Enfin nous terminons cette listé de; clinus par une petite
espece. : remarquable par sa grosse et large fêté qui, à la
première vue, la ferait prendre pour notre.cotte ou chabot
de rivière [cottus gobio). Aussi rappelons-nous
L e CUISUS ^CHABOT.
y jlim is gobio, nob.)
Sa hauteur aux pectorales n’est que quatre fois et demie dans
sa longueur, sa tête n’j est que trois fois et demie, et elle est aussi
large que longue, ou à peu près : sa hauteur est d’un tiers moindre.
Les yeux sont grands, leur diamètre est des deux cinquièmes de
la longueur de là .tète, et ils n’ontjentre eux qu’un demi-diamètre.
Il y a un très-petit tentacule au sourcil, qui disparaît aisément dans
certains individus, et un autre sur la narine La courbe du profil
s’arrondit autre les yeux et descend presque verticalement au museau,
qui est fort court. Les joues sont renflées, et le crâne est un peu âpre,
La bouche, au niveau du bord inférieur de l’cfeil en avant, descend
obliquement en7amère'jusque sous le milieu de eé bord. Les dénis
des mâchoires sont petites, coniques et pointues. La supérieure
en a vingt-six égales, et qui vont jusqu’à la commissure j l’inférieure
n’eîTa que seize, qui n’occupent dé chaque côté que moitié de la
longueur, et dont les deux dernières sont plus grosses et plus
crochùés. Celles du vomer et des palatins sont petites et sur deux
rangées irrégulières. Le préopercule et l’opercule sont arrondis. Les
membranes branchiostèges, qui ont chacune six rayohs,'S’ùnissènt
sous l'isthme, mais sans s’y-attacher, en sorte que les ouïes sont
très-ouvertes.
Le corps Va en se comprimant et en se rapetissant en arrière,
La dorsale a dix-huit épines et neuf rayons articulés : elle s’abaisse
un peu à la dixTseptième; sa hauteur moyenne est.de moitié de celle
du corps. L ’anale a^d.eux épines et dix-sept rayons articulés. „Les
pectorales et les ventrales ont le cinquième de la longueur du corps.
Les ventrales sont très-grêles. Là caudale est obtuse et du sixième
environ de la longueur totale.-
B, €; D, 18/9j ■&. 2/l%C. 15} P. W; ¥;% | §f
Les écailles sont assez grandes : il n’y en a guère que; trente sur
une ligne longitudinale et dix sur une verticale. Il n’y a de ligne
latérale sensible que jusque vis-à-vis la fin de là pectorale, au tiers
supérieur de la hauteur.
Ce pe tit poisson paraît dans la liqueur d’un gris roussâtre,
avejcfdc^vestigès de bandes nuageuses brunâtres; mâis il a
une bande très-brune a la base de la caudale.
Notre plus grand individu n’a pas deux pouces, les autres
en passent à peine un.
Nous les devons à JL Pleq, qui nous les a envoyés des
Antilles. ____
DES MYXODÈS. .
Noiis plaçons à la suite des clinus un petit groupe de
poissons que 1VL. Cuvier avait caractérises dans son Régné
animal par la forme alongée de leur museau, parleur corps
plat et comprimé, ét par leurs dents disposées sur un seul
rang à chaque mâchoire. Les plus grandes sont sur le devant
de la mâchoire ; il n’y a pas de canines, comme dans les
blennies proprement dits, sur l’arrière des mâchoires : il n’y
en-a aucunes au palais.
Nous les éloignons des blennies pour les rapprocher des
clinus, à cause de la quantité de leurs rayons dorsaux épi-,
neux; caractère si remarquable des clinus. Ils en ont d’ailleurs
un autre qui leur est commun avec quelques clinus, c’est
d’avoir, les trois rayons antérieurs de la dorsale un peu
détachés des suivans, et formant une sorte de petite nageoire
distincte. Ce sont en quelque sorte des poissons intermédiaires
entre les clinus et les gonnelles; car nous allons voir
que ceux-ci diffèrent des myxodes parce que leurs dorsales
n’ont pas de rayons mous.