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 Nos  MYLABRES  proprement  dils.  
 (MYLABRIS.  Fab.,  Oliv.,  Latr.)  
 (Pl.  Si, »s- 7)  
 Les  longueurs  respectives  des  antennes  varient  un  peu  ,  et  ces  modifications  
 ont une  influence  sur  la  forme de  leurs articles,  des  intermédiaires  
 principalement.  Ces considérations  paraissent  avoir  déterminé M. Mégerle '  
 ( Dejean,  Catal.  de  sa  collect,  de  coléopt.  ) à  former  de  quelques  espèces  
 le  genre  Lydus  f mais  deux  de  celles  ( ntgiricus  ,  trimacutulns  ) qu'il y fait  
 entrer  nous  ont  oflert  un  caractère  moins  incertain  et  plus  tranclié  ;  la  
 division  inférieure  des  crochets  de  leurs  tarses  est  dentelée  en  peigne  ,  
 tandis  qu'elle  est  simple  dans  les  autres  mylabres.  
 Le M. de la  chicorée  ( M.  ckicorii,  Lin. ),  d'Olivier  (col. Hl,  47,  I ,  a,  b,  
 c,  d,  e. ) (a)  est  long  de six  à  sept  lignes,  noir,  velu,  avec  une  tache  jaunâtre  
 presque  ronde  à  la  base  de  chaque  élytre,  et  deux  bandes  de  la  
 même  couleur,  transverses  et  dentées,  l'une  près  de  leur  milieu,  et  
 l'autre  avant  le  bout.  Les  antennes  sont  entièrement  et  constai^menl  
 noires.  J'ai  quelquefois  trouvé  cette  espèce  aux  environs  de  Paris,  mais  
 elle  est  bien  plus  commune  dans  le midi  de  la  France  et  les autres  contrées  
 méridionales  de  l'Europe.  Ses  propriétés  vésicantes  sont  aussi  
 énergiques  que  celles  de  la  cantharide  des  boutiques,  et  on  l'emploie  
 même  à  sa  place,  ou  mêlée  avec  elle,  en  Italie.  Les Chinois  se  servent  du  
 /)/. yuslulé  (Oliv.  , ibid.,  1,  I ,  f.  et  II,  10,  b.).  (1)  
 LES  CENAS  
 (0EN.4S. —  LaU-.,  Oliv.  Meloc.  L\n.—Lyiln.  Fab.)  
 (Pl. 5.',,  lig.g.)  
 Semblent  faire  le  passage  des Mylabres aux  hétéromères  suivans.  Leurs  
 antennes,dont  la  longueur  ne dépasse guère  celle du  corselet, sont  presque  
 FAMILLE  DES  TR..4CHÉI.II)IÎS.  -î "  
 de  la  même  grosseur  partout.  Le premier  article  est  presque  en  massue  et  
 eu  forme  de cône  renversé ;  immédiatement  après  le  suivant,  qui  est  très  
 court,  la  tige  fait un  coude  cl  forme un  corps  cylindrique  ou  en  fuseau ,  
 composé  d'arliclcs  courts,  serrés,  transversaux,  h l'exception  du  dernier,  
 qui  est  conoïde  (a).  (1)  
 Les  autres  hétéromères  de  la  même  tribu  ont  les  antennes  toujours  
 composées  de  onze  articles  bien  distincts,  presque  de  la  même  grosseur  
 partout,  ou  plus  menues  vers  leur  extrémité,  et  souvent  beaucoup  plus  
 longues  que  la  tète  et  le  corselet.  Elles  sont  irrégulières  dans  plusieurs  
 mâles  (}).  
 LES  MELOES  propres  
 (MELOE.  Lin.,  Fab.)  
 (Pl. 55,  fig.  1.)  
 Ont  des  antennes  composées  d'arlicles  courts  et  arrondis,  dont  les  inlerniédiaires  
 plus  gros,  et  quelquefois disposés  de  telle  sorte,  que  ces  organes  
 présentent  en  ce  point,  dans  plusieurs  mâles,  une  échancrure  ou  un  
 croissant.  Les  ailes  manquent,  et  les  éluis  ovales  ou  triangulaires,  et  se  
 croisant  dans une  portion  de  leur  cùlé interne,  ne  recouvrent  que  partiellement  
 l'abdomen,  surtout  dans  les femelles, où  il est  très  volumineux.  
 Suivant M. Léon  Dufour,  le  jabot  de  ces  insectes  peut  être  considéré  
 comme  un  véritable  gésier,  étant  garni  intérieurement  de  plissures  calleuses  
 ,  comme  anastomosées  entre  elles,  et  séparé  de  l'estomac ou  ventricule  
 chylifique,  par  une  valvule  formée  de  quatre  pièces  principales,  résultant  
 chacune  de  l'adossement  de  deux  cylindres  creux,  tridentés  en  
 arrière.  L'estomac  est  formé  de  rubans  musculaires  ,  transversaux,  bien  
 prononcés.  
 Ils  se  traînent  à  terre  ou  sur  les  piaules  peu  élevées,  dont  ils  broutent  
 les  feuilles. Ils  font sortir  par  les jointures  de  leurs  pieds une liqueur  oléagineuse  
 , jaunâtre  ou  roussâtre.  
 Dans quelques  cantons  de  l'Espagne,  on  se  sert  de  ces  insectes h la  place  
 de  la  cantharide,  et  on  les mêle  avec  elle.  Les  maréchaux  en  font  aussi  
 usage.  On  les  regardait  autrefois  comme  un  spécifique  contre  la  rage.  
 (i)  royez,  quaiil  au.-c  autres  es|>èce',  
 l'arlicle My labre ¿Q  rEncydon.  method, ;  
 la Synonymie des insectes de Sclicenheir, et  
 Fiscli,  Entom. delaRussic,  II,  xi.i,  el xi.,  
 («)  Pl.  54,  fig.  
 5-Í) ; mais celle Synonymie,  malgré la ]>elle  
 Monograpliicde Billbei'g,  sollicite  un  iioiiveU'.\ 
 amen.  (i)  Fores Latr., Gcner. crnst. et insect.,  TI, p. atg,  eti,  
 rr.ncyclop. mélliod.  
 (a)  Pl.  5.;. ftg. «l«.  
 lo;  el l'iiniclc  OEuas  Ae  
 [}.)  Pl. 55.  fig.  i  l'.  
 s i s a