est en Espagne, ou du moins à Iviça, le nom du muge à
grosses lèvres, et des muges en général en Sardaigne; les
Français j carmot ou plutôt camot, ce qui vient peut-être
de camus, ou n’est peut-être aussi qu’une corruption de
cabot, nom du céphale et du capiton sur plusieurs de nos
Cotes de France.
Il noiis en est aussi venu de Surinam, exactement de
même forme, mais plus petits e t, quoique dans la liqueur,
sans lignes brunes. II s’agira de savoir si eette différence
tient à l’âge, ou si elle indique encore une espè'éé*’ ?
M. Ffèrenôus en â donné aussi de Cayenne, sous le nom
de mulet.
. M. d’Orbigny l’a aussi rapporté de Buénos-Ayres„, sous le
même nom espagnol de liza.
Elle remonte pendant tout l’hiver delà mer dans là'Plata
jusqu’à Bu énos-Ayrés; elle vient en bandes; se'prend à la
seine sur le sable. C'est un dès meilleurs poissons',!‘on en
voit d’un pied et. demi à deux :pieds.-- ‘
- M. Plée nous annonce-que c’est un poisson qui remonte
les rivières de la Martinique, èt qui, à'Mâracaïbo, est un
des plus Communs dans la partie nord du lac, où il remonte
aussi dë la iner. On l’estimé dans ce cariton Comme l’un des
meilleurs poissons, et il en est de même à Porto-Rieo.
' Selon M*. Poey on en prend dans les rivièffes dé’ Cuba
de dix-huit'pôuces de longueur, et il y pèse jusqu’à douze
livres. Il y'è§t très-cômmun, tnais îl mord difficilement à
l’hameçon, parce qu’il né recherche pas de nourriture solide.
Qûand les liza sont parvenus à leur plus grande'taille,
ils changent de nom et sont appelés lebranchûst ' ■
.Ml y a quelque sujet de croire que Margrave a décrit dé
rMge alongé, p. 16Ô, sous le nom de barder -(berger), qui
est celui, quçjies najagos;ppit e n t en Hollande; en y joignant
une mat^ige, fLgqjce. qui oepar|it dans ,Pison ,• p. g>i j^ous
celui de paçati, Mai;gf^erparle aussi , p. 181 , d’un pûrati,
comme d’un muge5,, maj.s ^c.et endroit il n’en donne ra s
de figure*.
Au reste, celle qu’o n t ains^re,produite ,deux fois, pour?
rait bien n’être pas la véritable.
On dirait qu’il .û^y a point a’orij^çes deg.brançbies,, et
cette, erreur a passé dans la description ; mais le dessin du
parati, qnn est dans le livre, de*sMentzel, p. *iSgr montre
dés qpïes comme à-l’ordinaire, et ressemble à notre espèce
autant qu’on peiÉt l’attendre d’uné peinture de' te recueil.
Sur tout le reste, lâ description de Margràvfes’â’CCo rde af ep
ncttfé poisson ; les couleurs donnçés par Mentzel ^ ‘.“rapportent
asspzbien aussi : il représente le dos d’un brun doré,
place sur les fiança deux ligues rosées, interceptant une ligné;
verdâtre; l’abdomep y, est blanc argenté ; l’iris doïé : on voit
dn bleu à la base dé* la péctorale ,fietc.
Ces parati, selon Pison,. se. prennent en grand nombre
d'ans tes ; étângsjdeau salée ;* on les mange frais ou préparés
avéc du sel : leur chair est sèche et agréable'; pendant la
saison pluvieuse ils deviennent si gras qu’ils n ont pas besoin
d’assaisonnement.
Margrave dit aussi qu’on en sèche et qu’on en sale beaucoup
, et qu’oii les prerid.dans des filets, dont ils cherchent
à s’échapper en sautant comme nos muges d’Europe.