
 
		2î)0  INSECTES  COLÉOPTÈRES,  
 quement,  et  terminées  par  un  seul  éperon,  robuste,  et  en  forme  d'épine  
 ou  de  pointe,  dont  le  chaperon  enfin  est  plus  ou  moins  lobé  ou  denté,  
 forment  le  genre  
 D ' A T E U C H U S ,  de  M.  W e b e r  et  de  Fabricius,  
 (ATEUCHDS.)  
 (Pl.  39,  fig.  I.)  
 Mais  restreint  depuis  aux  espèces  dont  les  élytres  ont  le  bord  extérieur  
 droit  ou  sans  échancrure  ni  sinus,  près  de  leur  base,  et  mettant  à  découvert  
 la  portion  correspondante  des  bords  supérieurs  de  l'abdomen.  Les  
 jambes  et  les  tarses  des  quatre  derniers  pieds  sont  garnis  de  longs  poilsj  
 les  quatre  premiers  articles  des  tarses  sont  généralement  plus  .longs  que  
 dans  les  autres;  le  premier  des  labiaux  est  presque  cylindrique  ou  en  
 cône  renversé;  le  chaperon  est  le  plus  souvent  divisé  en  trois  lobes  ou  
 festons,  et  son  contour  présente  six  dents.  
 Ces  insectes,  que  M.  Mac  Leay  fils,  dans  un  livre  plein  de  recherches  et  
 d'aperçus  ingénieux,  intitulé  Horoe  entomolog.  (1  vol.,  1'"® part.,  pag.  184),  
 désigne  sous  le  nom  générique  de  Scaralèe,  comme  étant  celui  qu'ils  reçurent  
 primitivement  des Latins  (1), et  dont  il  a  donné,  dans  le même  ouvrage  
 (part.  2®,  pag.  497),  une  excellente  monographie,  enferment  leurs  
 oeufs dans  des  boules  de  fiente,  et même  d'excrémens  humains,  semblables  
 à  de  grandes  pilules,  ce  qui  leur  a  fait  donner  par  quelques  auteurs  le  nom  
 de  pilulaires.  Ils  les  font  rouler  avec  leurs  pieds  de  derrière  et  souvent  de  
 compagnie,  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  trouvé  des  trous  propres  à  les  recevoir,  
 ou  des  lieux  où  ils  puissent  les  enfouir.  
 Deux  espèces  d'Ateuchus  faisaient  partie  du  culte  religieux  des  anciens  
 Égyptiens,  et  de  leur  écriture  hiéroglyphique.  Tous  leurs monumens  nous  
 en  retracent,  et  sous  diverses  positions,  et  souvent  sous  des  dimensions  
 gigantesques,  leur  effigie.  On  les  représentait  aussi  séparément,  en  employant  
 même  les  substances  les  plus  précieuses,  comme  l'or;  on  en  formait  
 des  cachets,  des  amulettes,  que  l'on  suspendait  au  cou,  et  que  l'on  
 ensevelissait  avec  les  momies.  On  a  trouvé  l'insecte  lui-même  renfermé  
 dans  queîques'uns  de  leurs  cercueils.  {2J  
 (1)Les  Heliocnnlharos  des  Grecs.  
 (2)  f^oyez mon Mémoire  relatif  aux  insectes  
 peints  el  sculptés  sur  les r  
 antiques  de  l'Egypte,  l-i  les  ouvrages  de  
 M.  de Champollion  le  jeune.  
 FAIHIIXE  BES  l.AlHEI.Lir.ORNI'S.  ï"  I  
 Le  Scarnhic  sacré,  de Linnsous, ou  YAteuchvs  sacré  (Oliv.,  col.  !,  3,  uni ,  
 69) W,  que  l'on  Irouve,  non-seulement  dans  loule  l'Égyple,  mais  dans  
 les  coulrées  méridionales  de  la  France,  en  Espagne,  en  Italie,  et  en  général  
 au  sud  de  l 'Europe,  avait  été  regardé  jusqu'ici  comme  l'objet  de  
 celte  superstition;  mais  une  autre  espèce,  découverte  dans  le  Sennâar,  
 par  M.  Caillaud,  de Nantes,  parait,  à  raison  de  ses  couleurs  plus  brillantes, 
   du  pays  où  on  la  trouve,  et  qui  fut  le  premier  séjour  des  Égyp-  ^  
 liens,  avoir  d'abord  (isé  leur  altertion.  Celle-ci,  que  j'ai  nommée  
 VAtruchns  des  Èpjplicns  (Voyage  a  Méroc,  au  lleuve  lîlanc,  IV,  p.  272,  
 Atl.  d'hist.  nat.  et  d'anliq.,  11,  i-viii,  10),  est  verte,  avec  une  teinte  
 dorée,  taudis  que  la  pi cmièr e  est  noire.  I.e  chaperon  a de  part  et  d'autre  
 six  dentelures;  mais  ici  le  vertex  a  deu.v  petites  éminenees  ou  tubercules, 
   au  lieu  que  celle  de  l'autre  ou  de  l'A.  des  Égyptiens  n'offre  qu'une  
 faible  eminence  allongée,  lisse  et  très  luisante.  Le  corselet,  à  l'e.vception  
 du  milieu  du  dos,  est  entièrement  ponctué,  et  même  chagriné  latéralement, 
   avec  les  bords  dentelés.  Les  intervalles  des  stries  des  élyti-es  sont,  
 en  outre,  finement  chagrinés,  et  offrent  des  points  enfoncés,  assez  nombreux  
 et  assez  largos.  Le  còlè  interne  des  deux  jambes  antérieures  
 présente  une  série  de  petites  dents.  Dans  notre  Atcuchus  sacré,  ce  même  
 côté  a  ordinairement  deux  dents  assez  fortes.  
 Des  Atenchiis  (S.  aaeulaiiius,  Oliv.,  et  une  autre  espèce,  hippocrales)  
 ilont  le  corselet  et  l'abdomen  sont  plus  courts,  plus  arrondis  et  plus  
 convexes;  dont  le  premier  article  des  palpes  labiaux  est  aussi  plus  
 court  et  plus  large,  en  forme  de  triangle  renversé,  composent  le  genre  
 Vachysoma  de  M.  Kirby.  ;i)  
 l,cs  Ateuchus,  dont  les  élyti-es  ont  an  côlé  extérieur,  prés  de  leur  base,  
 une  forte  échancrure,  sont  maintenant  
 D E S  gvmnopleure:s  
 (ûVMKOl'l.ElîiilJS.  lllig.)  
 (I>1. 3.,,  r.s->-.)  
 Les  inuitre  jambes  postéi  ienrcs  sont  ordinairement  simplement  ciliées  
 ou  munies  de  |ieliles  épiTies,  el  le  dernier  article  de  leurs  tarses  est  aussi  
 (ij  OiiUe  Aleiiclius  jirccitcs,  raintor  
 le/  .111 nu>mr  .sous-senre  lt?s  --/.  hitktiUis,  
 („)  l'I.  3,,.  ng.  ,.  
 vanottisiu,  scmipttnclatus. milinris , sanctus, 
   clc.,  de Fabricius,  et  quelques  autres.