(i DES INSECTES
une tête distincte ("). I.e système nerveux de la plupart
des insectes (les hexapodes) ('), est généralement composé
d'un cerveau formé de deux ganglions opposés,
réunis par leurs bases, donnant huit paires de nerfs et
deux nerfs solitaires, et de douze ganglions (i), tous incoléoptères
et celles d'un grand nombre de
divers autres insectes, ont une paire de stigmates
sur le premier segment, ou celui qui
porte la première j-aire de pieds; le second
et le troisième en sont dépourvus, parce
que, je présume, le développement des ailes
qui a lieu dans ces anneaux, rend ici inutile
la présence d'ouvertures respiratoires.
Le quatrième anneau et les sept suivans en
offrent chacun une paire; mais dans les coléoptères
en état parfait^outre les deux stigmates
antérieurs, cachés dans la cavité du
prothorax ou corselet,' et qu'on n'avait pas
aperçus, on eu voit deux autres, situés entre
l'origine des élytres et celle des ailes ; ce
sont ceux du mésothorax. Il n'y en a point
au métathorax, à moins qu'on ne considère
les deux du premier segment abdominal
comme supplémentaires du thorax, en se
fundantsnr ce qui a lieu dans les hyménoptères
à abdomen pédicule et les diptères, oiî
ces deux stigmates, avec le demi-segment
dont ils dépendent, font partie du thorax.
Ainsi, en général, tous les insectes hexapodes
ont huit paires de stigmates à l'ahdomen,
mais dont les deux dernières souvent oblitérées.
Dans les criquets, les truxales, les
{a) Pl. 6. fig. i.
libellules, les côtés du mésothorax offrent
chacun un stigmate, ceux que M. Marccl de
Serres nomme trémaères. Dans ces derniers
insectes, ainsi que dans les autres à ailes
nue§ ou sans élytres, les deu.\ premiers stigmates
tlioraciques sont placés en dessus, entre
le prothorax et le mésolhorax. Les libellules
exceptées, le thorax pi oprement dit ne
présente plus ensuite de sligmales distincts;
je dis le thorax proprement dit, parce que,
comme nous l'avons remarqué plus haut, les
deux premiers de l'abdomen sont reportés,
dans plusieurs, à l'extrémité postérieure du
thorax. Le métathorax des pentatomes, des
scutellères, offre inférieurement une paire
de stigmates. Dans les spectres aptères, le
second segment ou mésothorax en est dépourvu
; mais le segment suivant ou le métalhorâx
en a deux paires, l'une antérieure,
et qui étant située près de l'articulation de
ce segment avec le précédent, peut être censée
appartenir à celui-ci, et l'autre plus petite
et placée très prés de celle du premier
segment abdominal.
( i ) Divers coléoptères lamellicornes, en
état parfait, font exception.
{h) [>1. 3.
EN GÉMÉKAL. ^
férieurs. Les deux premiers sont situés près de la jonction
de la tête avec le thorax, et contigus longitudinalement;
l'antérieur donne des nerfs à la lèvre inférieure et
aux parties adjacentes; le second et les deux suivans sont
propres à chacun des trois premiers segmens ou ceux
qui, dans les insectes hexapodes, composent le thorax;
les autres ganglions appartiennent à l'abdomen, de manière
que le dernier ou le douzième correspond à son
septième anneau, suivi immédiatement de ceux qui composent
les organes sexuels; chacun de ces ganglions
donne des nerfs aux parties de leurs segmens respectifs.
Les deux derniers, très rapprochés, en donnent aussi
aux derniers anneaux du corps. La région frontale offre
trois ganglions particuliers, désignés par Lyonet sous le
nom frontaux, et dont le premier produit postérieurement
un gros nerf ayant des renflemens, le plus long
de tous, et qu'il nomme récurrent. Le premier ganghon
ordinaire ou le sous-oesophagien pousse, selon lui, quatre
paires de nerfs, et les suivans deux paires chacun, de
sorte qu'en y comptant les huit paires du cerveau, les
dix brides épinières que Von peut considérer comme autant
de paires de Jierfs, on en a, en tout, quarante-cinq
paires, indépendamment des deux nerfs solitaires, ou
douze à quatorze de plus que n'en oifre le corps humain.
Les deux cordons nerveux, qui forment par leur réunion
les ganglions, sont tubulaires et composés de deux