
 
		uo  INSECTES  COLÉOl'lÈHtS.  
 Leur  corps  est  ordinai rement  d'un  vert  plus  ou  moins  l'once,  mélangé  
 de  couleurs  niélalUques  et  brillanles,  avec  des  ladies  blanches  sur  les  
 étuis.  Elles  fréquentent  les  lieux  secs,  exposés  au  soleil,  courent  très  
 vite,  s'envolent  dès  qu'on  les  approche,  et  prennent  terre  à  peu  de  
 distance.  Si  on  continue  de  les  inquiéter,  elles  ont  recours  aux  mêmes  
 moyens.  
 Les  larves  {a) des  deux  espèces  indigènes,  les  seules  qu'on  ait  observées,  
 se  creusent  dans  la  terre  un  trou  cylindrique  assez  profond,  en  employant  
 leurs mandibules  et  leurs  pieds.  Pour  le  déblayer,  elles  chargent  le  dessus  
 de  leur  tète  de  molécules  de  terre  qu'elles  ont  détachées,  se  relournent,  
 grimpent  peu-à  peu,  se  reposent  par  intervalles,  en  se  cramponnant  aux  
 parois  intérieures  de  leur  habitation,  h  l'aide  des  deux  mamelons  de  leur  
 dos,  et  arrivées  l'i l'orifice  du  trou,  rejettent  leur  fardeau. Dans  le  moment  
 qu'elles  sont  en  embuscade,  la  plaque  de  leur  tête!  ferme  exaclement  et  
 au  niveau  du  sol  l'entrée  de  leur  cellule.  Elles  saisissent  leur  proie  avec  
 leurs  mandibules,  s'élancent  même  sur  elle,  et  la  précipitent  au  fond  du  
 trou,  en  inclinant  brusquement  et  par  un  mouvement  de  bascule,  leur  
 tête.  Elles  y  descendent  aussi  très  promptement ,  au  moindre  danger.  Si  
 elles  se  trouvent  trop  h  l'étroit  ou  que  la  nature  du  terrain  ne  leur  soit  
 point  favorable,  elles  se  font  un  nouveau  domicile.  Leur  voracité  s'étend  
 jusqu'aux  autres  larves  de  leur  propre  espèce  qui  se  sont  établies  dans  les  
 mêmes  lieux.  Elles  bouchent  l'ouverture  de  leur  demeure,  lorsqu'elles  
 doivent  changer  de  peau  ou  se  métamorphoser  en  nymphe.  Une  partie  de  
 ces  observations  m' a  été  communiquée  par  feu M.  Miger,  qui  a  étudi é  avec  
 beaucoup  de  soin  un  grand  nombre  de  larves  de  coléoptères,  et  en  a  découvert  
 plitsieurs  qui  a-vaient  échappé  aux  recherches  des  naturalistes.  
 La  C.  champêtre  ( C.  campestris,  Lin.),  Panz.,  Faun.  Insect  ,  
 Germ.,  LXXXV,  ni  Longue  d'environ  six  lignes,  d'un  vert-pré  en  
 dessus,  avec  le  labre  blanc,  faiblement  unidentéau  milieu.  Cinq  points  
 blancs  sur  chaque  élylre.  
 Très  commune  en  Europe,  au  printemps.  
 La  C.  hybride  (C.  hyhrida,  Lin.),  Panz.,  ibid.,  IV,  qui  a  sur  chaque  
 élytrc  deux  taches  en  croissant  et  une  bande  blanche;  une  de  ces  taches  
 .située  à  la  base  extérieure  et  l'antre  au  bout  ; sutur e  cuivreuse.  —  Dans  
 les  sablonnières,  ne  se  mêlant  point  avec  la  précédente  (i).  
 (i)  h.\.Clchuiela  sylvatica. Lin.; Ck-Ir  
 Enlum. lielv.,  II,  xxiv, A ;  
 (a)  l't.  ifi,  il-,  i-tc.  
 C.  sinuala f Fab.,  (llairv.,  ih'nl,  lì,  
 C.  germanica.  Lin.,  Panz.,  T'unn.  i  
 (A)  PI  if»,  n-/i.  
 J  
 l'AMlLLlî  Ui-S  CAKSASSIKIiS.  «'  
 Une  aut r e  cspicc  de  not r e  pays,  la  Cicindèle  qermmiique  [Cicindela  gcrmnnien, 
   Lin.),  et  quelques  autres,  ont  une  forme  plus  elroite  el  plus  
 allousée,  et  semblent  former  une  coupe  particulière.  Elle  ne  s'envole  
 pas,  ainsi  que  les  précédentes,  dès  qu'on  veut  la  saisir,  mais  s'échappe,  
 en  courant  très  vite.  M.  Cottli.  Fischer,  dans  son  Entomog.  de  la  Russie, 
   en  a  placé  une  espèce  du  Brésil  dans  le  sous-genre  Thérate  (  T.  
 mftrginatns).  
 Toutes  ces  espèces  ont  des  ailes  ;  mais  on  en  connaît  d'aptères,  dont  
 l'abdomen  est  d'ailleurs  plus  étroit  et  ovalaire,  et  dans  lesquelle  s la  dent  
 de  l'cchancrure  du  menton  est  très  petite,  à  peine  sensible  (<i).  Telle  est  
 celle  que  nous  avons  représentée  dans  notre  Hist,  natur.  de  coléopt.  
 d'Europe  (I,  I,  5),  sous  le  nom  de  coarclala.  M.  le comt e  Dejean  (Spec,  
 gén.  des  Col.,  II,  p.  434)  a  forme  avec  elle  un  nouveau  genre,  celui  de  
 Uremica.  
 Tantôt  le  corps  est  long  et  élroit,  avec  le  corselet  allongé  ,  en  forme  de  
 n oe u d ,  rétréci  en  devant(i).  Le  troisième  article  des  deux  tarses  anlerieurs  
 des  mâles  est  en  forme  de  palette  et  avancé  intérieurement;  le  
 suivant  est  inséré  extérieurement  près  do  sa  base,  (e)  
 I . E S  CTÉNOSTOMES,  
 (CTENOSTOM.\.  Klüg. —  Ciyrii.  Fiscb.)  
 (l'I.  -7. fig- 3.)  
 Ce  sous-genre  parait  être jusqu' ici  particulier  aux  contrées  inlra-tropicales  
 de  l'Amérique  méridionale.  La  têle  est  grosse,  avec  les  antennes  
 sttrt.  Ge rni . ,  VI,  v.  r'oyez  aussi,  pour  ces  
 c.spècos  el  les  aul res  d'Europe,  l'Hisl.  iiatiir.  
 (lescoléopl.  d'Enr.  par  MM.  Lalreille  et  le  
 eomte  Dejean.  lase.  I ,  pag.  et  sniv.  ;  el  
 tant  pour  les  mêmes  que  pour  un  grand  
 nombre  d'exotifiues,  le  Species  génér.  de  
 ce  dernier  savant.  
 W  Pl.  , , .1:6. .  
 (c)  IM.  i ; ,  fig.  3ri,  5,1.  
 (S)  t'I.  17,  fig. 3.-'„  .s.n.