
 
		243  INSECTES  COLÉOPTÈRES.  
 la  première  aura  pour  caractères  communs  :  antennes  
 toujours composées  de onze  articles,  plus longues  que  la  
 tête,  ne formant point  depnis  le  troisième,  de massue  en  
 fuseau ou  presque cylindrique;  leur  second  article  point  
 dilaté  en  matière  d'oreillette.  Dernier  article  des  tarses  
 ainsi  que  ses  crochets,  de  longueur  moyenne  ou  petit.  
 Ces  clavicornes  vivent  hors  de  l'eau,  tandis que  ceux  de  
 la  seconde  section  sont  aquatiques  ou  riverains,  et  nous  
 conduisent  ainsi  aux  palpi cornes,  coléoptères  pour  la  
 plupart  aquatiques,  et  dont les antennes  n'ont jamais audelà  
 de  neuf  articles.  
 La  première  section  comprendra  plusieurs  petites  
 tribus.  
 La  première,  celle  des  PALPEURS  [Palpatores),  nous  
 paraît  devoir  venir,  dans  une  série  naturelle,  près  des  
 Psélaphes  et  des  coléoptères  de  la  famille  des  Brachélytres  
 (i).  Leurs  antennes,  de  la  longueur  au moins  de  la  
 tête  et  du  corselet,  vont  un  peu  en  grossissant  vers  le  
 bout,  ou  sont  presque  filifbrmeSjiivec les deux  premiers  
 . articles plus  longs  que  les  suivans  I;a  tête  est  distinguée  
 du  corselet par  un  étranglement,  et  ovoïde. Les  palpes  
 maxillaires  sont  longs,  avancés,  et  renflés  vers  leur  
 extrémité.  L'abdomen  est  grand,  ovalaire  ou  ovoïde,  et  
 (i)  C'est  ce qui nous p.irait  résulter  des organes  de In  maiiducalion  el  des habiliides.  
 (i)  Pl.  34, fig. IO a,  ri  
 FAMILLE  DES  CLAVICORNES.  240  
 embrassé  latéralement  par  les  élytres.  Les  pieds  sont  
 allongés,  avec  les  cuisses  en  massue,  et  les  articles  des  
 tarses  entiers.  
 Ces  insectes  se  tiennent  à  terre,  sous  des  pierres  ou  
 d'autres  corps. Quelques-uns  (les  Scydmènes)  fréquentent  
 les  lieux  humides.  Nous  les  réunirons  en  un  seul  
 genre,  celui  
 DE  MASTIGE.  
 (MASTIGUS.)  
 LES  MASTIGES  
 (MASTIGUS.  Uoffm. —  PUmis.  Fab.)  
 (Pl.  34.  lie-  lo.)  
 Onl  les  antennes  composées  d'articles  ayant  presque  la  forme  d'un  cône  
 renversé,  dont  le  premier  fort  long,  et  dont  les  derniers,  guère  plus  gi-os  
 que  les  autres  [a).  Les deux  derniei-s  des  palpes  maxillaires  composent  une  
 massue  ovalaire.  Le  corselet  esl  presque  de  figure  ovoïde.  L'abdomen  est  
 ovalaire  (1)  
 LES  SCYDMÈNES  
 (SCYDM;EÎNI]S.  Lalr.,  Gyll. —  /^if-Zz/yjAwi. l l l ig. ,Payk.  —/Jn/Ajci/i.  Fab.)  
 (fl.  34.  fîg-n.)  
 Ont  les  antennes  grenues,  sensiblement  renflées  vers  leur  extrémité,  el  
 peu  coudées  Les  palpes  maxillaires  se  terminent  par  un  article  très  
 (i)  Mastigus  palpali s,  Lalr.,  Gen.  
 crust,  et  insoct.,  I,  ?-8i;  vm.  5.  royez  
 («)  m.  3/i. fig. .0,1.  
 INSKXrF.S.  
 Schoenh.,  Synon.  insect.,  I,  ii,  p.  Sg,  et  
 KUig, Enlomol.  monog-,  j»ag.  i63.  
 (A)  l'i.  34.  fig.  It.