
 
		490  roSECTES  COLÉOPTÈRES.  
 Parmi  celles  donl  les  antennes  sont  courtes,  ou  les  Dorcmltoiis  ^voprement  
 dits,  il  en  est  une  très  commune  en  Europe,  mais  presque  
 exclusivement  dans  les  terrains  calcaires,  ou  d'une  nature  approchante:  
 c'est  la  L-  cendrée  («)  ( Cerambyx  fuliQÎnalor,  liin.  ;  Oliv  ,  ibid.,  X,  21 ) ;  
 elle  est  longue  de  six  lignes,  noire  ,  avec  les  étuis  tantôt  cendrés,  tantôt  
 d'un  brun  noirâtre  ,  et  offrant chacune  ,  dans  tous  les  cas  ,  tr ois  lignes  
 blanches,  l'une  le  long  de  la  suture  ,  l'autre  le  long  du  bord  extérieur,  
 et  la  troisième  dans  l'entre-deux  ,  mais  n'allant  pas  jusqu' à  leur  extrémité  
 postérieure.  L'Allemagne  et  la  Russie  méridionale  en  fournissent  
 plusieurs  autres  espèces,  (i)  
 Les  autres  lamiaires  ont  le  corselet  dépourvu  latéralement  de  tubercules  
 ou  d'épines,  et  cylindrique  5  leur  corps  est  toujours  allongé, et  presque  
 linéaire  dans  plusieurs.  Ces  lamiaires  composent  le  genre  
 DES  SAPERDES  de  Fabricius.  
 (SAPERDA.)  
 ([>1.-68.  fig.  5  ¿9.;  
 Celui  qu'il  nomme  Gnoma  [b],  en  le  restreignant  à  quelques  espèces  de  
 Java  ,  de  Sumatra  ,  de  la  Nouvelle-Hollande,  etc.,  ressemble  ,  quant  à  la  
 direction  de  la  téle  et  aux  parties  de  la  bouche,  aux  lamies;  mais  le  corselet  
 e.st  aussi  long  que  l'abdomen,  cylindrique,  un  peu  plus  étroit  au  
 milieu,  sans  épines  ni  tubercules.  Les  antennes  sont  plus  longues  que  le  
 corps,  quelquefois  garnies  de  faisceaux  de  polis.  Les  pieds  antérieurs  
 sont  allongés.  (2)  
 M.  le  comte  Dejean  a  détaché  des  Saperdes  ,  les  genres  ADESME  {Adcsmus){ 
 c),  APOMÉGYNE {Apomecyna){d-,  et  COI.OBOTUÉE  {Coloholhea){e].  
 Les  Adesmes  (3)  ne  diffèrent  des  saperdes  ordinaires  qu'en  ce  que  le  
 premier  et  le  troisième  article  des  antennes  sont  proportionnellement  
 beaucoup  plus  allongés  :  la  longueur  de  ces  deux  articles  et  de  l'inlermé- 
 FAMIT.T.E  DES  LONGICOllNES.  491  
 diaire  ou  du  second  réunis  font  plus  du  tiers  de  la  longueur  totale  de  
 l'antenne.  
 Les  Aronièry7ics  (i)  ont  le  corps  cylindrique;  les  antennes  filiformes,  
 courtes  ,  lermiuécs  en  une  pointe  aiguë  avec  le  troisième  et  le  quatrième  
 article  fort  longs,  et  les  suivans  très  courts.  Ces  espèces  sont  propres  aux  
 Indes  orientales,  et  à  l'Ile-de-France.  Elles  tiennent  de  près  aux  lamies  
 proprement  dites,  et  Fabricius  en  place  une  {hisirio)  dans  ce  genre.  .  
 Les  Coioholhècs  [a],  dont  il  fait  en  majeure  partie  des  Stcnocores,  ont  
 leurs  anlinnes  très  rapprochées  à  leur  insertion,  le  corps  comprimé  et  
 comme  caréné  latéralement,  les  étuis  échancrés  ou  tronqués  au  bout,  
 avec  son  angle  extérieur  prolongé  en  manière  de  dent  ou  d'épine.  Les  
 cuisses  sont  en  massue  pédiculée.  La  face  forme  un  carré  long.  Ces  insectes  
 sont  propres  à  l'Amérique  méridionale  et  aux  îles  les  plus  orientales  de  
 l'Asie,  situées  dans  le  voisinage  de  l'équateur.  (2)  
 D'autres  saperdes,  et  toutes  du  Brésil,  dotil  lu  corselet  est  de  la  largeur  
 des  élytres,  ou  h  peine  plus  étroit  ;  dont  les  antennes  ont  les  troisième  et  
 quatrième  articles,  ou  du  moins  le  précédent,  très  allongés  ou  dilatés,  
 garnis  de  poils,  et  les  derniers  brusquement  plus  courts;  et  dont  les  élytres  
 sont  élargies  et  arrondies  au  bout,  forment  une  autre  division.  (3)  
 Plusieurs  autres  saperdes,  dont  le  corps  est  toujours  long  et  étroit,  
 devraient,  à  raison  de  leurs  antennes,  composées  de  douze  articles  et  non  
 de  onze,  former  un  sous-genre  propre.  (4)  
 Parmi  les  espèces  considérées  par  tous  les  entomologistes  actuels  
 comme  des  saperdes  proprement  dites,  nous  citerons  les  deux  suivantes  
 :  
 l,a  5.  rhngrinec  [!>)  ( Cernmhyx  rnrrharias  ,lÀn.;  Oiiv.,  Ibid.,  68,  II,  22);  
 (i)  rovcz  lo Calili,  de M. le  romtc Dejean, 
   p  108.  
 (i)  T/>ul.  tes  Slcnocores  piclus  (0\iv.,  
 Saiierclc,  GS, iv,  4<>), aiiniilatiis  Fabricius. 
  Sa  saïK-rde  aciimi/inta iiavaîl  être  du  
 même  genre ,  ainsi  que l'iiiseele  rigiii-é \iaf  
 Olivier panni  les eapricornes. pl.  xvi,  117,  
 quoique  son  corsi'lel  soil  hi^épinoiix.  
 (3)  Telles  soni les Saperdes  am!c/a,  togata, 
   paUiuta,  fio s y atra,  cìUnrìs, de 1  En- 
 {«)  Pl.  GS.  ilg.  fi.  
 loniologie hrésitiemic de M. Kliig. Le genre  
 rkyrstaAe  M.  Dalman  (Anal,  entom.,  p.  
 1 -, l. III)  se rapproche,  sous  quelques vapporls  
 ,  de  ees espèces ; mais  il pai'aîl,  sous  
 d'aulrcs,venirprèsdcnos  derniers pvionieus.  
 (i)  IfS  s a p e r d e s a s p h o d e l i ,  suinralis, 
   etc.  Dans  quelques  e.spèces | récédeiites, 
   le onzième  et dernier  article  est un  
 pen  lirnsquenu-nt  aminci,  mais  sans  être  
 rÎH'llemenl  divisé en  dcu."i.  
 (¿)  t'I. <)», fig.'o.  
 6 a  
 irr^