
 
		INSECTES  COLÉOPTÈRES.  
 OU presque  semblables  dans les deux  sexes;  mais  la  tète  
 et  le  corselet  des  individus  mâles  offrent  souvent  des  
 saillies  ou  des  fbnues  particulières;  quelquefois  aussi  
 leurs  antennes  sont  plus  développées.  
 Cette  tribu  répond  au  genre  
 DES  SCARABÉES.  
 ( " s c a r a c j E u s .  Lin.)  
 L e  tube  alimentaire  est  généralement  beaucoup  plus  long  
 q u e  celui  <ies  L ame l l i c o r n e s  de  la  t r ibu  suivante  ou  des  Lucam 
 d e s ,  et  l'oesophage  est  proport ionnel lement  beaucoup  plus  
 c o u r t .  Le  tissu  adipeux  ou  lepiploo. i  est  g éné r a l emen t  presq 
 u e  nul  .  tandis  qu' ici  il  est  bien  plus  prononcé.  Mais  c'est  
 s u r t o u t  par  l'appareil  génital  masculin  que  les  scarabéides  se  
 d i s t m g u e n t ,  non-seulement  de  ces  derniers,  mais  encore  de  
 t o u s  les  aut res  p ent amè r e s .  Leurs  testicules,  d'après  les  observ 
 a t . o n s  d e  M.  Dafour,  consistent  en  capsules  spermatiques  
 ( d e s  bouppes  selon  M.  Cuvier)  assez  grosses,  bien  distinctes,  
 p é d i c e l l é e s ,  et  d o n t  le  n omb r e  varie  selon  les  genres.  
 L e s  larves  (Cuv. ,  Règne  anim.  )  ont  un  estomac  cylindriq 
 u e  entouré  de  trois  rangées  de  petits  coecums,  un  intestin  
 g r e l e  très  cour t ,  un  colon  ext r êmement  gros,  boursouilé  ,  et  
 u n  rectum  médiocre.  
 Nous  divlsercs  ce  genre  en  plusieurs  pelilcs  sections,  étaWies  sur  la  
 considérât,on  des  organes  masticateurs,  des  antennes,  des  liabiludes  
 coupes  dont  la  dislinclion  a  été  confirmée  par  1«  reelierches  a.ialomiqnes  
 du  savant  précilé.  
 Les  COPROMAGES  {Copropha,ji),  ou  les  Scarabéides  de  nolie  première  
 section,  ont  des  antennes  ordinairemcnl  com),osées  de  neuf  arlicles  et  de  
 FAMILLE  DES  LAMELLICORNES.  289  
 huil  dans  les  anti e s ,  et  dont  les  trois  derniers  foi'ment  la  massue  (o).  Le  
 labre  et  les  mandibules  sonl  ,nembraneux  et  cactiés.  Le  lobe  terminant  les  
 mâcbolres  esl  aussi  de  cette  consistance,  large  et  arqué  au  bord  supérieur  
 el  cou,-l)c  en  dedans.  t,e  dernier  article  des palpes  maxillaires  est  toujours  
 le  plus  gi-and  de  lous,  presque  ovalairc  ou  presque  cylindrique  (i)  ;  ma,s  
 le  même  des  labiaux  est  presque  toujours  plus  grêle  que  les  précédons,  
 ou  tiès  peUt  [c).  Derrière  chacun  de  ces  derniers  palpes  est  une  saillie  
 membraneuse,  en  forme  de  languette.  Le  menton  est  écliancré.  Le  steinum  
 n'olIVe  aucune  pi-oéminence  particulièi-e,  elles  croctiels  des  tarses  
 sont  toujours  simples.  Les  tarses  antérieurs  manquent  souvent  dans  plusieurs, 
   soit  par  naissance,  soit  pai-cc  qu'ils  sont  caduques.  M  
 Le  tube  alimenlai,-e  est  toujou.-s  lort  long,  et  cette  longueur  est  même  
 quelquefois  {Cojiris  lima  ris)  dix  à  douze  fois  plus  considérable  que  celle  
 du  corps.  Le  vcntricule  diylifique,  en  occupant  la  majeure  partie,  est  
 héiissé  de  papilles  conoides  ou  en  foi-me  de  clous,  très  replié  sur  luimême, 
   el  luainleuu  dans  cet  état  d'agglomération  par  de  nombreuses  
 brides  trachéennes.  L'inlcslin  est  filiforme  et  terminé  par  nn  l onHement.  
 Les  testicules  des  coprophages  disséqués  par  M. Dutour  lui  ont  paru  composés  
 de  six  capsules  spermatiques,  orbiculjires,  nn  peu  déprimées,  ordinairement  
 réunies,  par  des  t,-acbées,  en  un  paquet,  portées  chacune  sur  
 un  pédicule  tnbuleux,  assez  long,  et  qui  aboutit  à  un  canal  défé,-ent  de  
 peu  de  longueur.  11 n'y  a  qu'une  paire  de  vésicules  séminales;  elles  sont  
 filiformes,  très  longues,  et  toi-t  i-epliées.  
 Cette  première  section  répond  à  la  troisième  division  du  genre  scarabée  
 d'Olivier,  ou  à  celui  de  Bousier  iCo/ini),  mais  en  y  ajoutant  quelques  scarabées  
 [Aphodics)  de  ce  naturaliste.  
 Les  uns  ont  les  deux  pieds  inlcrmédiaircs  beaucoup  plus  écartés  entre  
 eux  a  leur  naissance  que  les  autres  ; les  palpes  labiaux  très  velus,  avec  le  
 dernier  article  beaucoup  plus  petit  que  les  autres,  ou  même  peu  distinct  ;  
 l'écusson  nul  ou  li és  pelit,  et  l'anus  découvert.  
 Des  coproptiages  de  celle  division,  pioprcs  i  l'ancien  continent,  à  corps  
 ariondi,  ordinal,einent  déprimé  en  dessus  ou  peu  bombé,  semblable  ou  
 peu  diffcrcul,  et  sans  cornes,  dans  les  deux  sexes;  dont  les  antennes  de  
 neuf  articles  se  Icni inent  en  massue  tenillelee;  sans  écusson,  ni  hiatus  
 suluial  indiquant  sa  place;  dont  les  quat,-e  jambes  postérieures,  ordinairement  
 garnies,  ainsi  que  les  la,ses,  de  franges  de  poils  ou  de  cils,  sont  
 g,'èlçs,  allongées,  point  ou  i,eu  dilatées  à  leur  extrémité,  trouquees  obliii] 
   Pl.  ;i((.  (¡g.  1  «  
 («)  Pi.  lia.  IJ .  
 (/.)  Pl.-lg. fig. ic;  1.1.  li(ï- 
 (,i)  Pl.  39,  llg.  
 i'i