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se préparent, avec de la soie qu'elles tirent de leur intérieur,
et au moyen des fdières de leur lèvre, ou avec
d'autres matériaux qu'elles réunissent, luie coque où elles
se renferment. L'insecte parfait sort de la nymphe par
une fente ou une scission qui se fait sur le dos du corselet.
Dans les nymphes des mouches, une de ses extrémités
se détache, en forme de calotte, pour le passage de l'insecte.
Les larves et les nymphes des insectes à demi-métamorphose
ne diffèrent de ces mêmes insectes en état parfait,
qu'à raison des ailes. Les autres organes extérieurs
sont identiques. Mais dans la métamorphose complète,
la forme du corps des larves n'a point de rapport constant
avec celle qu'auront ces insectes dans leur dernier
état. Il est ordinairement plus allongé; la tête est souvent
très différente, tant par sa consistance que par sa
figure, n'a que des rudimens d'antennes ou en manque
absolument, et n'offre jamais d'yeux composés.
Les organes de la manducation sont encore très disparates,
ainsi qu'on peut le voir en comparant la bouche
d'ime chenille avec celle d'un papillon, la bouche de la
larve d'une mouche avec celle de l'insecte entièrement
développé.
Plusieurs de ces larves n'ont pas de j)ieds; d'autres,
telles que les chenilles^ en ont beaucoup, mais qui, à
l'exception des six premiers, sont tous membraneux et
EN GÉNÉRAL. --
n'ont point d'ongles au bout ("). Quelques insectes, tels
que les éphémères, nous présentent, dans leur métamorphose,
une exception singulière. Parvenus à l'état
parfait, ils se dépouillent ejicore une fois de leurs ailes.
Les insectes qui composent nos trois premiers ordres
conservent toute leur vie la forme qu'ils ont en naissant.
Les myriapodes, néanmoins, nous montrent une ébauche
de métamorphose. Ils n'ont d'abord que six pieds, ou en
sont même, suivant M. Savi, tout-à-fait privés; les autres,
ainsi que les segmens dont ils dépendent, se développent
avec l'âge.
Il est bien peu de substances végétales qui soient à
l'abri de la voracité des insectes ; et comme celles qui sont
nécessaires ou utiles à nos besoins ne sont pas plus épargnées
que les auti-es, ils nous causent de grands dommages,
surtout dans les années favorables à leur multiplication.
Leur destruction dépend beaucoup de la connaissance de
leurs habitudes et de notre vigilance. Il en est d'omnivores,
et tels sont les termès, les fourmis, etc., dont les
ravages ne sont que trop connus. Plusieurs de ceux qui
sont carnassiers, et les espèces qui se nourrissent de
matières soit cadavéreuses, soit excrémentielles, sont un
(«) l'l.io,£g. 8.
INSECTES.