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première division des clinus, celle à dorsale échancrée, et
il fait une seconde coupe dune espèce qu’il dit à dorsale
non échancrée, c’est Soii clinus Audifredi, ou blennius
Audifredi de la première édition.
Nous avons dans la collection du Muséum des individus
rapportés de Naples ou de Nice par M. Savigny, et étiquetés
par M. Bisso lui-même, comme J31. Audifredi, et qui sont
évidemtnent de l’espèce du clinus argent atus.
Le G w n v s s o u r c i l i e r .
( Clinus superciliosus, nob. ; Blennius superciliosus, Lin, )
Le cap de Bonne-Espérance produit abondamment une
espèce qui représente très en grand, pour les formes, celle
dé la Méditerranée et n’ést pas moins variée pour les couleurs.
Linnæus lui a depuis long-temps afîêcté.répithète do
superciliosus, qui ne lui convient pas pliis exclusivement
qu’à une infinité d’autres blennoïdes,
Sa hauteur est quatre fois et demie à cinq fois dans sa longueur;
son épaisseur deux fois dans sa hauteur; la longueur de' sa têtf,
depuis le museau jusqu’à la pointe dé l’opercule, quatre fois-dans
sâ' longueur." Le tentacule sourcilier, de moitié à peu près de la
hauteur deTéeil, s’élaçgit et se termine en une palmette de cinq
brins. La pdfote, formée par les trois premiers rayons de la d<w>
sale d:»us individus où .plie est le plus élevée, a quelquefois
plus des deux tiers de la hauteur du corps; mais le plus grand
nombre des. individus l’ont plus courte, et l’on doit remarquer
aussi qu’eÛe:es.t souvent plus ou moins usée ou tronquée. En arrière,
Je reste de Bâte nageoire est de deux tiers moins élevée. $es rayons
sont moins robustes à proportion que dans l’espèce de la M'éditer»
panée > elle n’atteint5 pas loht-à-fait la caudale.
L’anaîe en approche encore un peu moins et est a peu près aussi
haute; les pointes de ses rayons sont bien séparées. Ses pectorales,
arrondies, ont le sixième de la longueur; ses ventrales, très-fourchues,
le neuvième; la caudale, coupéêcarrçment, le huitième.
Les nombres des rayons varient dans cette espèce à un degré
assurément bien rare parmi les poissons : j ’ai compté à la dorsale
depuis trente-quatre jusqu’à quarante rayons épineux, et depuis cinq
jusqu’à neuf rayons mous; k plus communément, cependant, éllë
en a trente-six ou trente-sept des premiers, etsix ou sept des autres;
l’anale varie depuis vingt-cinq jusqu’à trente et un.
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Derrière l’amis est une partie saillante ën formé de verge recourbée
en avant , et du quart de la hauteur du Corps. Les 'Ecailles, excessivement
petites, ne peuvent s’enlever qu’en raclant; à une forte
loupe, elles paraissent rondes et siilohûèés én rayons; sur la lig^ie
latérale, elles sont plus larges, et elles deviennent plates dans sa
partie courbée, qui ïte finit qü’au-dessus de l’antfsyelles diminuent
et disparaissent presque dans la partie droite, là têté h’ea ifpo ïàt,
non plus que le^ttagéotrés.
Comme celui de la Méditerranée, ce clinus paraît' exposé à de
grandes variations de couleur, et ces variétés n’ont nul rapport
constant avec celles du hdmhre’des rayons, fl y en a de courts tout
gris, mais ce fond est éduvent jaunâtre ou teint de faute et d’ôrarige;
d!âutrésnont les nageoires brunes ou noirâtres; oh en'Voit’de' pointillés
de brun ou de marbrés dé mille manières! Souvent les1 marbrures
forment de larges bandes noirâtres nuageuses, qui s’étendent
sur là dorsale et descendent jusqu’au ventre; elles sont quelquefois
rougés, quelquefois elles prennent la forme de larges ocellés evidés
dans le milieu.
Nous avons un individu qui a un ocelle sur l’opercule, et Une
taché noire sur la partie antérieure et élevée de Sa dorsale. En un
mot,“ comme pôur notre cKnus argenté, qui ne verrait que dés indi-
1 vidus extrêmes, ne pourrait les croire d’une thème espèce.
Les individus que j’ai pu disséquer, n’avaient pas leurs
viscères digestifs assez bien conservés, pour que je sois en