encore au Cabinet du roi. Le dessinateur Desève l’aura rendu
avec sa négligence ordinaire, et M. de Lacépède, comme
il ne lui est arrive que trop souvent, l’aura décrit d’après
la figure.
Je vais jusqu’à penser que le blennius mustelaris de
Linn^jpj’pst |ui-mêuie pas différent 4U superciliosus. La
figure qu’il en donne dans le Musée d’Adcfiphe-Fréderic,
pi. 3 1 § fig. 3 ^ a^ com m e celle du pointillé d e Lacépède,
aucune partie saillante à la dorsale; mais Linné1 lui rapporte
deux artidtés du texte de ce Mqsëe , p. 6g (blennius
cinéréüs et blennius mustelaris}, qui tous les deux lui
attribuent une première dorsale à trois rayons'* ce qui
revient bien à cette partie antérieure distincte qui caractérise.
notre espèce actuelle.
Quant aux nombres écrits à notre manière, le blennius
cinereus a D. 38/$, À. 29, et le B l. mustelaris en tout~43,
sans distinction des mous et des épineux; ce qui ppuirait
être 34/7 ou 37/6 et A. 28, tous nombres que nous avons
observés dans le clinus superciliosus.
A la vérité, dans le Musée , loc. cit.j il dit du Bl. mustelaris
: habitat in Europa; mais dès la dixième édition du
Systema, il le transporte aux Indés : habitat in India. La
vérité est que-nous n’avons jamais reçu aucune des nombreuses
variétés de l’espèce dont nous traitons? dans le
présent article que du cap de Bonne-Espérance.
Elle est très-commune dans la baie du Cap et dans
Falsebay, le long des rochers, surtout près d’une roche de
cette dernière baie , qui se nomme Romansklipp; et il nous
paraît que cette espèce est confinée dans cette partie de
1 . Syst. ra t. , 10 .' édition et sur».
l’Afrique, car nous ne l’avons jamais reçue d’aucun autre
endroit. CeuX que nous avons ObSèrvëS faisaient pàrtîe des
éollectiotts dues aux recherches de MM. Delalande, Rey-
naud et Quoy et Gaimard#
Ce poisson se nourrit de petits crustacés.
Le C LÏ^US; COTTQÏOE.
\C liniis côtiûîdeSjl nob. ) !
Les inégalités de sa tête donnent à cette troisième
espèce, au premier coup d’oeil, quelque ressemblance avec
les cottes.'
Le corps est cpurt et gros :^sa hauteur aux pectorales n’est que
__ quatre fois et demie dans sa longueur, et. son épaisseur fai|l|s deux
tiers dç sa,longueur. Sa tête est quatre fois dans la longueur totale
, qt d’un quart moins haute que longuej,nlle a le nîhseau court, d’un
cinquième seulement de la longueur de .la. têtë; le profil un peu
bombé, les bords des orbites rudes j ferrière chaque orbite, le crâne
a un petit enfoncement Le diamètre de l ’oeil égale la longueur dm
, njuseau. Au sourcil est un tentacule couçt, dilaté en éventail palmé,
en sept_du huit brins gros et courts, dont chacun est terminé par
trois ou quatre filamens très-grêles celui de la narine est petit et
simple. Il n’y en a pas à la nuque, qui a des ppres. marqués et
nombreux; le bord membraneux de l’épaule est un peu festonné.
Les dents sont en velours sur des bandes assez larges : le rang
extérieur diffère à peine des,antres. La dorsale, basse, surtout en
avant, se relève un peu aux rayons mous, et atteint la caudale,,
quoiqu’elle n’ait point de partie saillante. Ses trois premières épines
sont un peu plus écartées des autres que celles-ci ne le sont entre
elles. Les ventrales ont un peu moins du sixième de la longueur,
qt la caudale le onzième. Le nombre des rayons épineux d e là
dorsale varie de trente-deux à trente-quatre.
B. 6; D. 33/6; A. 25; C. 11; P. 12; V. 2.