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entre deux lames articulées, formant, réunies, une
trompe ou un bec, soit cylindrique, soit conique, et dont
la base est recouverte par deux écailles. Ces caractères
distinguent exclusivement cet ordre de tons les autres,
et même de celui des hémiptères, dont il se rapproche
le plus sous ces rapports, et dans lequel Fabricius a placé
ces insectes. Les suceurs subissent en outre de véritables
métamorphoses, analogues à celles de plusieurs insectes
à deux ailes, comme les tipulaires.
Cet ordre n'est composé que d'un seul genre, celui
DES PUCES.
(PULEX. L.)
Leur corps est ovale, comprimé, revêtu d'une peau assez
ferme, et divisé en douze segmens, dont trois composent le
tronc, qui est court, et les autres l'abdomen. Latête^est
petite, très comprimée, arrondie en dessus, tronquée et ciliée
en devant ; elle a, de chaque côté , un oeil petit et arrondi,
derrière lequel est une fossette où l'on découvre un petit
corps mobile, garni de petites épines. Au bord antérieur, près
{a) Pl. 14, fig- 5a. — Voir rExplicat. des Pianclies.
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INSECTES SUCEURS. 81
de l'origine du bec , sont insérées les pièces que l'on prend
pour les antennes, qui sont à peine de la longueur de la tête
et composées de quatre articles presque cylindriques. La gaine
ou bec est divisée en trois articles. L'abdomen est fori grand,
et chacun de ses anneaux est divisé en deux ou formé de deux
lames , l'une supérieure et l'autre inférieure. Les pieds sont
forts, particulièrement les derniers, propres pour le saut,
épineux, avec les handles et les cuisses grandes, et les tarses
composés de cinq articles, dont le dernier se termine par deux
crochets allongés; les deux pieds antérieurs sont presque insérés
sous la tète, et le bec se trouve dans leur entre-deux.
Le màleest placé, dans l'accouplement, sous sa femelle, de
manière que leurs tètes sont en regard. La femelle pond une
douzaines d'oeufs, blancs et un peu visqueux; il en sort de
petites larves sans pieds, ti-ès allongées, semblables à de petits
vers, très vives, se roulant en cercle ou en spirale, serpentant
dans leur marche ; d'abord blanches et ensuite rougeâtres.Leur
corps est composé d'une tète écailleuse, sans yeux, portant
deux très petites antennes, et de treize segmens, ayant de petites
touffes de poils, avec deux espèces de crochets au bout du
dernier. Leur bouche offre quelques petites pièces mobiles,
dont ces larves font usage pour se pousser en avant. Après
avoir demeuré une douzaine de jours sous cette forme, les
larves se renferment dans une petite coque soyeuse, où elles
deviennent nymphes, et dont elles sortent en état parfait au
bout d'un espace de temps de la même durée.
Cliacun connaît la Puce commune [Piilev irritnns, L.), Roes . , Ins., H,
ivM, q u i s e n o u n i t d i i s a n g Je l'homme, du cliien, du chat ; sa larve habile
parini les ordures, sous les ongles des hommes malpropres , dans
W rl .(, ««. 5,
IN.SECTES.