cette dénomination paraisse être celle- qui était de son
temps l’expression générique, le cèphale était l’espèce:la
plus connue, et cest pelle dont le nom revient le plus
souvent avec des détails sur lés singularités dfe Siè meeurs.
Ce nom avait même, fini par remplacer entièrement celui
de cestreus1, et chez les Grecs modernes il est. constamment
le nom générique.
Non-seulement il n’était pas facile: de retrouver ces
divers muges, mais la grande ressemblance que les espèces
de ce genre ont entre elles, rend en général leur distinction
un des . problèmes les plus difficiles de l’Ichlhyologie,
Bélon n’en reconnaissait qu’une espèce, quoique déjà
la xiste quil donne des différences observées par îes.habl-
tans des bouches du Pô, et des noms par lesquels ils les
désignent8, eût pu lui suggérer d’autres idées., ,
__Rondelet, après s’en être longrtemps occupé et-avoir
consulte les .pêcheurs, en"distingua, quatïéy qui E s te n t
bien réellement dans la Méditerranée j mais il indiqua: leur
caractère d’une manière:si vague, et en donna des figures
si peu soignées, que Willüghby ne crut pas deyoirten admettre
les différënees.comme spécifiques3. A;ijtedi,i trop
souvent. écho fidèle de Wilhighby,, M Lmaé^ adhérant
d’ordinaire aux idées d’Artedi, adoptèrent cettè. opinion.
1. JüeÇ-gevç ê vùv Xiyojxÿ’oç x.itpit\oç, Suidas, i445-
. 2. Groecum vulgus cephdlum majorent, {ex quo botargoe fiant) Coclano'. voeat;
Veneti una cevola — Padi accoîoe cephalosgrandes miesine vacant , voce ad, mjxi-
num allf/uaniulum accedente; Stoechadum vulgus yestgftàvr, Massilicnses calugi.*=-
Qui ad aras Padi agunt eos vanis nominibus pro magnitudine appellant : canestrellos
emm minimos quos in cardstris ferre soient, groecum vulgus gillaros nominàt-, alias
puoque • bastardos, medios inter majores et minâtes ; alios letregaoos-, coeieris paulo
latiores; boseguas alios mediam magnitudinem inter letreganum et miesine sortîtes.
Bélon, De aquat.jf.'siiu. I
3. Willnghbj, p. *76.
Ce dernier réunit tous les muges de l’Europe'sous le nom
commun de mugircéphalüs-y ét lé tir assigna même, toù-
jours &ir lautoriüé de Willüghby^ suivie par Àrtedi *, un
. caractère sah^ exactitudecelui de cinq rayons à la première
dorsalèy qq’on n’ohserverâit peut-être pas dans un
individtrsur cinquante.; *et dont nous n’avons4 rencontré
dans toutes nos 1 recherches qu’un Seul «exemple, -et *en core
aecidenfel.'Ii’exdellente description de M. le prince de Musi-
gnano confirme égalèmèftLcdfaïlvet enfin j ce qui prouve
qùeieé nombre cinq ést^tout^à-fait accidentel, b’est que
rautexirdont nous invoquons ici le ténàoighàge, ïa observé
sur le cé|rhale , tandis; que c’est le mügilcapito seul qui
nous a offert. Cet exemple. ' ■
' Cependant' l’autorité de Linné prévalut, ret'pendant
très-lon^emps-les nâturahstes hont placé daps leurs méthodes,
comme- espèce, de nôs mers', que^Ce seul miigil
cephalüs avec-ses prétendus cinq rayons dorsaux, en lui
opposant'le mugil albula de l’Amérique septentrionale,
distingué.dé la-titre parce qu’il n’en aurait que quatre.:8
;Getti,3j|èm‘fyy8, reproduisit lïdée de quatré-espèées que
les pêchèurs deNaplês lui avaient,,montrées : le çefalo *qni"
est plus gi^ndcèt a la tête plus grosse | Yôzzone, qui a'la
1.. Cepéndaat AUedi s'exprimer ainsi* Djiscr. sp* pisc., p. 7a : prior {pinna dor-
salisy... àculeorum quinque ,'‘interdum quatuor. U n’est donc pas aussi inexact
qûé WiUugHbj.
- 2, Brürirfiob, dès x 768, avaiit déjà remarqué. {Pisc. massil., p. ÉÉ que les muges
de(la Méditerranée n-’ont»que quatre iaÿons à-la première dorsale; mais ce qui est
pins curieux, c’est queLinné lqg»-même,‘ dans le deurième-tôme duMi^ée d’ÀdoJphe-
Fréderior p: io4> après âtoi#nscr.it,eù têtedel’axticlë du mugil cephalwrïè caractère
râdiis .pinnoe dorsaUs: prions quinque,dît dans le corps de la description :
pinna dorsalis anterior radiis quatuor spinosis, trjbus priniis basi’approxitnàiis ce
qui*est parfaitement èxact. :
3. Cetti, Sloria nat.: di Sardeg. 1III, 1 96..ÏS