On ne voyait pas encore de Fcetus prêts àr sortir^ et: par coïnsè-
iquent ces petits pointsnoirs,.qui sont les yeux des petits poissons,
n’existaient pas encore'sous les enveloppes de fegtus. Les laitances
des mâles formaient deux corps oblongs, arrondis,.èÉitmpant moins
~d?espaeei dans Fàbdomeb que lesvotaires' des'feinelles j leur ôêuleur
était jaunâtre ; elles paraissaient d’une ûatüre homogène et: comme
pulpeuse, en tout semblables à celles dès autres poissons; Deux banaux
à parois blanchâtres, fins et déliés, se rendaient derrière le
rectum à l’orifice* extérieur §t double de-ces organes,.indiqué par
deux très-petits trous percés deniére le cloaque.
Ces poussons n’ont pas- de vessiç natatoire. Le rein est pfeu volumineux
et donne par son urètre presqtte directement à l’orifice
externe du méat de l’urine. Toute la vessie urinairè est petite j le
péritoine est mince et noirâtre, un péu teinté de roûgeâtre argenté»
J Le squelette, du zoarcès a cent dix vertèbres, dont vingt-cinq appartiennent
à l’abdomen. Les apophyses transverses de ces dertiières
sont horizontales et portent des côtes très-courtes.* Vers barrière elles
s’infléchissent un peu, et à la première caudale efles se. réunissent
en anneau ; ce-qui continue d’avoir lieu plus loin. Les vertèbres de
la queue, toutes comprimées et plus hautes que longues, vont en.
diminuant en arriéré et finissent en pointe, sans qu’il y .en;ait une
en éventail pour porter la caudale. Leur couleur est verte comme
celle des vértèhf-es dé l’orphie {E s a x beiàne, Lin.)j mjiis Fleming
ajoute qu’ils ne prennent cette couleur qu’après fe -emss^ dii pois^
son, Selon M. Eekstroem ils son t phosphorescents. Les os dé l’épaule
sont minces, mais ceuxdu corps sont-élargis. Le dessus du crâne
est plat : il n’y a pas même de crête-au plan occipital, si ce n’est
un vestigepewir la suspension dû scapulaire,
. Nos plus grands individus sônt longs de neuf ponces, et
il y en a de plus d’un pied. Ce.poi^pn appartient proprement
à lû -mer du Nord ; il descend, à la vérité.» dans ,1a
Manche, mais nous ne voyons pas qu’on l’ait observé au-*
delà.
Schonevelde nous parait le premier qui en ait parlé; dans
son Ichthyplogie du Iiolstein, imprimée eu 1624, il le décrit
assez bien^p 49 et#o^ en donne une figure reconnaissable
(pL-4 » fig* a)!, sous-le nom de mustela marina vivipara. Les
observations, tTèsmeuvesalors^qu’il avait faites sur le mode
de sa propagation, sont bien détaillées dans son livre.
Jonston (pl.>4^ t ifig;^) et Willughby (p. 122 et pl. H 3 ,
figi S)"©opieüt Scbrmeveldef 'aiiais ce q ui est singulier, c’est
que^Wiïlmgbby d é# if iÿë^bmn‘ ce même poisson une autre
fois, sans le feconnaîtreVsôûs:le nom de Jjuinptn des An-
versois, ce qui à donné lieu d’abord à une duplication
despèeè et ensuite à de# confusions (Je^ynouÿtaièVIl est
vrai que sa figure (pl. H 1) est faite d’après un individu tellement
mutilé j qu’elle pouvait jeter dans l’embarras; mais la
description est si claire et isi précise, qu elle ne laisse subsister
aucun douté. ' I
Après Schoheveidè, Sibbàld a observé ce poisson en
Écosse4, Gronovius en Hollande3, Gissiér et Linné'en
Suède4, et Müller en Danémarck, où il est fort commun5
. Il est très-abondant prës de Lubeck, selon Walbauna6,
et dans,le golfe de Bothnie, selon Retzius7.; mais quoique
l’on ne puisse guère douter qu’il n’habite aussi le golfe de
Finlande, ni Pallàs ni Georgii ne le citent parmi les poissons
russes, ni Fischerparmi ceux de Livonie; Wulf n’en
parle pas davantage dans ses Poissons de Prusse; Siemsen,
cependant, le range au nombre de ceux du Meklenbourg.8
Low l’a trouvé en quantité aux Orcades et aux îles de
t. Hist. p isc., p. 1 2 0 . H 1 . — 2, Scotia illustrât», s .e partie, 1. HI, p. s 5 , et
pl. 1 9 , fig. 3 . — S, fironov., Mus. khihyoL, I , p. 65- — 4. Mém. de l’acad.
de Stockholm , » 7 4 8 , p. 3 7 , pl. 2 , et Mus. A d . FretL, p. 6 9 et pl. 3a. — S. Z ool.
dan., I I , p. 2 3 , pl. 6 7 . *ü 6 . Artedi renov., Ht, p. l85. — 1 . Fauna Suec.
R etd if i.™ part., p. 3 a 5 .— 8 ; Siériiien, Fische Mecklenburgs, p. a6 .