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i " \ nE 8 INSECTES
la circulation (i), respirent par deux trachées principales
(") setendant, parallèlement lune à Tautrc, dans
( i ) Les anatomislessonl tW'S parlagés à
l'égard de la nature de cet organe : p'iisieurs
y voieol unvcrilablecoenr; d'autres,
e l telle estl 'opiQionde M. Cuvier, et qui
nous parait avoir été pleinement couftrmée
par les belles recherches de M. Marcel de
Serres (Mémoire sur le vaisseau dorsal des
insectes, inséré dans le Recueil des Mémoires
du Muséum d'hist. natnr. ), lui refusent
c e t l e qualité. Suivant ce dernier, il sécréterait
la graisse, qui serait ensuite élaborée
dans le tissu adipeux qui l'enveloppe. Lyoiiet
dit qu'il renferme une substance gommeuse
de coulcur orangée. Quelques observations
très récentes paraissent établir
l'existence de quelques petits vaisseaux;
mais, outre que celle circulation serait très
partielle, les insectes différeraient toujours
beaucoup sous ce rapport des crustacés, en
c e q u e le sang ne reviendrai t point au coeur.
M. Straus, eu rendant compte (Bulletin
univ. de M. le baron deFérussac) d'un Mémoire
de M. Hérold sur ce sujet, nous a
fait connaître l'opinion qu'il s'est formée à
cet égard, d'après ses recherches anatomiqucs
sur le hanneton. « L e vaisseau dorsal,
d i l - i l , est le véritable coeur des insectes ,
é t a n t , comme chez les animaux supérieur.«,
l'organe locomoteur du sang, qui, au lieu
d ' ê t r e contenu dans des vaisseaux, est rcj)
andu dans la cavité générale du corps. Ce
coeur occupe toute la longueur du dos de
l'abdomen, et se termine antérieurement
par une artère unique, mm ramifiée, qni
transporte le sang dans la tête, où elle l'ép
a m h e , etd'oii il revient dans l'abdomen,
par l'effet même de son accumulation dans
la tôle, pour rentrer de nouveau dans le
coeur; et c'est à quoi se réduit toute la circulation
sanguine chez les insectes , qui
u'oni ainsi qu'une seule artère sans brai>-
ches, et point de veines. Les ailes du coeur
ne sont pas musculeuse^, comme le préleud
Hérold; ce soutdesimplesl igamens fibreux
qui maintiennent le vaisseau dorsal en place.
L e coeur, c'est-à-dire la partie abdominale
du vaisseau, est divisé inlérieuremeut en
huit chambres [melolontka vulgaris^, séparées
les unes des autres par deux valvules
convergentes, qui permettent au sang de se
porter d'arrière en avant d'une chambre
dans l'autre, jusque dans l'arlcre qui le
conduit dans la télé, mais qui s'opposeut à
son mouvement rétrograde. Chaque chambre
porte latéralement, à sa partie antérieure
. deux ouvertures en forme de fentes
transversales, qui communiquent avec la
c a v i l é abdominale, et par lesquelles le sang
contenu dans cette dernière peut entrer
dans lecoeur. Chacune de ces ouvertures est
munie inlérieurement d'une petite valvule
en forme de demi-cercle, qui s'applique
sur elles lors du mouvement de systole.»
D'après cetle courte description, on conqmt
EN GÉNÉRAL. S
toute la loagLieur du corps, ayant par intervalles des
centres d'où partent beaucoup de rameaux, et qui répondent
à des ouvertures extérieures ou des s t i g m a t e s (")
pour l'entrée de l'air (i). Ils ont tous deux antennes et
(pie, lorsque la chambre postérieure vient
à se dilater , le sang contenu dans la cavité
abdominale y pénètre parles deux ouvertures
dont nous venonsde parler, et que nous
nommons aurlculo-ventricuiaîres. Quand
la chambre se contracte , le sang qu'elle
contient ne pouvant pas retourner dans la
cavité abdominale, pousse la valvule interventriculaire,
passe dans la seconde chamb
r e , qui se dilate pour le recevoir, et qui
reçoit en même temps une certaine quantilé
de sang par les propres ouvertures auriculoventriculaires.
Lors du mouvement de systole
de cette seconde chambre , le sang
passe de même dans U troisième, qui en reoi
t également par les ouvertures latérales ,
et c'est ainsi que le sang est poussé d'une
chambre dans l'autre jusque dans l'artère.
Ce sont ces contractions successives des
chambres du coeur qu'on aperçoit au travers
del à peau des chenilles. »Le coeur des
crustacés décapodes, des squilles, des limules,
des araignées, etc., offre aussi, d'après
ce que m'a assuré ce profond observateur,
des valvules semblables. Il est renfermédans
une espèce de sac ou péricarde, qui, suivant
lui, tient lieu d'oreillette. Ces divisions ou
chambres du vaisseau dorsal sont ce que
Lyonet nomme ailes, et il a pareillement vu
le vaisseau dorsal se prolonger jusqu'à la
téte, et s'y terminer do la môme manière ;
mais il n'a point aperçu les ouvertures et
les valvules dont parle M. Straus. La défin
i t i on du vaisseau dorsal donnée par cenaturaliste,
quelle que soit la composilioii intérieure
de cet organe, prouve évidemment
que ce u'est point un véritable coeur. Ces
observations, d'ailleurs, nenous apprennent
point quelle est la nature de ce liquide, ni
comment il se répand dans les autres parties
du corps pour opérer leur nutrition. Toujours
est-il certain, d'après les observations
de Lyonet, que toutes les parties dvi corps
communiquent avec le corps graisseux au
moyen de fibrilles. Les trachées jetteut des
rameaux qui s'élendent ju'îque dans les extrémités
des divers appendices du corps.
L'action de l'air peut déterminer l'ascension
des sucs nutritifs dans les interstices , formant
des sortes detubes capillaires.
( i ) Le nombre des segmens ducorps des
myriapodes étant indéterminé, celui de leurs
stigmates l'est aussi, et va souvent au-delà
de vingt. Dans les insectes hexapodes, il est
souvent de dix-huit, neuf de chaque côté.
Cette évaluation , néanmoins, est plutôt
fondée sur l'animal enétat de larve quedans
son éiat parfait. Les chenilles, les larves de
W l'i. .. H- :i. 4. 5. (rt) PI. I. fig. 7, 8,9, 10, II, la, i3, ïC^.