LIVRE XIII. MUGILOÏDES.
mais elle , en diffère .farce quelle
qu’il n’y a pas de tache à Sangle M Æ pectorale e tq u e ie bord
de >la caudale est à peine n dirâu#.*
ÿos individus viennent du Brésil, de Surinam, du golfe
du Mexique, de Cuba, et nous en voyons l’espèce s’avancey
vers le nord jusquà Kew-Ÿork. Leur taille varie de six à
sept pouces.
• Le M u g e d e P lvm ie r ,
g (M u g il Plwm eri.)
La quatrièâ^espece a Je corps encore plüs haut', et la tête Lest
encore plusj*la hauteur au ventre n’est pas tout-à-fait quatre fins et
demie dans la longueur totale; la hauteur de sa tête à là nuque
fait les trois quarts de sa longueur; qui est contenue près de dinq
fois dans celle du coyps. dette espèce a, comme le Uza,\z deuxième
—dorsale et l’anale sans écailles; mais elle s’en distingue parce, que
sa tête est plus êtrbite près de la nuque,et quelle est plus haute,
et que les écailles du corps sont plus petites. On lui compte quarante-
deux ou quarante-trois et jpsqu’à quarante-cinq écailles sur une ligne
entre lîouie et la caudale.
L ’épaisseur clé la peau sur l’oeil est aussi grande : son sous-orbii
taire est tronqué et finement dentelé,près du bout. Sa langue est
en coussin arrondi comme dans- nôtre &phale ; niais elle a sur les
bords dans le fond deux petits groupes d’âpïetés. Il y a aux palatins
deux grandes plaques couvertes (fâpretés plus .fortes que celles de
' notre céphale. Le -vomer est en croissant, et aussi il y a le même
• enfoncement que nous ayons remarqué dans fe'céphale. Cett§ espèce
se distinguera toujours du vurema, parce qu’elle a. la lèvre mince, et
de ce çurema et du muge des roches, par ses nageoires sans, écailles.
Elle nous est venue de la Martinique, où on la nomme
mulet, comme la précédente.,
M, Plée^ à qui nous la devons, nous dit que
les-bords de ses écailles sont jaune-doré. Une taché bleue,noirâtre,
assefc foncée, colore la base de la pectorale, et il y a sur chaque
fa ille une tache dg fa même cQp|eÿ.p, Les intestins ressemblent en
, général à ceux, dç^otre céphale. Il nV i j ùfs j que deqf cæcums
au. pylore, mais la branche charnue aeson estomac est en toupie
et .ressemble un peu plus à f c è ® i 3’u .càmtbiu
M.PIéeadonné à ses individus l’étiquette de mulets de là
mer, et dit que la chair en est fâde , excessivement courte et
comme Farineuse (ainsi que s’expriment les nègres). On ne
l’estime pas du tout dans la colonie. Nous voyons cettoespèce
à la fois au Brésil; d’où nous l’avons reçue par M. Gay, et à
New-¥ofk, d’où elle nous est venue par M. Milb er tv
Cependant il paraît que ce poisson, comme tous ceux
du genre ^ remopt© aussi dans les* rivières^ car nous ne
pouvons guère douter que ce me soit le muge que Plumier
avait observé dans l’île de Saint-Vincent, et dont il a laissé
une esquisse qui a servi-à Bloch, pL 396,à établir son mugil
Plumieri.
Plumier lavait simplement nommé cephalus arrïeri-
caHusjmais Aubriet, qui l’a.aussi copié dans nos Vélins,
l’y a nommé cephalus jluyiatilis auratus, et il paraît avoir
eu, en effet, une teinte dorée, Gomme roèpècè que nous
décrivons dans cet article.
Bloch, dans son Systéma, p. 110, ou son éditeur, pour
lui ,• s’est avisé de faire de ce muge une sphyrenei mais
sans la moindre apparence de raison. La figure, au reste,
telle que Bloch l’a rendue, est assez incorrecte : les six
rayons épineux qu’elle donne à la deuxième dorsale, et
l’absence de carène saillante à la bouche , ne viennent que
de l’incurie ayçe laquelle on a voulu transformer l’ébauche
de Plumier en une gravure bien finie.