218 INSECTES CDLÉOPTÉr.KS.
main, lis vivent très long-lernps danslo vido cl drins cUiTérons giiz, exceptó
dans le gaz acide nilreiix , inurialiqiie cl siiHiiroux , dans lequel ils meurent
en peu de minutes, J.tnir séjour dans le gaz liydrogènc le rend, du
moins quelquefois, délonnanl. Privés, par mulilalioii, de cetU; partiekiminense
du corps, ils conlinuent encore de vivre, et la même partie, ainsi
détacliée, conserve pendant quelque temps sa propriété lumineuse, soil
qu'on la soumette Faction de diiTêrcus gaz, soit dans le vide ou ù l'air
libre. La phosphorescence dépend plutôt de Tétat de mollesse de la matière,
que de la vie de Tinsecte. On peut la faire renaître en ramollissant
cette matière dans l'eau. Les lampyres luisent, avec vivacité, dans de l'ean
tiède, et s'éteignent dans l'ean froide : il parait que ce liquide est le seul
agent dissolvant de. la matière phosphoriqne (i). Ces insectes sont nocturnes;
on voit souvent des m Al es voler, ainsi que des phalènes , autour des
lumières, d'où l'on peut conclure que l'éclat phosphoriqne que jettent
principalement les femelles, a pour but d'attirer les individus de l'autre
sexe; et si les larves et les nymphes de l'espèce de notre pays sont, suivant
de Géer, lumineuses, on doit seulement en conclure que la substance phosphorique
se développe dès le premier âge. On a dit que quelques mûles
n'avaient pas la môme propriété, mais ils eu jouissent encore, quoique
très fiublement. Presque tous les lampyres des pays chauds, tant mt\les"
que femelles, étant ailés, et s'y trouvant eu grande quantité, offrent ù leurs
habilans, après le coucher du soleil, et pendant la nuit, un spectacle amusant,
une illumination naturelle parcelle multitude de points lumineux ,
qui, comme des étincelles ou de petites étoiles., errent dans les airs. On
peut s'éclairer en i-éunissanl plusieurs de ces insectes.
Suivant M. Dufour (Annal, des se. natur., HI, p. 226), le canal alimentaire
de la femelle tie notre lanipyre cotnunin (s2)lpndidnln) est envi i on
une fois plus long que le corps. Son oesophage est extrêmement court et
se dilate aussitôt en un jabot court et séparé du ventricule chilifique par
un étranglement valvulaire. Cette dernière partie est fort longue, lisse,
boursouflée et cylindrique jusqu'aux deux liei sde sa longueur, et ensuite
intestiniforme. ]-'intestin grêle est fort court, flexueux, et offre un renflement
représentant le coecum, mais peut-être inconstant, et qui se termine
par un rectum allongé."
Ou genre Lnmpyris de Linnoeus, on en a séparé quelques espèces du
• (i) Outre Icsexpéricncesrapporlm dans
les Annales de chimie, coosiiltcz ln.s Annales
gén»Tales des .icicuices iiliy.si(|nE.s, par MM.
I^ciry do Siiiiit-Viiiri-iil , Driipii-z l'I Vaii
Möns, lüni. VIII. pag. 3i , où .sont exposées
It-.s rcrliei'clies de M. GroUliiiss sur la
pliospiiorenre du iMmpyrh ila/icn.
FAMILXE DES SERRICOKNES. 21 »
Brésil, dont les mâles ont des antennes composées de plus de onze articles,
en forme de barbes de plumes {a). Ces espèces forment le genre d'AMYDÈTE
{Amyàtlcs, Hoffm., Germ.) (1).
D'autres Lampyres, et propres aussi à l'Amérique méridionale, n'ayant '
que onze articles aux antennes, nous offrent des caractères particuliers
qui leur ont valu la môme ^listinction générique, celle de PUENGODE
{Pheiigodes, Hoffm.). Le troisième arlicle de ces organes et les suivans jettent
chacun, au côté interne, deux filets longs, ciliés, paraissant articulés,
et roulés sur eux-mêmes. Les élytres sont rétrécies brusquement eu pointe.
Les ailes sont étendues dans toute leur longueur, et simplement plissées
longitudinalement.Les palpes maxillaires sont très saillans et presquefiliformes.
Le corselet est transversal. Les tarses sont filiformes, avec le pénultième
article fort court et à peine bilobé. Le corps est étroit et allongé,
avec la tête découverte (2).
Les autres espèces composent maintenant le genre
DE LzVMPYRE proprement dit
[Lampyris.)
(Pi.32,îls. 5, G.)
Qui, ii raison de la forme des antennes, de la présence ou de l'absence
des élytres, des ailes, etc., est susceptible de plusieurs divisions.
Le L. luisant {L. noctiluca, Lin.; Panz., Faun. insect. Germ., XLl, 7 {b).
Mâle.long de quatre lignes, noirâtre ; antennes simples ; corselet demicirculaire,
recevant entièrement la tête, avec deux taches transparentes,
en cioissaut; ventre noir; derniers anneaux d'un jaunâtre pâle.
( I . splendidule (L. splendidula, Lin.), Panz., ibid., 8, très voisin du précédent,
un peu plus grand. Corselet jaunâtre, avec le disque noirAlre et
deux taches transparentes en devant; élytres noirâtres; dessous du
corps et pieds d'un jauuAtrc livide; premiers anneaux du ventre tantôt
de cette couleur, tantôt plus obscure.
Femelle privée d'élylres et d'ailes, noirâtre en dessus, avec le pourtour
du corselet e l l e dernier anneau jaunâtres; angles latéraux du se-
( I ) Lanip^i ris plum icornis, Lalv., Voy ago
de MM. Hiniil). et Ikmpt., Zoot., "S.VI, 4 5
.^mräcfcs aptcoUs , Gcnn. , iiisei'l., Sp.
3a. Iig.4.
iiov.,p.67.
(2) Ht¡s.,Mag.,VI,p. 342
IM. 32. íig. r, et 6
I'll