UES INSECTES
nière la plus favorable à leur conservation, de sorte que
les petits venant à éclore, trouvent à leur portée les alimens
convenables. Souvent iiiênie elle les approvisionne.
Ces soins maternels excitent fréf[ueiument notre surprise,
et nous dévoilent plus particulièrement l'iiistinct
des insectes. Dans des sociétés très nombreuses de plusieurs
de ces animaux, tels que les fourmis, les termès,
les guêpes, les abeilles, etc., les individus comi^osant la
majeure partie de la jjopulation, et qui, par leurs travaux
et leur vigilance, maintiennent ces sociétés, ont été
considérés comme des individus neutres ou sans sexes.
On les a aussi désignés sous les noms ^ouvriers et de mulets.
Il est reconnu aujourd'hui que ce sont des femelles
dont les organes sexuels ou les ovaires n'ont pas reçu une
parfaite élaboration, et qui peuvent devenir fécondes, si
une amélioration dans leur nourriture développe, à une
eertanie époque de leur jeune âge, ces mêmes organes.
Les oeufs éclosejit quelquefois dans le ventre de la
mère; elle est alors vivipare. I.e nombre des générations
annuelles d'une espèce dépend de la durée de chacune
d'elles. Le plus souvent il n'y en a qu'une ou deux par
année. Une espèce, toutes choses égales, est d'autant i)lus
commune, que les générations se succèdent avec plus de
rapidité, et que la femelle est plus féconde.
Un papillon femelle, après s'être accouplé, j)oiul des
oeufs, desquels ¡1 naît, non pas des papillons, mais des
EN GÉNÉRAL. 2!)
animaux à corps très allongé, partagé en anneaux, à
tête pourvue de mâchoires et de plusieurs petits yeux,
ayant des pieds très courts, dont six écailleux et pointus,
placés en avant, et d'autres en nombre variable, membraneux
, attachés aux derniers anneaux. Ces animaux,
connus sous le nom de chenilles ("), vivent un certain temps
dans cet état^ et changent plusieurs fois de peau. Enfin
il arrive une époque où, de cette peau de chenille, sort
un être tout différent, de forme oblongue, sans membres
distincts, et qui cesse bientôt de se mouvoir, pour rester
long-temps avec l'apparence de mort et de dessèchement,
sous le nom de chrysalide ('). En y regardant de très près,
on voit en relief, sur la surface extérieure de cette chrysalide,
des linéamens qui représentent toutes les parties
du papillon, mais dans des proportions différentes de
celles queces parties auront un jour. Après un temps plus
ou moins long, la peau de la chrysalide se fend, et le papillon
en sort hmuide, mou, avec des ailes flasques et
courtes; mais en peu d'instans il se dessèche, ses ailes
croissent, se raffermissent, et il est en état de voler. Il a
six longs pieds, des antennes, une trompe en spirale, des
yeux composés; en un mot, il ne ressemble en rien à la
chenille dont il est sorti, car on a vérifié que les chan-
(.) l'I. lo, lig, s. (i) m. lo. lig. 9.