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nière très simple, la classe des insectes. Ses coupes primaires ont
pour base les trois considérations suivantes : i ° Insecics aptères,
à métamorphoses nulles ou incomplètes ; les trois premiers ordres.
a° Insectes aptères et subissant des trans/'ormations
complètes; le quatrième. 3° Insectes ayant des ailes, et les
acquérant par des métamorphoses, soit parfaites , soit incomplètes;
les huit derniers. Je débute par les Arachnides antennistes
de M. de Lamarck, qui sont compris dans cette première
division, et forment nos trois premiers ordres. La seconde est
composée du quatrième ordre, et n'offre qu'un seul genre,
celui des/)/iCPs .• il semblerait, sous quelque rajjport, devoir
se lier, au moyen des hippohosques, avec les diptères; mais
d'autres caractères, et la nature de ses métamorphoses éloignent
ce genre de celui des hippohosques. Au surplus, il est souvent
difficile de distinguer ces filiations naturelles, et souvent même
lorsqu'on est assez heureux pour les découvrir, est-on obligé
de sacrifier ces rapports à la clarté et à la facilité de la méthode.
Aux ordres connus des insectes ailés, j'ai ajouté celui des
Strepsiptères de M. Kirby, mais sous lUie autre dénomination,
savoir, celle Aes Rhipiptères sienne me paraissant être fondée
sur une fausse supposition. Peut-être même devrait-on
supprimer cet ordre , et le réunir à celui des diptères, ainsi
que le pense M. de Lamarck.
Pour des motifs que j'ai développés ailleurs (i), et que je
pourrais fortifier par d'autres preuves, j'attache plus de valeur
aux caractères tirés des organes locomoteurs aériens des insectes,
et à la composition générale de leur corps, qu'aux modifications
des parties de leur bouche, du moins lorsque leur
structure se rapporte essentiellement au même type. Ainsi, je
A V I î r i ï l S S E M E l N T . 'J
ne divise point d'abord ces animaux en broyeurs et suceurs,
mais en ceux qui ont des ailes et des étuis, et en ceux qui ont
quatre ou deux ailes de même consistance. La forme et les
usages des organes de la manducation ne sont employés que
secondairement. Ma série des ordres relativement aux insectes
ailés est conséquemment presque semblable à celle de Linna;us.
Fabricius, MM. Cuvier, de Lamarck, Clairville etDuméril,
mettant en première ligne les différences des fonctions des
parties de la bouche, ont disposé ces coupes d'une autre manière.
D'après le plan de M. Cuvier, j'ai réduit le nombre des
familles que j'avais établies dans mes ouvrages antérieurs, et
converti en sous-genres les démembreinens qu'on a faits des
genresdelJnnEeus, quoique leurs caractères puissent être d'ailleurs
bien distincts. Telle avait été aussi l'intention de Gmelin,
dans son édition du Systema Naturoe. Cette méthode est
simple, historique et commode par l'avantage qu'elle procure
à l'étudiant de graduer son instruction suivant son âge, sa capacité,
ou le but qu'il se propose.
Tous mes groupes sont fondés sur l'examen comparatif de
toutes les parties des animaux que je veux faire connaître , et
sur l'observation de leurs habitudes. C'est pour être trop
exclusifs dans leurs considérations, que la plupart des naturalistes
s'écartent de l'ordre naturel. Aux faits recueillis par
Réaumur, Roesel, Degéer, Bonnet, MM. Huber, etc., sur
l'instinct des insectes, j'en ai ajouté plusieurs qui me sont
propres, et dont quelques-uns n'avaient pas encore été publiés.
M. Cuvier y a joint un extrait de ses observations anatomiques
(i) ; il s'est même livré à de nouvelles recherches, parmi
( i ) CoiisiJcr. gnicr. siii- roidi-c i l « criisl., ila-i ararl i . i-l .Ira iii.Hii"., piij. ',«•
( i ) Celles que j ' y .li .ijoulées dans celte
secoiule édilioii m'ont été loiirnies ^lar
MM. Léon Dufour , Marce! de Serres,
S t r a n s . Amlonin et Milne Edw.^rds.