Les muges de la Jamaïque cités par Sloane et par Brown,
et dont il y a dans le premier dé ces* auteurs une mauvaise
figure, paraissent deVtnr ressembler beaucoup aux deux
espèces que nous venons de décrire, et sont peut-être
identiques avec elles : mais ce n’est pas sur les indications
que l’on en a, qu’il est possible d’asseoir un jugement certain;
néanmoins ce que Sloane dit- de la forme-renflée au
milieu de son mulet d!eau douce, convient très*-bien à
Xalbula.
On en trouve selon lui dans toutes les eaux de l’île ; d’où
ils descendent ên grande quantité lors delà saison des pluies.
Brown en distingue trois, mais il convient que les deux
premiers,ne diffèrent que par un râyôn de pltts ou .de moins
à la première dorsale; son troisième, qu’il nomme mulet
de montagne, doit être petit et avoir le museau plus avancé
et plus arrondi, ce qui ne nous aide pas suffisamment à le
reconnaître parmi les nôtres. Peut-être n’est-ce que l_es^
pècë ordinaire q u i, au rapport de' Sloane , lorsque la
sécheresse est venue, et que les différées ruisseaux ne £ôni-
muniquent .plus entre eux , reste enfermée dans lès mares
ep les petits lacs des hauteurs, où l’on va les pêcher avec
de petites barques ; peut-être aussi, d’après leé' observations
du doeteur Bancroft, faut-il le rapporter à un dajâésj
. Au teste les deux écrivains s’accordent à représenter
leurs muges Comme un manger délicieux. Celui de montagne
surtout passe pour excellent.
1. Nat. hist. of Jamaica, t. Il, p. 288b
L e M ug e rayé.
(M u g il lineatuSi Mitchill.)
Mais JNTew-York nous a encore en vo y é une e spèce.su r
laqu e lle il n’y. a p o ip t ^ ’emharras j etj qu i est plus fa cile
à distinguer^que toutes les,autres. M. Mitchill^ qu i nç l’a
co n n u e que depuis J a pu b lic a tion de sou M ém o ire , l’a
nommée m u g it lin e a tu s ’{q pm ^ rp p p eu ^caractéristique
dans un genre où toutes Jes espèces, sont plus ou moins
rayées}.,
La li'gne 'de son dos est' aussi convexe que celle de son ventre.
à Sa -hauteur au milieu n’est que quatre fois et un quart dans sa
lôngueur-.Sa. tête paraît petite et ne fait pas tout-à-fait le cinquième
ée^sajôngueur ; son. profil baisse plus rapidement qu’aux
autres. Ce qui lui donqe surtout un caractère particulier ,i c’fs t que
s'a mâchoire inférieure avance autant que la supérieure et même
un peu davantage.-Ses lignes brunes sont prononcées; Il y ’ a un
léger liséré noirâtre à sa caudale.
La peau membraneuse de l’ûeil est plus épaisse que dans aucun
. autre; la langue est légèrement pliée en toit, couverte, ainsi que
le devant du palais, dé papilles très-grosses; les palatins ont en
. ^rrjère deux plaques médiocres, héritées d’âpretés assez fortes-:, ij
y a au-devant du vo'mer. l’enfoncement que<Kious trouvons dans
les céphales.
D. 4 — i/8; A: 3/9s C. IV été.
Le muge rayé n’a , comme tous ceux qui portent les caractères
■ extérieurs du céphale, que deux cæcums au pylore. Son estomac
est petit; %a branche charnue est en toupie, plus courte, mais plus
dilatée que celle de l’albula. Ses intestins, quoique très-longs,* le
sont un peu moins que ceux des autres muges, si voisins du céplaie.
Le foie est gros,, et son lobe gauche est coupé carrément : il
recouvre l’estomac.