3 1 6 . LIVRE XIV. GOBIOÏDES.
tutus, et q u i ne p e u t guère- être placé qu’ici ; il en a donné
la figure dans les Mémoires d e là Société d’histoire naturelle
de Copenhague ( t. IV, part, a , pl. 10., fîg. 3 ).
Ces deux documens nous ont fourni la description suivante:
Sa hauteur est environ six fois dans sa longueur. Son, corps est
comprimé | sa tète l’est plus que lé corps, et du cinquième environ
de la longueur. Les mâchoires so it à peu près égales. Les dents sont
comme dans le lumpène et le gonnçlle; sa lànguë est lisse'et un peu
fourchue. Son profil descend peu, et sa bouche, fendue au bout du
museau, est horizontale, Les jeux, placés un peu avant le milieu,
sont rapprochés et proéminens. Les orifices antérieurs des narines
ont un petit rebord. Les membranes des ouïès embrassent l’isthme
par leur réunion.
Fabricius lui attribue sept rayons aux ouïes, ce qui aurait besoin
de confirmation.
- Les pectorales sont grandes et ovalès. Les ventrales, extrêmement
peütés, ont quatre rayons, dont les deux externes sont excessivement
courts.; La dorsale, tout d’une venue, s’u n i t l a base de la
caudale; elle n’a que des rajons épineux un peu arqués ; l’anale répond
aux trois derniers cinquièmes dè sa longueur ;elle né s’unit point à
la caudale : ses rayons sont mous. La caudale est un peu en coin.
B. 7 ; D. 50; À. 38 j C. 1 8 ; ;P. 1T ; V. 4.
Les écailles sont petites et npyéçs daxis l’épiderme très-lisse : il
n’y en a point à la tête: La ligne latérale, assez marquée d’abord,
et qui marche au cinquième supérieur de la hauteur , finit vers le
milieu de la longueur,
Sa couleur est fauve; la gorge et les pectorales sont blanches. If
y a touVe long du bas de la tête-, depuis la symphyse de la. mâchoire
inférieure jusqu’à l’extrémité du sous-opercule, sept bandes ou taches
-verticales brunes. Sur la dorsale sont cinq grandes taches ovales
brunes, bordées d’un côté de blanc et formant autant d’ocelles,
L’anale en a douze noirâtres et moins remarquables. Les pectorales
et la caqdafe ont des . lignes transversales blanches. Sur la tête sont
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des points blancs enfoncés, disposés sans ordre sur les opercules,
mais formant une rangée autour des yeux, deux entre eux, et une
transversale derrière.
La longueur de ce poisson est d e six pouces. '
Il se tient dans les profondeurs e t vien t rarement à la
cote j mais Fabricius l’a trouvé' fréquemment dans l’estomac
des flétans, des morues e t des autres grands poissons.
Les Groenlandais l’appellent akulliakitsoc, nom qui
dans leur langue exprime le peu d’intervalle q u ’il y a entre
ses yeux, j
M. Richardson *, e n suivant les indications de la seconde
édition d u Règne animal, mentionne cette espèce nomme
un clinus dans sa F a u n e d e l’Amérique boréale.
Nous n’avons pas vu ce poisson, mais M. de La Pylaie
nolis a donné une figure fort b ien dessinée, faite à Terre-
Neuve y et qui rép o n d , po u r les formes, à la description
de Fabricius, mais elle ne marque p o in t d’océlles à la
dorsale, et montre, au contraire, su r to u t le corps des
taches rondes de diverses grandeurs e t diversement groupées.
Le poisson qu elle représente- devra p eu t-ê tre former
u n jo u i'u n e espèce particulière,’ voisine de la précédente.
Fabricius suppose que son blennius punctatus n’est
qu’une variété d u '.gonnelle vulgaire ; mais les nombres
seuls des rayons réfuteraient cette idée.
L e G o n n e l l e d e F a b r ig iu s .
(GiinneUus Fabriciij nob.; Blennius lumpenus, Fabr.)
U n autre gonnelle d u Groenland a été d écrit par
Fabricius dans sa Faune de Groenland (p . i 5 i, n.° 109),
t. Richardson, Fauna bor. Amer., 3.e part. p. 88 , n.°