
 
		AYERTISSEMEINT.  
 Ces  animaux  ont  été  l'objet  de  ses  premières  études  zoologiques, 
   et  le  principe  de  ses  liaisons avec  un  des plus  célèbres  
 disciples  de  Linnoeus,  Fabricius,  qui  lui  donne  souvent  dans  
 ses  écrits  des  témoignages  de  son  estime  particulière.  C'est  
 même  par  des  observations  curieuses  siu'  plusieurs  de  ces  
 animaux  [Journal  d'Hist,  nai.),  que  M.  Ciivier  a  préludé  à  
 ses  travaux  sur  l'histoire  naturelle.  entomologie  a  retiré  ,  
 comme  toutes  les  autres  branches  de  la  zoologie  ,  de  grands  
 avantages  de  ses  recherches  anatomiques  et  des  changemens  
 heureux  qu'il  a  faits  aux  bases  de  nos  classifications.  L'organisation  
 intérieure  des  insectes  a  été  mieux  connue,  et  cette  
 étude  n'est  plus  négligée  comme  elle l'était  généralement  avant  
 lui.  Il  nous  a  mis  sur  la  voie  de  la  méthode  naturelle  (  Tableau  
 élém.  de  l'Hist.  nal.  des  ^nim.;  Dec.  d'Anat.  conip.  ).  
 I.e  public  regrettera  donc  vivement  que  ses occupations  nombreuses  
 ne  lui  aient  point  permis  de  l'édiger  cette  partie  de  
 son  traité  sur  les  animaux.  
 Peut-être  le  désir  de  répondre  à  sa  confiance,  d'associer  
 mon  nom  au  sien  dans  un  ouvrage  qui ,  par  la  multitude  des  
 recherches  sur  lesquelles  il  repose  ,  et  par  leur  application  ,  
 sera  pour  notre  siecle  un  précieux  monument  littéraire,  m'at 
 il  l'ait  illusion  et  jeté  dans  une  entreprise  au-dessus  de  mes  
 forces.  J'ai  contracté  une  obligation  bien  grande,  et je me  suis  
 imposé  une  tâche  aussi  hardie  pour  le  plan  que  difficile  dans  
 de  l'aiiiitomic.  Je  devais  d'autant  plus  faire  
 ronnaître  ces  observations,  qu'elles  entraient  
 dans  le  plan  de  rillustre  auteur  de  
 cet  ouvrage,  et  qu'elles  confirment  la  solidité  
 des  coupes  que  j'ai  formées.  C'est  par  la  
 lecture  des  généralités  (|ui  les p récèdcnl  que  
 l'on  pourra  mieux  apprécier  les  motifs  qui  
 ont  déterminé  ces  eliangcmeus  ,  et  sentir  
 l'importance  des  additions  dont  s'est  enrichie  
 la  partie  entomologique  de  ce  livre.  
 Pour  peu  qu'on  la  compare  avec  celle  de  la  
 première  édition,  il  sera  facile  de  jnger  
 (pi'clle  act e  entièrement  refaite,  on  que  c'est  
 plutôt  un  nouvel  ouvrage  que  nous  donnons  
 au  public  (¡n'inic  nouvelle  édition.  
 AVERTISSEMENT.  vij  
 l'exécution.  Réunir  dans  un  cadre  très  limité  les  faits  les  plus  
 piquans  de  l'histoire  des  insectes,  les classer  avec  précision  et  
 netteté  dans  une  série  naturelle,  dessiner  à  grands  traits  la  
 physionomie  de  ces  animaux,  tracer  d'une  manière  laconique  
 et  rigoureuse  leurs  caractères  distinctifs,  en  suivant  une  marche  
 qui  soit  en  rapport  avec les progrès successifs de  la  science  
 et  ceux  de  l'élève,  signaler  les  espèces  utiles  ou  nuisibles,  
 celles  qui,  par  leur  manière  de  vivre,  intéressent  notre  curiosité, 
   indiquer  les meilleures  sources  où  l'on  puisera  la  connaissance  
 des  autres,  rendre  à  l'entomologie  cette  aimable  simplicité  
 qu'elle  a eue  dans  les  temps  de  Linnoeus,  de  Geoffroy  et  
 des  premières  productions  de  Fabricius,  la  présenter  néanmoins  
 telle  qu'elle  est  aujourd'hui, ou  avec  toutes  les  richesses  
 d'observations  qu'elle  a acquises,  mais  sans  trop  l'en  surcharger; 
   se conformer,  en  un  mot,  au  modèle  que  j'avais  sous  les  
 yeux;  l'ouvrage  de  M.  Cuvier,  tel  est  le  but  que  je  me  suis  
 efforcé  d'atteindre.  
 Ce  savant,  dans  son  tableau  élémentaire  de  l'histoire  naturelle  
 des  animaux,  n'a  pas  restreint  l'étendue  donnée  par  
 Linnoeus  à  sa  classe, des  insectes  ;  mais  il  y  a  fait  cependant  
 des  améliorations  nécessaires,  el  qui  ont  servi  de  base  à  d'autres  
 méthodes  publiées  depuis.  Il distingue  d'abord  les  insectes  
 des  autres  animaux  sans vertèbres,  par des caractères  bien  plus  
 rigoureux  que  ceux  qu'on  avait  employés  jusqu'à  lui  :  tene  
 tnoelle  épinière  noueu.'se ;  des  membres  arltculés.  Linna;us  termine  
 sa classe  des  insectes  par  ceux  qui  n'ont  point  d'ailes,  
 quoique  la  plupart  d'entre  eux  ,  tels  que  les  Crustacés  ,  les  
 Aranéides,  soient,  sous  les  rapports  de  leurs  systèmes  d'organisation, 
   les  plus  parfaits  de  la  classe  ou  les  plus  rapprochés  
 des  mollusques.  La  disposition  de  sa  méthode  est  donc,  à  cet  
 égard  ,  en  sens  inverse  de  l'ordre  naturel  ,  et  M.  Cuvier,  en  
 trans])orlant,  d'après  cette  différence  de  systèmes,  les  crustacés  
 à  la  lète  de  la  classe,  et  en  faisant  venir  immédiatement