répétée avec tant d’emphase par M. de Lacépède, qui,
prenant toujours pour véritable ce que ses prédécesseurs
ont avancé, se sert de la grandeur considérable qu’aurait
un poisson de cinq mètres de long pour le comparer au
Xiphias, et, en exagérant encore sur la disposition à mordre
de cet animal, en fait un des monstres lès plus horribles
de l’Océan.
Il n y a cependant nul doute que ce poisson, rlont la
gueule est si bien armée et qui a des muscles masséters
très-puissans, à en juger par le seul renflement1 dès joues,
ne soit un animal capable de mordre et de briser avec
force. Steller a vu un de ces poissons briser avec facilité
une lame .de couteau qu’on lui mit entre les dents. Mais
c’est surtout pour satisfaire à sa nourriture, que la nature
l’a si bien armé : elle consiste en coquillages , en cjahes ,
en astéries, en oursins et autres animaux à test dur, qu’il
brise avec une grande facilité. Dans un autre individu de
vingt et un pouces, j’ài encore trouvé l’estomac rempli de
deux'livres de débris de ces mollusques ou zoophytes;
il n’y avait aucuUe autre trace d’animaux différens, ; et
M. Faber a fait la même observation..
L’étude anatomique de ces poissons ne donne pas lieu
de supposer que leur reproduction soit viviparè, et cette
opinion est confirmée par les différens observateurs. La
femelle dépose ses oeufs sur les plantes marines, aux mois
de Mai et de Juin, en Islande; il paraît que les jeunes
croissent lentement, car. on en voit encore de'très-petits
au mois de-Janvier et même de Mars.
On fait dans lë Nord des pêches abondantes de ce poisson
pour lé conserver séché. Il en vient sur les marchés
d’Édimbourg, ou il est très-estimé par les uns et toutà
fait rejeté par les autres. Cependant les auteurs s’accordent
généralement.à dire que saehair est bonne quand
elle estibouilli& ;Les peuples du Nordîtirentrfaussi divers
«issjges de»sa peâû jisoiî pour en; faire de la e©Be,< soit pour
la, couper en lanières <ou pour. s’en .serviri comme d’une
soKte- de chagrin.; 11
avons* vu iqued§ nom <Xanaçr]w£h(i$ a»lëté imaginé
par| .Cqsnelry idèét dej corresponjiant lui f avait ,envoyé sle
poisson sous celui de klippjisch} déuQminajdoEr qui est
celle dés't.b.lennies^i.sur^xleavne|tesr d’Allemague^et même
celle i dés espèces, de clinus aûeap deBonne -.J^pérançje-
Celui d^i^FpipïOUi|dq; loup | imagine
par? Schooçyeldey [nom qui a, passé comme ; dénomination
vùlgaire;dôns,touS; les oûpragps- anglais. Aux Orcaçles, selon
Low-,; l'anarchique aa reçu le nom. deg swinefish, poî^lO.n-
Q^Jaoû^^yfoau^e^dun mouvement particulier qu’ilsiijàit
iéff fiiÉfe ;>»pria«8Stc §pn nom isl§nda^ pour
l’adulte, et hlyre jpoxxx le jeune-hCeaGr oènlandais le nom-
mer&ient kigutilik, âpg$j| àn §|||§g* bene dentatu#} maisfla
première des dénominations parait la plus, générale dans
lès, la n g u i :dui N ord.
,0 e : poisson*. nagé le plus souvent avec lenteur par des
mouvemens d’ondulation , e t comme en ,se5traînant %u|-;le
sable : il se retire; de préférence cj*ms~;les anfractuosités des
rochers. jJg nitiufâpfQ £ •* | b 'h. | ■ I
, L’observatiôn. suivante avait étn communiquée à M. de
Lacépède? L;
« L’anarrhique vit long-temp? hoys de l’eau et paraît
dijin naturel féroce et colore-: Gjx individu pris.,à Halifax
en Canada, en Juin 1806, par m Castet de la Boulbenney
demeura long - temps,, ^ur le • pqpt du navjre, £e remuant 1 1 . P