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à leur suite presque tous les autres insectes aptères île liiina-us,
a rectifié la méthode dans un .point où la série était en opposition
avec l'échelle formée par la nature.
Dans ses I^eçons d'anatomie comparée, Ja classe des insectes,
dont il sépare maintenant les crustacés, est divisée en neuf ordres,
d'après la nature et les fonctions des organes masticateurs,
l'absence on la présence des ailes, leur nombre, leur
consistance, et la manière dont elles sont réticulées. C'est
l'alliance du système de Fabricius et de la méthode de Linnfcus
jjerfectionnée.
Les coupes que M. Cuvier a faites dans son pi-emier ordre,
celui des Gnathaptères, sont pr esque les mêmes que celles que
j'avais établies, soit dans un mémoire que j'ai présenté à la société
philomathique, au mois d'avril 1795, soit dans mon
Précis des caractères génériques des insectes (i).
M. de Lamarck, dont le nom est si cher aux amis des sciences
naturelles, a profité habUement de ces divers travaux. Sa distribution
méthodique des insectes aptères de Linnoeus nous
paraît être celle qui se rapproche le plus de l'ordre naturel, et
nous l'avons suivie, à quelques modifications près, dont nous
allons rendre compte.
Ainsi que lui, je partage les insectes de Linna:us en trois
classes ; les crustacés, les arachnides, et les insectes; mais je
fais abstraction , dans les caractères essentiels que je leur assigne,
des changemens que ces animaux peuvent éprouver
antérieurement à leur état adidte. Cette considération, quoique
naturelle et déjà employée parUegéer, dans sa distribution
des insectes aptères, n'est point classirpie, en ce qu'elle sup-
( r ) J'y ai divisé les insectes aptères de
Limiitiis en sept ordres: i" les SUCUURS;
les THYSAHOURKS ; 3° IcS l AHASITKS;
4" les Ar.Épii w.KS ( Àrachmtics puipisles
de M. lie Lamarck); 5"l"s iiHToniosTnAcis ;
(i ' les (tRu.sTArr.s; 7° les MYiuAroi>i:.s,
AVERTI-SSEMENT. "
p o s e l'observation de l'animal dans les divers âges, et elle
souffre d'ailleurs beaucouj) d'exceptions (i).
La situation et la forme des branchies, la manière dont la
tête est unie au corselet, et les organes de la manducation,
m'ont fourni le moyen d'établir dans la classe des crustacés
cinq ordres (2) qui me paraissent naturels. Je la termine, ainsi
que l'a fait M. de Lamarck, par les hranchiopodes, qui sont des
espèces de crustacés araclniides.
Je ne comprends dans la classe suivante, celle des arachnides,
que les espèces composant, dans la méthode de M. de
Lamarck, l'ordre des arachnidespalpistes, ou celles qui n'ont
point d'antennes. L'organisation tant intérieure qu'extérieure
de ces animaux nous présentera dès-lors un signalement simple,
rigoureux et d'une application générale.
Ils ont tous les organes de la respiration intérieure, recevant
l'air par des stigmates concentrés, ayant tantôt des fonctions
analogues à celles des poumons, et consistant tantôt en des
trachées rayonnées ou ramifiées dès leur base; ils sont privés
d'antennes, et offrent communément huit pieds. Je partage
cette classe en deux ordres : pulmonaires et les trachéennes.
Deux trachées s'étendant parallèlement dans la longueur du
corps, ayant, par intervalles, des centres de rameaux correspondant
à des stigmates, et deux antennes, caractérisent, d'unema-
( i ) Ces considérations n'ont pas cependant
été négligées, et je m'en suis servi
avec nu grand avantage, pour grouper les
l'amilles et les disposer dans un ordre naturel,
ainsi qu'on peut le voir par les petits
tableaux historiques qui sont à la tête de
l'exposition de ces familles. J e me si is même
occupé d'un travail géîiér.al sur les métamorphoses
des insectes, dans un mémoire qui
n ' a pas encore été publié (*j , mais que j'ai
rédigé depuis long-temps , et que j'ai communiqué
il quelques amis : j 'en ai fait usage
dans les généralités.
[ri) Deux de plus dans cette seconde édi-
I,*) /.irticle insectes du Nmiv. Ilici, it'llisl. a"" l'Jilîoi