A l iv r e x i ï ï . m u g ieo ïd e s .
Quant au genre Mugiloïde1 !établi d’aprèé> le mugil chi~
lensis de Molina, espèce à laquelle cet auteur n’a attribué
qu’une seule dorsale, il doit être réformé comme celui des
mugilomores. Il est de'toute évidence que ce IvoyageiLr- a
décrit un muge dont il n’avait pas nedrëssé la première
dorsale. La présence du tubercule de la mâchoire inférieure,
le nombre des rayons de la dorsale examinée et le nom de
L iz a ne peuvent laisser de doute à çe sujet, M, de Lacé-
pède augmente d’ailleurs avec raison le nombre des espèces
de muges mentionnées par Gmelin ,*en y réunissant le mugil
crenïlabis de Forskal et le muge à tache &/e«e tiré .'dés
papiers de Gommerson. Bloch a, dans son éçfition. pop1
thume, comme on vient de le voir, tiré un; fort mauvais
parti des matériaux qu’il possédait, quoiqu’il y ajoute les
poissons que lui fournissent les manuscrits de Forster; les
neuf especes de Bloch se réduisent tout au plus à . quatre
bien authentiques. Nous établirons entre autres quo le mugil
Hasselquistii de Schneider est une sphyrètte, chose d’autant
plus singulière qu’il plaçait dans ce même ouvrage un
vrai muge dans le genre des sphyrènes sous ,1e nom de
sphyroena Plumieri. Shaw3 compte aussi neuf espice% en
prenant le fond de son genre dans l’ouvfage (le.Lacépède»
mais en y ajoutant un mugil malabaricus d’après Busse!,
et à tort le ehanos de Forskal,
1. Lacépède, t. V, p. 3g4*
%, Gen. Zool., vol. V> i.fe part., p; i 34>
o
CHAPITRE PftÈMIER.
Des Muges SuMulets.
! Nàtis venons d’établir que les muges sont'dés acanthOp-
térygiens à ventrales située$%ous l’abdomen, à deux dor-
sale^dislinctes^t>méme ttèg-séfar^y'qui pffe* leùr fëriiié
générale! et par leurs grandeé(ÆAes> dût qiïèlqbé p j | l
l’apparence extérieure di? nos* cyprins, surf ouf de aosche,
vainès ou meuniers, Leur bouçhe est petite^ fendue en
travers au bout du museau et légèrement pliée dans son
milieu, où la lèvre inférieure a une protubérance qui'r épond'à
r une échancrure 0 0 si|pédéufë; lehrs ’ den0 sont
infiniment petites et défiées^,’ souvent mêmé a peu prtl
imperceptibles y de chaque côfé' de' leur museaü est un
sous-orbitaire finement* deutelé/sous lequel un maxillaire
grêlé? ^’abrite plus ou moins Complètement; leurs ^pec-
cules sont larges et bombés latéralétaént/ paÿfeë qu’ils renferment,
outre les branchies, un appâreil pharyngien asséz
Compliqué, qui ne laisse arriver dans ïcesophage que dès
m^tiârè^Iquides oüidélîéesi, én lèjs fafeant'pâgSër par urië
voie très-contournée. Leur estomac se termine en une espèce
de. gésier charnu, qui a quelque rapport avec celui
det É 9eaUX ’ îeurs appendicèspyloriques sont en assez petit
nombre, mais leur intestin èst long et replié.
Dépourvus d’armes offensives, les muges, malgré la grandeur
à laquelle atteignent plusieurs de leurs espèces, nè
peuvent attaquer les autres poissons, et même ils n’ont
guère pour s?en défendre que les épines de leur première
dorsale, trop menues et trop peu nombreuses poiir être
bien redoutables. Ils ont, au contraire, pour ennemis la