Le G o n n e l l e s a n s n a g e o ir e s ,
{G unnellus apos, nob.)
M. Tilésius a dessiné au Kamtschatka un poisson tellement
semblable au gonnelle ordinaire par ses formes et ses
couleurs, que Pallas l’avait jugé le même1, et qui cependant
en différerait beaucoup, si1, comme l’assure le premier
de ces naturalistes, il n’avait absolument point de ventrales.
M. TileSiùs, a cauçe de cette circonstance, l’appelle
blennius gunnellus apos, ou bien ophidium oôellatum;
mais si ses rayons dorsaux étaient épineux, ce ne pourrait
être un ophidium, et tout au plus pourrait-on en faire le
type d’une section dans -le genre des gonnelles, ou celui
d’un genre très-voisin. Malheureusement cet observateur a
négligé de s expliquer nettement à ce sujet:' f
A en juger par la figure, ce poisson serait un peu moins' àîôftgé
que le .gonnelle commun, mais lui ressemblerait d’ailleurs à peu
près en tout, Sa caudale, quoique jointe aux deux autres nageoires ,
en reste néanmoins distinguée, et ne fait pas avec elle une pointe
comme dans les ophidiums,
«Ses nombres sont indiqués connue il suit ;
B. 4; D. 80; A. 50; C. 18; P. 16; y. 0.
Sa couleur est jaunâtre, teinte de brun vers le dos, avec des
taches et. des lignes verticales irrégulières,, ondulées, interrompues
et nuageuses, tirant au pourpre. Sur sa dorsale se Voient six ocelles
noirs.
Il est long de çinq ou six pouces.
, -J; • Zoogr. 'ïo & ï i f f l ,' p. 1 7 3 .' APartîcIedp blennius gunnellus, M;Ti]^raS; dans
tuie noté ïteprim« ainsi vjussu beari auctoris, tabulant mepm actavam ex àctis
Pètrop. adjicio, quoe figurer secundo blenniunt gunnellum apadcm ,e tc . , refert : teftnes
qui semblent’impliquer que PaUaA croyait le pèisàôn de Tilesijis ’identique :ktec
le gonnelle.
CHAP. V. GONNELLÊSÏ Sf &
Le G o n n e l l e é p in e u x .
{G unnellus muctonatus, nob.; Ophidium mucronatum, Mitchill.)
t ’est aussi dans le genre des gonnelles que l’on $oit placer
Xophidium épineux de M. Mitchill1 ; l’auteur lui-mème nous
dit que ce poisson a unç petite ejpine entre la pectorale et
le sternum,' ce qui né jieqt être quune/ ventrale épineuse,
comme en ont plusieurs ègpèces de ce genre. Lg. figure qu’il
en donne est d’ailleurs, pour B tâte, pour la caudale, pour
tout ce qui est caractéristique, celle d’un gonnelle et non
pas celle d’un ophidium.
Il paraît qu’à Pavant de la dorsale est une épine plus prononcée '
que, les autres j mais l’auteur ne nous donne ni le norpbre des rayons
de* cette nageOire, ni celui des rayons de l’anale. Tout. ce qtie l’on
peut tirer de ses nombres est : ,
, ’ b .fil | ■ ,Ck,ll; P. 12.
. j l ajoute que sa peau est douee et san3 écailles) sa. ligne latérale
droite»;1 ses pectorales petites; son corps brun, avec environ dix taches
nuageuses plus foncées le long du dos, et s’étendantjèn partie sur
la dorsale ; son .ventre ,'sès.peûtoralés et sa caudale jaunes ; son anale
jaunâtre,.avec, une suite d’environ seize taches d’on brun pâle.
Ce poisson, long de sept pouces; avait été pris dans l’eau
salée, à Brooklyn.
Le G o n n e l l e p o n c t u é :
( G unnellus punetatus, nob.; Blennius punctcUus, Bàbo) ; g
OttonFabriçius a décrit dans sajFaune du;Groenland
(p. i*53) un poisson du Nord, qu’il nomme blennius punc-
1 . Fish o f New-Ÿorck. Mém. àcad. philacl., to'nl. I«**, pl. 1 , figi fo