Vue à la loupe, la peau, paraît lisse et sans écailles, et sablée d’un
fin pointillé noirâttæ.LaligneYlàtéraïe est extrêmement déliée, tracée
plus près du dos què du Ventre.
A l’ouverture de l’abdomen on voit l’intestin grêle et de largeur1
égale dans toUtê son étendue, roulé en spirale cinq fois sur lui-
même, de droite à gauche, et révenant ensuite, en sens inverse^ se
rendre à l’anus en fkisant un même nombre détours; mais étant
plus long dans cette seconde portion,
Sa tunique est extrêmement mince ; le foie eât très-petit et situe
en avant; lès ovaires sont remplis d’oeufs dé la grbS&eùr de là graine,
dé pavbt, et occupent toute la longueur de lâ Càvdtë du ventre. Il
n’y a pas de vèasie fiatàt'pïrej mais il "faut faire bien attention que
le repli du péritoine, qui sépare l’ovaité dü rein, est d’un argenté si
brjîlâût dâns çétté région, ^ü’bûàerait tenté de croire à l’existence
d’ünè vëssié aérienne. Le rein occupe toute la longueur de Pabdo-
men. Le péritoine est pointillé de noirâtre.
liés plus grands individus ont deux pouçes neuf lignes.
L’espèce vient de la cote malabarm
Le S a l a r ia s v e r t .
(Salarias inriais, pob-V^-,
Nous devons aux reéherch'esde' Mi f3-aÿ, sur les côtes
de l’Amérique âü&traïé, plusieurs e'spècëV'întéressantes dq
salarias : une des plus graUdt$ ! et qui surpaie même en
longueur le salarias vermiculatus, e^t celle que nbtis décrivons
dans cet article.
La hauteur du corps à l’âhüs est contenue un peu plus de six foi»
dans la longtrèùi* ‘tOtaîe; mais quand le vëntft est gonflé par la
pléhîtudè dës ovaires-, la hauteur en avant de l’anus ne lait guère
qUfe le qUàrt de ‘cëtté même longueur.
Là têtê y Crt cïjmprtéè eifiq îhis; elle a le vertex haut et bombé,
lè dêèsoUs de la gorgé tPèS'-reiiflé, dfe sorte que la hauteur de cette
partie est des trois quarts de la longueur de la tète. Le profil descend
par une çdùîrbè co'nvfxe, mais pbhqué; la bouche; l’oeil est
petit et surmonté d’un tentacule long, cilié, et assez semblable à
celui du blennie gâltorugine, et dé chaque côté la nuque porte une
palmej.te de- quatre appendices plats, très-courts et ciliés. La lèvre
supérieure est épaisse et libre,.découpée par de nombreuse^, dentelures
irrégulières; elle recouvre dé§ dents très-fines, très-sérrées et
très-mobiles; celles de'la ipâcpQire inférieure nç^difièrent que par
leu r petitesse^. Jà Jèvre a le bord mince et non çilié. Dans le fond
de la mâchoire on Vpit, en l’abaissant, deux fortes canines.
La dorsale s’élève, à peu près" de la moitié »de la hauteur du coips.
Les dix premiers^ i:ajons“|brment une nagepire antérieure, sensiblement
séparée du reste de la nageoire, copiposée de dix-sqpt rayons,
dont le dernier est uni au dos de la quitte par une membrane très-
basse. L’anale r é p y d â la. séparation de la dorsale: elfe fst plus
basse, son dernier rayon n’a pas de membrane de réunion. La
caudale est arrondie : tous ses grands rayons sont branchus. Les
. ventrales' ont le rayon interne bien divisé. Les pectorales sont
arrondîgs.- s
* D. 10/1T; A. 19 ; Ç .,15 ; P. 14 ; V. 3.
La peau est nue; la ligne latérgfe traççé droite, ppy* une suite
dé petits tubes, de l’angle de 1’operpule au milieu de la queue» se
relève un peu au-dessus dé la pectprdis. La couleur du poisson,
çonservè-daUs l’esprit.de vin, paraît d’uu gris-noirâtre foncé sur
le dos et la tête. Les nagepifes sont presque npires : pn leur voit
uue teinte bleue. Mais d’après le dessin que M. Gay a bien voulu
nous GpEgmuniquers le poisson frais est vert foncé sur le dos, et
plus clair et brillant sous le ventre.
Nous n’avons qu’un, seul individu de cette espèce * qui
vient de Valparaiso ; il est long de pliis de huit pouces. Il
porte, sur le dessin de M. Gay, le nom de burracho.