' s DES INSECTES
fois établie, se présentaient naturellement à la pensée,
et c'est le célèbre professeur Nitzscli, qui en a le premier
fait usage. Quelques naturalistes ont depuis nommé collier,
collare, le protliorax (") ou le segment antérieur,
celui qui porte les deux premiers pieds. Voulant conserver
la dénomination de corselet, mais en restreindre
l'application dans de justes limites, nous nous en servirons
dans tous les cas où ce segment surpasse de beaucoup
les autres en grandeur, et oii ceux-ci sont réunis
avec l'abdomen et semblent en faire partie intégrante;
c'est ce qui est propre aux coléoptères, aux orthoptères,
et à plusieurs hémiptères. Lorsque le prothorax
étant court, formera avec les suivans une masse commune
et à découvert, le tronc, composé des trois segmens
réunis, conservera la dénomination de thorax. Nous continuerons
encore d'appeler poitrine la surface inférieure
du tronc, en la divisant suivant les segmens, en trois
aires, l'avant-poitrine, la demi-poitrine et l'arrière-poitrine.
I.a ligne médiane sera aussi le sternum, que nous
partagerons encore en trois: l'avant-sternum, le médisternum
et l'arrière-sternum. (')
[.es tégumens des segmens thoraciques, ainsi que
ceux des segmens abdominaux, sont généralement di-
( a ) l>l.6.(ig.,,. , ( i ) l'I. (i. lig. <|.
EN GÉNÉRAL. iO
visés eji deux ainieaux ou demi-anneaux, l'un dorsal ou
supérieur, l'autre inféiieur, et réunis latéralement au
moyen d'une membrane molle et flexible, qui n'est, au
surplus, qu'une portion des mêmes tégumens, mais
moins solide dans beaucoup d'insectes, notamment les
coléoptères. L'on voit à la jonction de ces anneaux un
petit espace plus ferme, ou de la consistance de ceux-ci,
et portant chacun un stigmate ('), de sorte que les côtés
de l'abdomen présentent une série longitudijiale de petites
pièces, ou que chaque segment est comme partagé
en quatre. D'autres pièces, pareillement cornées(''), occupent
les côtés inférieurs du mésothorax, et du métathorax
et immédiatement au-dessous de l'origine des élytres et
des ailes, qui sont appuyées elles-mêmes sur une autre
pièce disposée longitudinalement. Les relations de ces
parties, la grandeur et la forme du premier article des
hanches, la manière dont elles s'articulent avec le demianneau
dont elles dépendent, l'étendue et la direction
de ce demi-anneau variant, le thorax considéré sous ce
ponit de vue, présente nue combinaison de caractères,
qui est très avantageuse pour la méthode. Quelques naturalistes,
notamment Knoch, en avaient déjà fait usage,
mais sans aucun principe lixe, et avec des dénominations
arbitraires. Il aurait fallu, au préalable, étudier soigneuse-
(») Pl. 7. 8. (4) Pl. a. r,j. 3. s.