CHAPITRE m
Des Zoarcès,
M. Cuvier à affecté ce nom, qui veut dire vital, faisant
vivre, à un genre dans lequel il fait entrer le ' blennie vivipare
de Linné et quelques ^espèces analogues ; poissons qui,
avec des ventrales jugulaires et composées de peu de rayons,
comme celles de tous, les blennoïges; avec un cdrps y des
nageoires verticales, des intestins, et même des dents
semblables à ce que l’on voit dans les clinus et les1 gon-
nellés , se distinguent éminemment dé tout le reste de la
famille, en ce qu’ils n’ont point de rayons épineux aux
parties antérieures de leur dorsale , ftibde leur anale ;; mais
que;s’il y ^n existe , cémcét que Vers l’arriéredéla dorsale,
dans une partie plus basse que le reste de la nageolfë ou
ces rayops Ont en quelque sorte l’air d’avoir été raccourcis
parla détrition, et où ils. sont précédés et suivis de rayons
articulés comme à l’ordinaire. C’est le seul point par lequel
ces poissons puissent être considérés comme tenant du
caractère acanthoptérygien, et sans cela ils auraient fait une
exception plus notable encore, dans le grand ordre auquel
nous avons donné ce nom , que les blennies et les salarias,
Tous leurs caractères leur donnent des rapports si étroits
avec les gounelles, acanthoptérygiens incontestables, qu’il
aurait été impossible de les en éloigner sans énfréindre
l’ordre naturel,
Artedi avait déjà proposé (dans Y appendice de ses Gen.,
p, 63) d’en faire un genre à part, qu’il nommait mustela;
mais M. Cuvier n’a pas cru devoir conserver ce nom , puisqu’il
est celui d’un genre de quadrupèdes.
Le corps dè ces zoarcèsIest Él|Ægé |l comprimé ^ de très-
petites écailles enTormè'dé.points sont éparSes surla peau ;
les dents sont ‘coniques, sur un;seul rang aux côtés'des
mâchoires y sur deux ou trois à leur partie antérieure- : ils
nén oüt 'pomt au palâis; ni à la la'ngue. Leur 'membrane
branchiale contient ]six.d’ayonsy et leurs'.* ventrales en ont
trois, .tous mous; leur dorsale et leur banale s’unissent à la
caudale pôur entoUrèrdéxtrémité deile#îx «queue; Ils ont
en arrière de lanus ùneupefcke papaffe qui-résulte du preé
longement ;de là peau! un pèu fépaissiee-autour des- deux
ouver&rès de^^nauxidé^éins nu'des oViductesy et.au-
devant dü méat urinair,e.: P-endaéLt ta temps -du |feai/ cette
papille ÆegonfLey?s’alonge y et prend quelque apparence.de
l’appendice mâle de certains poissons vivipares ; mais rien
dei-cet appareil y S©it kffextérieiiB,>soit mfintérieuryme resT.
semble æîèette verge ' qùe q^orte le mâle des^elinusï?l i
; Aussi je;trouVe que^.^Guvier)S4ê|i;servi d’unéexprèssiojn
peu exacte quand il a d it1 que les éoaréès;, ont dmlleursle
tubercule.anal; ils nontpas mêmefcës/houppesrsi remarquables
desiblenriies. qui nes ontgas vivipares, u
>Ge genre des; zoarcès rentre à-peu prés! dans celui des
encheljopus déCronovius ;maiséen@m, qui 'sygmYmfarme
d? anguille, a étéi àppüqué isâ diversement par les auteurs
qui s’eri sont servis, que je craindrais trop déqiuivoques en
lë . consefvànt..
Klein* qui paraît ravoirinventé jem 1744 j dans sén quatrième
M i s s u s , et*. suiv,, leidonhèà rundesesgenres,
on peut tadfre, les plus; absurdes; lui qui en.a tant ééddi
d e :tels, où il entasse avec notre .zoarcès;commun des tri-
chiures,. ides gempyèesy des ophidies, des; ammoditesy des
1. Règ.«&'.>• fM H N j