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 l'une  de  l'autre  : d'une  part,  dit  M.  Dufour^  ils  s'implantent  
 par  six  bouts  isolés  autour  du  bourrelet  qui  termine  
 le  ventricule  chylili que;  de  l'autre,  ils  vont  s'ouvrira  
 l'origine  du  coecum  par  des  troncs  dont  le  nombre  est  
 variable  suivant  les  familles  et  les  genres.  
 Les  uns,  dont  les  élytres  sont  généralement  fermes  et  
 dures,  dont  les  crochets  des  tarses  sont  presque  toujours  
 simples  (°),  ont  la  tête  ovoïde  ou  ovale,  susceptible  de  
 s'enfoncer  postérieurement  dans  le  corselet,  ou  re'tréçie  
 quelquefois  en  arrière,  mais  point  brusquement  et  sans  
 col  à  sa  base.  Beaucoup  de  ces  hétéroinères  sont  lucifuges. 
 Cette  divisioji  comprendra  les  trois  familles  suivantes. 
   La  première,  celle  
 DES  MÉLASOMES,  
 ( M E L A S O M A . )  
 (Pl. 46149)  
 Se  compose  d'insectes  de  couleur  noire  on  cendrée  
 et  sans  mélange,  d'où  vient  le  nom  de  cette  coupe;  aptères  
 pour  la  plupart  et  à  élytres  souvent  soudées;  à  antennes  
 en  tout  ou  en  partie  grenues,  presque  de  la  même  
 grosseur  partout,  ou  un  peu  renflées  à  leur  extrémité,  
 (»)  Pl.  46,  Ce-  2,  2Î,C1C.  
 m  
 FAMILLE  DES  MÉLASOMES.  
 insérées  sous  les  bords  avancés  de  la  tête  ,  et  dont  le  
 troisième  article  est  généralement  allongé  (•),  à  mandibules  
 bifides  ou  écliancrées  à  leur  extrémité  (')  ;  ayant  
 enfin  uiie  dent  cornée  on  crochet  au  côté  interne  des  
 mâchoires,  tous  les  articles  des  tarses  entiers  (')  et  les  
 yeux  oblongs  et  très  peu  élevés,  ce  qui,  d'après  les  observations  
 de  M. Marcel  de  Serres,  indique  leurs  habitudes  
 nocturnes.  Presque  tous  ces  animaux  vivent  à  terre,  soit  
 dans  le  sable,  soit  sous  les pierres,  et  souvent  aussi  dans  
 les  lieux  bas  et  sombres  des  maisons,  comme  les  caves,  
 les  écuries,  etc.  
 Suivant  M.  Léon  Dufour  (Annal,  des  scienc.  nat.,  V,  
 p. 376),  l'insertion  des  vaisseaux  biliaires  se  fait  à  la  face  
 inférieure  du  coecum,  par  un  seul  tronc  tubuleux,  résultant  
 de  la  confluence  de  deux  branches  fort  courtes,  
 composées  elles-mêmes  de  la  réunion  de  trois  vaisseaux  
 biliaires.  La  bile  est  jaune,  quelquefois  brune  ou  violette. 
   Le  tube  alimentaire  (Annal,  dès  scienc.  nat.,  III,  
 p.  478)  est  long  ,  et  sa  longueur,  dans  notre  première  
 tribu,  celle  des  piméliaires,  est  triple  de  celle  du  corps;  
 l'oesophage  est  long  et  débouche  dans  un  jabot  lisse  ou  
 glabre  à  l'extérieur,  plus  développé  dans  ces  derniers  
 insectes,  où  il  forme  une  poche  ovoïde,  logée  dans  la  
 («)  Pl. 40,  lig.  3  6 a,  T^ ;  pi  «le.  W  PL  46,  lig.  
 (0  Pl.  4fi,  fig.  %5a,  etc.  
 ».•l.L 47. fie-Il«,"*,«  
 1. ij