caché tout son corps et.être devenu invisible à ses ennemis1.
Gronovius, ne voulant point admettre une' telle stupiditéa,
suppose que cestqjoür se fixer au fond pafle moyen
des dentelures de sés sous-orbitairesiset Bloch,fauté dkVoif
compris le latindè/ce naturaliste hollandais, attribue îcéttè
opinion à Pline lui-même, et fen reprend avéc une hah-
teur que je trquve assëz plaisante3. Cette hypothèse a peu d%
vraisemblance, car ces sous-orbitaires cachés sous la peau,
ne peuvent rien5 retenir; et d’ailleurs, 1 avant - de vouloir
expliquer bette habitudéÿil.aurait peut-être été prudent
,de la constater, car il a^dnvêtre aSIez difficile de snss tirer
de son existence. Leur bouche peu fendue â f àipemprès
sans dents,..neLleur permet pas d’attaquer les au très-{fois-
sons,etne leur laisse mérité- prendre !h'CwMmT5*.-.^st0
des substances" molles ou liquides | qui laissent pétt i de
résidu daps leursintestins^'
i Les anciens bqui donnaient, à jo u tu n q Couleur-jfêféitique,
,©rifren conséquence fait du muge le plus inne&nt'^lel-phis
juste des poissons4; tout au plus mangerait -il ïëéux qu’il
trouverait morts5. Comme il n’attaque pas laÆprOgénitüée
dés autres^ ceux-ci respentent la sienne.fer-
; Pouf l’attirer; il fallait du pain, du frontage gdë la arie n the,
et non d’autres! poissons7. 11 ne se laissait’ même' preiidfé
‘au hameçon quhprès avoir secoué l’appâtavec' Sa queue,
pour s’assurer qu’il n’allait point dévorer un être’.vivant. ®
D’autres auteurs,- cependant, attribuaient cette habitude
1. Plin., I; EL, te ib ; Ath., VU, p.‘ 3ô8.;-— Zoophyl., n y , n.°
— S. Hist, des pôiss., part. 1 1 , p.» i33. -— 4. Oppfen, Hal.»II, Vy>6^'2’«
5/'Ælian., 1. lÿ eT^SÇ'^î-’' 6. Arist.j Hîst.' àhim., 1. V in, '^^^'AOESneê, ï. TII,
j p .Q p p i eD , ,&ç . cit-, ^çh- |Ï . '8,
à la prudence ; c’était pour détacher l’appât de l’hameçon.1
Leur abstinence était surtout*célebre : elle leur , avait
valu le surnom de 1%^ (ipejunusà^ièt avait donné nâissance
à une foule de prOverbes fort usités ’dansï les coirrédies et
dont Ath^iée: a conservé une longue listef Mais une autre
raison a encore rénduièè îm'ugé.vcelèbré- ch^z -les .poètes
comiques], e.t satiriques , c’était l’usage jcruel que l’on en
faisait pour punir ; les d ébauchés pris en flagrant- délit. | ,
On . connaît la menace- de CatulleàoAur éli us/?(f épi 15 ) :
tüiù te* fam * 5
’ "Qùem- âftrâctis - pedibus j ïpàtehlE<'iK)Tta f : J -
|C Pî^ùriéntrapMflât^em I il
1 Et Jü f énal! f s a t.^ j *V. i Iry) :
, Quosdam moecüos .gVMÊfeÏTës intraï.
:| De; notre, temps on. ne Je ponnaît que par la bonté de
Sa chair et pard’usage que l ’on fait çj® sçs oeufs. JL egt tendre,
gras et d’nn goût; délipaj;. Qn dit|cfependant que,^||n manger"
trop, donné;.des mauxvde^ fêt^l^^méme j
■ Il sh-con®erv.e .saféf©u-, séehé pendant plusieurs-j mois|V; n.
Ses oeufs, comprimés, salés%et séchés^dounept une espèce
de j&viar, que l’on nomme botârgue.
Pour le .préparçr.,, on ouvre Jes,mulets, on en retire Les
ovaires avec leurs oeufs; on les cOuyre.de sel et les y laissé
quatre dit cinq heures,‘ après quoi on lés preWe entré deux
planches-pour les privet de leur- eau; on, les flâvé' âbèc une
faible Saumure, et on les étend an soleil sur ~dbs*claies-
pendant uhè quinzaine de4 j ours, en ayant soin de'lés retirer"
tous lesisoirs*pour lès mettre afdôûvéri- jféhdant lesbuits.
1. Pline, 1. XX X ff c, a. — 2. Ath., 1. VIÏ, p.JoS.