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son milieu un tubercule formé par un repli île la peau, et
qui répond à un enfoncement de la mâchoire supérieure.
Les os pharyngiens, très-développes, 'rendent l’entrée de
l’oesophage anguleuse et étroite, de sorte qu’il ne peut arriver
dans l’estomac que des substances ass^olqiles et ténues.
Gn'viscèfe aîe pW sbuverit une SraJâtè inbntante Jlpârois'
fort épaisses et musculeuses, qui la. rendent semblable a
un véntahïe gésier d’oiseau "granivore.
Linné ne comptait que deux espèces de muges, réunissant,.
sous le nom de mugil cephalus ^ lfes sk ou sept qui
vivent dânSùbs d’Europefet y hjoûtant une ^eoonde,
le mugil cilbula, dont il devait la connaissance à Garden.
. Hpus portons le
tels que nous les entendons,a plus, de trente. Nous formons,
sous leur dénomination wlgaire aux Antilfes é&Dafaus,
un petit groupe de muges d’Amérique, a museau saillant,
à bouche ùûpeu plus fendue ion^tudînalement, Sans tubercule
à la mâèhôire inférieure^ ils ont une bande de dents
en velours sur.les deux
et sur les palatins. Les mers de llnde nous ont fourai deux
autres genres: L’un a les lèvres'très^p4sses^ a gtôS^éplis,
b o r d a n t ries mâchoires garnies de denté un hue carde , il? îy
en a une bande étroite sur le devant du vomer seulement;
le museau dépasse la mâchoire inférieure e t est arrondi.
Ces espèces ont la plus granderessemblance avec les labéons,
genre dé là famille des cyprinoïdes , àvec lesquels on les
confondrait facilement, si on oubliait de faire attention
aux deux dorsales. Nnus désirions ce genre sous le nom
dè’Nestis. Nous appelons Gestre (eestroeus}, un autre petit
groupe à museau pointu , à bouche fendue ïongitudinale-
ment, à mâchoire inférieure courte, sans tubercule et sans
MUGIL 01 DES. . 3
dents. La supérieure en a de rudimentaires, perdues - dans
l’épaisseur de la lèvre : le palais en est tont-à-fait dépourvu.
Enfin nous terminons par les tétragçnures, qui tiennent
en partie des muges, tout; en montrant quelques affinités
avec les scombéroïdes.
v Si nou^avons augmenté <|| beaucoup le nombre des espèces
du genre des muges, tel que l’avait connu Linné, nous
avons dû faire quelques modifications aux changemens que
lui avaient apportés lessuccesseurs de ce grand homme.
Ainsi nous avpns déjà fait .voir- que le mugil cinereus
de Waibaumest un gerres : M. Ehrenberg nous a démontré
que le mugil chanos de Eorskal est un poisson de la famille
des cyprins, et nous adoptons;complètement cette opinion.
Le poisson dont Bosc avait communiqué la description à
M. de Lacépède, sous le nom de mugil appendiculatus,
n’est que Xelops. M. de Lacépëde, adoptant toujours avec
trop de confiance les opinions des autressans les critiquer,
avait cru que le poisson observé par son colique émit voisin
des muges, parce que M.Bose avait commis cette erreur;
mais trouvant quelques différences notables dans les caractères,
il eu avait fait un genre nouveau. Il l’avait nommé
mügilomore, et dédié l’espèce à la mémoire de sa femme
Anne-Caroline; ce genre doit être rayé de la Méthode ich-
thyologique. Nous ayons également reconnu que le mugil
salmoneus de Forster n’est encore que Yelops. Mais -nous
avons rapproché des muges, à l’exemple de M. de Lacépède,
l’espèce que Bloch avait d’abord nommée mugil
Plum ieri, mais qu’il avait ensuite retirée de ce genre pour
la placer dans celui des sphyrèneis.1
1. Bloch, Sjst. poslh., p. îoo, etCuy. Yalenc., Hist. nat. despoiss., t. m, p. 25o.