Ii 16 INSECTES COLÉOPTÈRES.
LES LYCUS.
(LYCUS. Fab., Oliv. — Canllmris. Lin.)
(Pl. in. lig. I.)
Nous restreindrons ce sous-genre aux espèces de Fabricius, donl le museau
est aussi long ou plus long que la portion de la tôle qui le précède,
et dont les antennes sont en scie. Les élytres sont le plus souvent dilatées,
soit latéralemenl, soit à leur extrémité postérieure, et les deux sexes dillërent
o rdinai rement beaucoup à cet égard, part icul ièrement dans quelques
espèces propres à TAfrique (i).
D'antres espèces du mèmeauleur , mais à museau très court, et dont les
antennes comprimées, tantôt simples, et tantôt en scie ou pectinées, ont
l e u r troisième article plus long que le précédent (a), et où les articles intermédiaires
des tarses sont en forme de coeur renversé, composeront un
a u t r e sous-genre, celui
DE DICTYOPTÈRE.
(DICTYOPTEKA. Latr.)
(Pl. 32, fig. 2.)
L'on trouve dans quelques bois des environs de Paris, sur les fleurs de
millefeuille el autres, el quelquefois abondamment,
Le Lijcus sanguin {Lampyris sanijninea, Lin., Panz., Faun, insecl.
Germ., XLl, 9) (¿). Il est long d'environ Irois l ignes, noir, avec les côlés
du corselet et leséiytres d'un rouge de sang. Ces élytres sont soyeuses et
faiblement striées. Sa larve vit sous les écorces du chêne. Elle est linéaire,
aplatie, noire, avec le dernier anneau rouge, en forme de plaque, ayant
à son extrémité deux espèces de cornes cylindriques, comme annelées
ou articulées et a rquées en dedans. Elle a six petits pieds.
Une aut r e espèce, mais plus petite, toute noire, à l'exception des ély-
(i) LesLy<us îalissimus^ roslratus, prokoícideiís,
etc., deFahnciiis. FoyeZj pour
tl'aulres espèces, rappemlî.v de la troisième
W Pl. ïî.ûg.-i»
partie du premier lome de la Sjnonymie
des inseclesdcM. Sclioeiilicr, où il en décril
el figure plusieurs.
(i) Pl. .fe, Bg. 2.
rAMlLl-F. BES SERRICOKNES. 217
1res ipii sont rouges, el du bout des antennes qui est roussiltre, le Lycus
nain {Lymis mmvlus, Fab.; Panï . , Faun. insecl. Germ. , XU, 2) se trouve
aussi en France, mais dans les bois de sapins des monlagnes (t).
LES OMALISES
{OMALISDS. Geoff., Oliv., Fab.)
(Pl. 3»,li6. 3.)
N'ont point do museau scnsibi Les a r l ides de leurs antennes sont pre.sque
cylindrit|ues, un peu amincis à leur base, et le second et le troisième
sont beaucoup plus courts que les suivans («). Le pénultième des tarses est
seul en forme de coeur renversé; les autres sont allongés et cylindriques.
I.es élytres sont d'une consislance assez solide.
UOmalisc suturai (0. suluralis, Fab.; Oliv., col. Il, 24, 1, 2} est long
d ' u n peu plus de deux lignes, noir, avec les étuis, leur portion intérieure
ou la suture exceptée, d'un rouge de sang. Dans les bois des environs de
Taris, et particulièrement dans le forêt de Saint-Germain, sur les chênes,
• au printemps (2).
Les autres lampyres de notre première division se distinguent des precédenles,
non-seulement, en ce qu'aucun n'oflre de museau, que leur
tète, presque entièrement occupée par les yeux dans les mâles, e.st cachée
totalement ou en majeur e part ie, sous un corselet demi -ci rculai r e ou carré,
mais encore par un caractère très remarquable, soit commun aux deux
sexes, soit propre aux femelles, celui d'être phosphorescent; et de là les
noms de vers iuisans, de mouches htmincuses, mouches à feu, donnés à ces
insectes.
Le corps de ces inseeles est très mou, surtout l'abdomen, qui est comme
plissé. La matière lumineuse occupe le dessous dès deux ou trois derniers
anneaux de cette dernière partie, qui sont autrement colorés, et ordinairement
jaunât res ou blanchâtres. La lumière qu'ils répandent est plus ou
moins vive, d'un blanc verdâtre ou blanchâtre, comme celle des diiTérens
phosphores. Il parait que ces insectes peuvent, à volonté, varier son action
; ce qui a lieu surtout lorsqu'on les saisit ou qu'on les tient dans la
(i) Les Ljcus rcltcuhfiu. bicolor, ¡
licoriiis, fasctíiliíí, niuvm, ele.
W Pl. 3». Ilg. 3.
(a) ro)-ez I arlicle Omalise de l'Encyci.
inélliod.