|4> aéi
4 8 8 INSECTES COLÉOPTÈRES.
sont tantôt tuberculeux ou ridés, tantôt épineux , et ceux où il est uni et
cylindrique.
Les p remier s se diviseront en ailés et en aptères.
On a formé avec un grand nombre d'espèces, la plupart de l'Amérique
m é r i d i o n a l e , dont le corps est proportionnellement plus court, plus
l a r g e , déprimé ou peu élevé avec le corselet transversal , l'abdomen presque
c a r r é , guère plus long que large ; les pattes robustes et dont les
t a r s e s sont très dilatés (a), le genre acantuogike ( Acanihofinus. Még.,
Dej.). i^ous en avons en Europe trois espèces, dont l'une , la L. charpentier
(L. oedi lis, Fab.), qui est brune, avec un duvet grisûtre, quatie
points jaunes sur le corselet, et deux bandes noirâtres sur les élytres, est
r e m a r q u a b l e en ce que les antennes du mâle sont d'une longueur quad
r u p l e de celle du corps, (i)
D ' a u t r e s , d'une forme très analogue, à antennes, soit barbues, soit garnies
de faisceaux de poils, ont paru devoir former un autie genre, celui
d e POGOKOCHÈRE (/^oi/oiiocAeri/i. Még..Dej.). IVous en avons quelques espèces
en Europe, et presque toutes remarquables par leurs élylres tronquées
obliquement au bout. (2)
D'autres encore, et toujour s peu allongées , mais dont le corps est plus
c y l i n d r i q u e , ont chaque oeil entièrement partagé en deux par le tubercule
donnant naissance à l'antenne (<• C'est le genre t é t b a o p e (rc/raopes)
{d). (3)
Quelques autres lamies de Fabr icius, à corps étroit el allongé, avec les
a n t e n n e s fort longues, une forte épine de chaque côté du corselet; dont
les j ambe s antérieures sont un peu courbes, et dont les intermédiaires
ont une dent au côté extérieur, composent celui de M0>0CiLAME {Monochamns.
Dej. — Monorhammns. Dabi., Catal.^ {«) ; comme ils n'en ont
point donné les caractères, j e n' indique ceux-ci que d'après mes présomptions.
(4)
Dans le catalogue de la collection des Coléoptères de M. le comte Dej
e a n , si l'on excepte les espèces aplères, les autres lamies de Fabricius
conservent la dénominat ion générique de LAMiE(Lamia) ( / ) ; mais il paraît.
( i ) Voyez, pour les autres espèces, le
Catal. de M. le comie Dfijean, pag. loG.
(a) Ibid., 107.
(3) Voyez Schoenh. (Synoi). insecl.) et
• {a) l'I. 67, fig. 3
[c) iM.fi:, Og. 4«-
(ff) Pl. 68, 6g. t.
le Catal. de M. le comte Dejiian. Les Cerambyx
maxillosits et ntgripes d'Olivier
paraisseiil avoisiner ces insccles.
(4) ^oyez Dejean, Calai., p. 106.
{¿) PI. 67, fig, 3
{d) PI, O7. fig. 4.
(,/•) PI. r,8, f.g.
FAMILLE DES LONGICOIlNES. 480
d ' a p r è s un autre catalogue, celui de M. Dabi , que deux espèces {curcuLionoides,
nchulosa) de noIre pays, en ont été séparées par M. Méger le, pour
former une autre coupe générique , celle de mésose ( Mesosa) (l) ; en supposant
que les saperdes diffèrent des lamies par l'absence de pointes latérales
au corselet, ces espèces se rapprocheraient , à cet égard, des saperdes
; mai s leur corps est propor t ionnel lement plus court et plus large que
celui de ces dernier s insectes , et par ce caractère, elles sont plus voisines
des lamies. Celle de ces deux espèces qu'on a nommée
L a L. Charunson ( L. curculionoïdes, Fab. ; OUv. , ibid., IV, 67, X, 69 ) ,
est l'une des plus jolies de celles de notre pays. Son corps est long de
six lignes, brun , avec des taches rondes , noires , veloutées, entourées
d ' u n cercle ferrugineux, ce qui lui a fait donner par Geoffroy la dénom
i n a t i o n d e Lejiture aux yeux de paon.
Une autre espèce c ommu ne en Europe, mais dont le corselet est armé,
de chaque côté , d'un tubercule pointu , est la L. tisseraTid (a) {Ceramhyx
icxlor. Lin.; Oliv., îV^ïU, vi , 39); elle est longue d'un pouce, d'un noir
sombre , avec les antennes courtes , et les étuis chagrinés. Elle conduit
évidemment, avec quelques autres , aux espèces aptères, toutes propres
à l'Europe et aux contrées de TAsie , qui lui sont limitrophes, et dont
les larves rongent probablement les racines des végétaux.
Ces espèces composent le genre dorcadion(¿) {Dorcadion) de M. Dalman
, adopt é par la plupart des entomologistes. Les antennes sont généralement
plus courtes que le corps, à articles en forme de cône renversé,
ce qui les fait paraî t r e noduleuses(c), et leur abdomen est ovalaire
ou presque triangulaire.
M. Mégerle a formé avec quelques petites espèces un genre propre,
celui de l'AKMÈKE ( Pamiena) [d)-, mais elles ne me semblent s'éloigner
des autres que par leurs antennes plus longues que le corps, et dont les •
articles étant plus allongés, sont alors plutôt cylindriques que coniques.
Il faudrait, d'après cela, leur adjoindr e d'aut res espèces beaucoup
plus grandes, offrant les mêmes caractères ( tristis, Lugubris, funesta].
(1) On aurait pu en former xmc autre
avec le Lamia hyslrix de Fai)., dont les
anlenues sont pectinces II en est q u i , telles
que les L. 5-fasdalo, i-fasciata, ca~
pensts, etc. ont plutôt <lcs rides ou des plis
(a) Pl. 68,. fig.-i.
( f ) Pl. 68. lig. 3 tf.
sur les côtés du corselet que des épines.
D ' a i U r e s , comme les espèces nommées
pulchra, regaUs, imperîalis, ociilator, ont
«ne forme plus raccourcie et plus large.
{h) PI. 68, fig. S.
(r/) Pl. f>8, fig. .'„ 4"