Nous avons reçu celle qui fait le sujet de cet article, en
abondance et avec ou sans'crête, de Sicile, par M. Bibron;
de Naples, par M. Sayigny; des étapgs salés dé Sardaigne,
par MqBonnelli; de Corse, par M. Peyraudeâu ; de Nicef
par M. Laurillard, et de Martigue, par M.Delalaiide.
Pallas dit que-son blennius lepidus est très-commun dans
la mer Noire, le long des .côtes de la Crimée.
Cest proprement au blennie actuel q.ue devrait demeurer
l’épithète de galerita; mais elle a été,donnée à des; espèces
si différentes par Artedi, par Stroem, par Pendant, par Âs-r
canius, par Montagu ; et il én eshïésulté une confusion qui
nous a donné tant^de peine à débrouillér, que, janurÇne
pas l’augmenter encore, nous avons cru à propos de.suppri-
mer entièrement ce nom de' galerita, -comme spécifique
pour un blennie ^ et laisser *à Cette jolie. espèce le nom dé
pavo, que lui a impésé M. Risso, et qui convient si bien
à ses belles coiffeurs. •
Le B lennie rasilic.
: (Blennius basiliscusjjapfed-
La Méditerranée produit une «espèce voisiné du paon,
et remarquable aussi par la beauté de sa parure'-; mais qui
devient Beaucoup plus grande, et dont la crête demeure
toujours beaucoup plus basse.
Ses proportions et celles de ses,parties sont d’ailleurs les mêmes ;
mais je ne puis. lui apercevoir aucun «tentacule ni aqx •sourcils ni
aux narines. Ses canidés sont plus petites que Celles du paon. Il a
environ tredtq dents ordinaires à la mâchoire supérieure et vingt
à l’inférieure. Les trois ou quatre rayons de la, dqrsale sont quelquefois
un peu fourchus. Les ventrales n’ont que le treizième de la
longuèur totale. Derrière l’anus,est un tube mou, semblable à celui
du biennie paon et suivi de même de deux sortes de fraises molles,
plus petites, mais à plis plus nombreux; elles sont aussi plus éloignées
de cette sorte de petite verge charnue, à l’extrémité de laquelle
est borifiee des organes mâles.
., IL 12 ou ljpj/22 ou 23; A. 26 ou 27, etc.
■ Tout son corps est d’ün beau vert olivâtre. Üne vingtaine dé
lignes Manches ou bleu clair, peu régulières, descendent* verticalement
de la dorsale sur le tronc-, où elles «Reperdent vers le ventre ;
sur.la queue elles descendent plus bas, et a l’arrière de la queue
„elfes sont remplacées par des pdints blaùcs. Des bandes d’un noir
violet remplissent chaque fois deux d§s intervalles de Ges lignes
blanches, contre un intervalle qui reste de la couleur olivâtre du
fond, de sorte que lé poisson a le dos traversé de ces bandes noires,
rapprécheeR"par paires"et lisérées chacune de blanc; sur la dorsale
elles s’écartent et se changent quelquefois en taches, ou en nuages
irréguliers; vers le bas elles s’écartent aussi et prennent diverses
irrégularités.
La tête a une bande noire, lisérée de blanc et quelquefois divisée
par un trait blanc qui descend à l’oeil et ensuite à la gorge ; Une
seconde part .de la nuque, Se dilate sur la joue et s’y bifurque,
en sortg que sou£ la gorge il y a souvent les trois bandes en chevrons
, déjà vues dans d’autres espèces : on ne voit point à la tempe
l’ocelle qui distingue le blennie paon. Le ventre est,tout olivâtre,
ainsi que les ventrales et les pectorales^ qui ont cependant une
taché noirâtre sur leur base. La caudale et l’anale on# des nuages
nqirâtres interrompus par quelques parties olivâtres : les pointes
des rayons de la dernière sont blanches.
Le Foie de cétte espèce est âùssi très-gros dans le mâle qUe nous
avons disséqué; l’oesophage est plus long, plus large, se replie plus
près de^l’anus ; l’intestin est aussi plus court; les laitances étaient
petites, quoique pleines et rejetées assez en arrière.
Nous avons des individus de plus de sept pouces.