170 INSECTES COLÉOPTÈRES,
de leurs pieds garnis de franges de longs poils, et parliculièrement
des deux derniers. Ils s'élancent sur les autres insectes,
les vers aquatiques, etc. Dans la plupart des mâles, les quatre
tarses antérieurs ont leurs trois premiers articles élargis et
spongieux en dessous ; ceux de la première paire (') sont surtout
très remarquables dans les grandes espèces ; ces trois articles y
forment une grande palette, dont la surface inférieure est couverte
de petits corps, les uns en papilles, les autres plus grands,
en forme de godets ou de suçoirs, etc. Quelques femelles se
distinguent de leurs mâles par les étuis sillonnés. Les larves
ont le corps composé de onze à douze anneaux et recouvert
d'une plaque écailleuse; elles sont longues, ventrues au milieu,
plus grêles aux deux exti-émités, particulièrement en arrière,
où les derniers anneaux forment un cône allongé, garni sur les
côtés d'une frange de poils flottans, avec lesquels l'animal
pousse l'eau et fait avancer son corpsqui est terminé ordinairement
par deux filets coniques, barbus et mobiles. Dans
l'entre-deux sont deux petits corps cylindriques, percés d'un
trou à leur extrémité, et qui sont des conduits aériens, auxquels
aboutissent les deux trachées, on distingue cependant
sur les côtés de l'abdomen des stigmates. La tête est grande,
ovale, attachée au corselet par un cou, avec des mandibules
très arquées, et sous l'extrémité desquelles De Géer a aperçu
une fente longitudinale; de sorte qu'à cet égard ces organes
ressemblent aux mandibules des larves de fourmis-lions, et
servent de suçoirs; la bouche offre néanmoins des mâchoires
et une lèvre avec des palpes. Les trois premiers anneaux portent
chacun une paire de-pattes assez longues, dont la jambe
et le tarse sont bordés de poils, qui sont encore utiles à la natation.
Le premier anneiiu est plus grand ou plus long, et défendu
en dessous , aussi bien qu'en dessus, par une plaque
écailleuse.
(a) Pl. 26, fig. ïc.
FAMILLE DES CAIINASSIBHS.
Ces larves se suspendent â la surface de l'eau au moyen des
deux appendices latéraux d u bout de leur queue, et qu elles
tiennent â sec. Lorsqu'elles veulent changer subitement de
place , elles donnent ' à leur corps un mouvement prompt et
i ; l i ' c , . l a i r e , et battent l'eau avec leur queue E les se nourrissent
plus particulièrement des larves de libellules, de cell s
des cousins et des tipules, et d'aselles. Lorsque le temps de
leur transformation est venu , elles qui t tent I e a u , gagnent le
rivaiie et s'enfoncent dans la terre; mais il faut quelle soit
t o u j o u r s mouillée ou très humide. Elles s'y pratiquent une
cavité ovale et s'y renferment.
Suivant Roesel, les oeufs du Dytique bordé éclosent dix a
.louze jour s après la ponte, .^u bout de quat r e à cinq, la larve
a déjà quatre à cinq lignes de l o n g , et m u e pour la premiere
fois. Le second changement de peau a lieu au bout d un intervalle
de même durée, et l'animal est u n e fois plus grand. La
longueur de deux pouces est le terme de sou accroissement.
En été, on en a vu se changer en nymphe au bout de quinze
j o u r s , et en insecte parfait quinze o u vingt jour s après. Outre
le cloaque des insectes de cette famille, les dyticpies ont un
coecum assez long, qui s'apevooit dès l'état de larve.
Ce grand genre se subdivise comme il siill :
Les uns on. les antennes composées de onze arUcles ^ ^ ^ ^ ^ ^
naines extérieurs fdiformes ou un pen pins gros vers leur exU cm, c (/„ ,
m ^ è d e lenrs pieds postérieurs, ainsi qne celle des antres decouvertes
(c)-
Tinlôt répaissenr dos anlennes diminue graduellcmenl depn.s leur or,-
^glielm: c?nsl olb'Mtuesn ,>r•e xsoUn^ extrémité, sans échancrnrc. Tels sont
{a) Pl. afi, fÏR. .'i n
i f ) Pl. rf., f.s- 1 l'-
if.) PI.Ki, fiB.
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