèces,  annoncent  le  luxe  de  leur  ornement.  
 L'une  de  celles  de  notre  pays  qui  a  le  plus  d'analogie  avec  les  précéd 
 e n t e s  est  le  C.  vert  [Chlorima  viridis,  Dej.  ;  CurcuLio  viridis,  Oliv.,  ibid.,  
 II,  18) ;  elle  est  longue  d'environ  cinq  lignes.  Le  premier  article  des  
 antennes  est  proportionnellement  plus  court  que  dans  les  précédentes.  
 Le  dessus  du  corps  est  d'un  vert  obscur,  avec  les  côtés  et  les  parties  
 inférieures  jaunes.  Les élytres  se  terminent  un  peu  en  pointe.  La  trompe  
 a  une  carène.  Elle  est  très  rare  aux  environs  de  Paris.  
 Nous  en  possédons  encore  d'autres,  rangées  par  M.  Schoenherr  dans  
 m  
 1  
 ^ t  
 DE  CHARANSGN  proprement  dit,  
 (CUHCULlO.)(2j  
 (l'I.  iig.  6  il  9  et  i>l.  5S.)  
 Qui  comprend  un  grand  nombres  de  genres  de  MM.  Germar  et  Schoenh 
 e r r ,  dont  les  cai-actères  sont  peu  importans  et  souvent  très  équivoques.  
 ( i )  Ces genres  semblent  se  lier  avec  ceux  
 deMjniopsetde  Khyùrhinus  de  cet  auteur,  
 et  dès-lors  les  Brachycères  devraient  être  
 reculés,  [foyez  notre  article  RyncUophoi 
 es  du  Dict.  class.  d'hisl.  nat.)  
 («)  Pl.  5: ,Cs.  
 ic)  Pl.  5:,  lig.  5.  
 (•a)  i"  Corselct  lobé  aiitérieurement  :  les  
 i;eiires  Enlimtis  ,  lihigus  ,  Promecops  ,  
 Phcedropus,  Dureodus  (sous-g.  des  Hypomèces) 
   ,  Polydius,  Entyns,  de  M.  Sclioenlicrr, 
   et  Brachysoma  de  M.  le  conite  De- 
 (/')  l'I.  5;  ,  (t  /'.  
 {.¡)  PI.  5; .  lifj.  'iy:  
 Jean,  mais  réduit  l'ospèce  qu'il  iioninio  
 suturnUx.  
 a"  CorsekU  point  lobé  antérieurement.  
 *  Ci^rselet  sensiblement  plus  long  quo  
 large.  
 *  Trompe  plus  courte  que  la  téle,  oii  
 tout  an  plus  de  sa  longueur.  
 l  es G.  Chlorophanus,  Itliyceriis.  Jiioemcriis, 
   ¡¡rpomeces,  Tanymecus,  ^slyciis,  
 Lissorhinus,  Prostcnomiis?  Artipus,  Silo- 
 «rt,  d<! î\l.  Sclincpnlierr.  
 "  Trnmpc  M-usibb-mcnl  pluslon!?ui;  que  
 la  tele.  
 («)  PI.  -^T.fig.O.  
 Les  G.  ffadropus,  Cyphus,  CaUizonus.  
 "  Corselet  transversal  presque  iiîométriquc. 
   
 Les  G.  Eustales,  Kxophthatmiis,  Diaprepes, 
   Pl'dopus,  Pacnoeus,  Polydrosus,  
 Melallites.  La  longueur  relative  du  premier  
 article  des  antennes  peut  aussi  fournir  de  
 lions  caract<:res,  et  que  Ton  pourrait  employer  
 antérieurement  à  ceux  que  Ton  tire  
 du  corselet.  l^oycz\'îix\!ic\c.  Rhynchophores  
 du  Dict.  classique  d'hist.  nalur.,  et  mon  
 ouvrage  sur  les  familles  naturelles  du  règne  
 animal.