
 
		DES  INSECTES  
 meiit  la  composition  du  tliorax,  et  la  suivre  con.parativement  
 dans  tous les  ordres  de la  classe  des insectes.  Feu  
 Lâchât,  d'après  mon  invitation,  avait  commencé  un  tel  
 travail.  Son  ami,  M.  Victor  Audouin,  a  poursuivi  ces  
 recherches  et  a  présenté  à  l'Académie  des  Sciences,  un  
 Mémoire  sur  ce  sujet,  qui  a  obtenu  ses  suffrages. Mais  
 •1 ne  nous  est  encore  connu  que  par  l'esquisse  générale  
 q.i'en  a  donnée  M.  le  baro.i  Cuvier,  dans  son  Rapport  
 ( 0 ,  et  par  l'extrait  qu'en  a  présenté  l'auteur  à  l'article  
 ( 0  L'exposé  (les  [inrllesdu  Ihoras  et  une  
 mimeiiclalurefixecrééepour  elles,  dit  M.  le  
 Ijaron  Cuvier  dans  sou  Rapport,  devaient  
 natui ellement  se placer  en  tète  de  l'ouvrage.  
 Le  troue  de  riuseole  se  laisse  toujours  diviser  
 en  trois anneaux,  doul  chacun  porte  uue  
 paire  de  paites, et  que M. Audouin  nomme,  
 d'après  leur  position,  \<iprothorax,  le  meiolhorax  
 et  le  métalhorax  (a).  Outre  ce»  
 pattes  ,  le  niesothorax  porte  la  première  
 paire  d'ailes,  et  le  métatliorax  la  seconde.  
 Chacun  de  ces  trois  segmcns  est  composé  
 de  riuatre  parties  :  une  inférieure,  deux  latorales  
 (formant à  elles  trois  la  poitrine),  et  
 "ue  supérieure,  qui  fórmele  dos  ;  l'intérieure  
 prend  le  nom  de  sternum  ;  la  partie  
 latérale  on  l e / ^ c  se divise  en  trois  pièce»  
 principales,  une  qui  tient  au  »lernum  et  se  
 nomme  ¿¡nslmntm,  l'antre,  placée  en  arrière  
 de celle-ci,  et à  laquelle  la  liani he  s'ar.  
 ticole,  est  nommée  y r à i r e .  On  nonnne  
 trochantin,  par  opposition  à trochanter,  une  
 l'Clile  pièce  mobile,  j,i<qu'iri  inco  qui  
 (a)  Vojez  l'oplii  ation  de  la  ,,lauclic  VI.  
 sert  .i  l'nuion  de  l'épimère  et  de  la  hanche,  
 La  troisième  pièce  du  flanc  ,  qui  ,  dans  le  
 mésoihorax  et  le  métathorax,  est  placée  en  
 avant  de  l'épisternum  et  sous  l'aile,  est  appelée  
 hrpoptère.  Quelquefois  il  y  a  encore  
 autour  du  stigmate  une  petite  pièce  cornée  
 qui  se  nomme  périlritne.  La  i>arlie  supérieure  
 de  chaque  segment  ,  que  l'auteur  
 nomme  tergum  ,  se  divise  en  quatre  pièces  
 nommées,  d'après  leur  position  dans  chaque  
 amieaii,/)ra«„/,„„,  scuttim,  icutelUim,  poitsmtdltun. 
   La première est souvent, et  la  quatrième  
 presque  toujours,  cachée dans  l'intérieur. 
   Les  naturalistes  n'ont  guèredistin^ué  
 quo  lejc«i<-a,mdu  mèsothorax  qui  est  souvent  
 remarquable  par  sa  grandeur  et sa  connguratioD, 
   mais  ou  retrouve  son  analogue  
 dans  les  trois  segmcns.  Ainsi,  le  tronc  des  
 iusectespputsesnhdiviser  en  trente-trois  pièecs  
 ju incipales  ,  et  ,  si  l'on  compte  les  bypoplèi  
 es,  le  nomhi c  de  ces  pièces  peut  aller  
 à  quarantetrois,  pinson  moins  visibles  à  
 l'extérieur.  TIne  partie  de  ces  pièces  donne,  
 EN  GÉNÉRAL.  2 1  
 I^SECTES, du  Dictionnaire  classique  d'histoire  naturelle.  
 Pour  adopter  cette  nomenclature,  et en  faire  une  application  
 générale,  nous  attendrons  que  son  travail  et  les  
 figures  qui  doivent  l'accompagner  aient  vu  le jour;  dans  
 la  ]!)ratique,  d ailleurs,  les  dénominations  déjà  introduites  
 peuvent  suffire.  Un  autre  travail  se  rattachant  
 au même  sujet,  et  que  la  justice  ainsi  que  l'amitié  nous  
 en  outre,  an  dedans,  diverses  productions  
 qui méritent  anssi  des  noms,  à  cause  de  leur  
 importance  et  de  leurs  usages;  ainsi,  de  la  
 partie  postérieure  du  sternum  de  chaque  
 segment,  s'élève  en  dedans  une  apopbyse  
 verticale  ,  quelquefois  figurée  en  Y,  et  que  
 M. Audouin  nomme  eiitothoraz.  Elle  fournit  
 des  attaches  aux  muscles,  et  protège  le  
 cordon  médullaire;  son  analogue  se  montre  
 dans la  tète,  et quelquefois dans  les  premiers  
 anneaux  de  l'abdomen.  D'autres  proéminences  
 intérieures  résulteut  du  prolongement  
 des  pièces  estei nes  voisines  soudées  
 ensemble.  M.  Andouiii  les  nomme  apodimes. 
   Les  unes  donnent  attache  aux  muscles,  
 d'autres aux  ailes;cnfin,  il y a encore  de  petites  
 pièces  mobiles,  soit  à  l'inlérieur  entre  
 les  muscles,  soil à la  base  des  ailes, que  l'au- 
 Icur  nomme  Nous  avons  dit  que  
 l'on  retrouve  toujours les pièces  principales  
 on  leurs  vestiges;  mais  il  s'en  faut  bien  
 qu'ellesse  laissent  toiijoin-sséparer.Plusieur»  
 «l'entre  elles  sont  même  toujours  unies  dans  
 certains  ge.ires  ou  dans  certains  ordres,  et  
 ne  se  dis:inguenl  que  par  des  traces  de  sulin 
 es.-M.  Audouin  a  depuis  changé,  dans  
 •^on  article  .„SECTM,in  I)i,tionuaire  classique  
 des  sciences naturelles,  la  dénomination  
 d'hypoptères  en  celle  de  paraptirc.  Celle  
 d'entothorax  changera  aussi  dans  quelques  
 circojistance»  ,  et  s'appellera  entocépkaU  
 ( relativement  à  la  léle  ) et  ejitogaitre  (  par  
 r a p p o r t a  l'abdomen  ).  Il  remarque  que  la  
 tête  des  insectes  est  composée  de  plusieurs  
 segmens.  Nous  avons  aussi  observé  que  le  
 bec  de  la  cigale,  représentant  la  lèvre  inférieure, 
   ne  tient  pas  à  la  tète,  mais  à  la  
 membrane  qui  l'unit  avec  le  thorax.  Aussi  
 les  deux  cordons  médullaires  forment-ils,  
 sous  la  bouche,  deux  ganglions  contigus.  
 D'après  ces  motifs,  nous  considérons  le  
 premier  segment  du  corps  des  scolopendres,  
 celui  qui  porte  les  deux  crochets,  comme  
 une  division  de  la  tète  analogue.  Il  parait  
 que  Knoch  avait  distingué  les  epimères  
 sous  les  dénominations  de  scapula;  et  de  
 parapleural;  l'arrière-poitrine  par  celle  
 i'acetabulum,  tandis  que  la  medi-poitrine  
 est  le  perlstoetliium.  Le  premier  article  des  
 quatre  hanches  postéiieures  forme,  dans  la  
 plupart  des  coléoptères,  une  lame  transverse, 
   s'enihoitant  dans  les  flancs,  et  c'est,  
 à  ce  qu'il  me  semble,  la  pièce  qu'il  nomme  
 matriam.