. Squâmeus herbpsas capito interlucet arena's, |É
Yiscçre |>ræ teneris fartim coiigestus aristis,,
^Nec duraturus post bina trihoria^ ipensis.
L’abondance seule des arêtes exclut le muge et indique
le chevaine ou te meunier {cjprinus jeses, Lin.).,La promptitude
de sa corruption né conviendrait pas non plus au
muge, qui supporte trèlrbien le voyage de Dieppe à Paâ%
Je remarque cependant une différence entre l’époque où
l’on prend le. plus de muges.dans l’Océau et dans 1$ Méditerranée.,
A Martigues», eut èçej ^ en Crimée , eomme 9fr
l’a vüf>c!est: au mois de Décemb^ que leur milice est le
plus abondante, ainsi qu’Aristotel’avait d ^ à ^rès-bien
remarqué1; en Poitou, cest àu moH de.Maij* ç|e Juin etyde
Juillet : on n’en prend sur ces côtes pendant lliiyer qu^ç^T
dentellement.
—M. Bâillon nous annonce aussi que le capiton entre,au
mois de Mai dans la rivière de lajiomnie a,yeç»k marée,
qu’il se porté jusqu’à qpe lieue ou une UevyÇjgÆ »demie! en
avant d’Abbeville, et quelquefois en si grande abondance
que toute la rivière en est couvertey ettque tes pêGbèurs
qui les p r enn e n t avec la seine, sont fort embarrasses pour
les tirer de l’eau : ils en remplissent leurs bateaux, jna,ï§ ç§tte
grande abondance ne dure que deux ou trois ^ours j l’on
n’en voit ensuite que de loin en loin, et ils ne remontent
plus aussi haut.
. Cet èmpressement à se porter vers les lieux où ite,peuvent
fraÿer aveciavantage, était, attribu^à un vil»p§uôbant
pour les- plaisirs de l’amour. Selon plusieurs "anciens, la
seule vue d’un individu de l’autre; jsexe en Lisait aécqurir
1 . Athéii., VV1I.
•des quantités dans letâfilets1, et Beikarius Aqurpva, cité
-par Crelner, prétend avoir été’ témoin du fait à Warente.
S SeloniM. Rïsso, la lumière d u fêu prodoit un effet semblable.
Quand le temps est, orageux et la mer bourbeuse,
des feux,, allumés sur la prou<#des naviref, les attirent si
fortement qùilà se laissent pereef saveele trident:3
| La nature ne leur a guère donné qu’uni moyen de se
^©ustrilre lmx embûches iqu’on;-leur tend, c’est la faculté
de s’élâùnèr verticalement hors de l’eau^ comme le font no®
ablettes et plusieurs autres de nos cyprins*, ils l’emploient
surtout quand ils »sont de toute part entonrés par les filets’,
e t Oppien3^ fait.,une description toucha ntede leurs efforts
-et de lajrésignàtian qu’ils montrent quand ils en reconnaissent
l’inutilité; quelquefois même on les voit en sautant
traverser par-dessus les bateaux4. Mais les pêcheurs ont
îmàginé, pour^prévenir la perte queîées sauts |eur occasionnent,
un filet pavricnlier /nommé la sautade, qui /pendant
qu’il plonge verticalement au moyen de ses plombs,
a' son bord supérieur soutenu horizontalement par de,s
a^èàux.placés d’espaoe en espace; et en même temps divisé
en autant de poches que ces roseaux laissent d’intervalle
entre eux. On entoure la troupe des muges avec le grand
fitet vertteal pet lorsqu’ils veulent sauter hors de son enceinte,
ils tombent dans tes poches qui entourent son bord
supérieur.
Du reste on ne croyait pas que ce poisson eût de grandes
facultésintelfectuelles. Comme l’autruche parmi les oiseaux,
le muge, lorsqu’il a caché sa tête, croit, selon Pline, avoir
I . Ariüit.,4. IX, ci ï | j Opp., H ail., IV, t . ■ Jïiÿs'*— 2. Risso,
. itdition, p." 347- — 3. Hal., HI, y. 98. — '4. PI in., IX, fe. ï5.