donné par notre maître, feu L. de Cosler, dans sa remarquable description
du trésor de Maestricht
poms. A part quelques exceptions motivées par des raisons particulières, nous
n’indiquons qu’un seul poids pour chaque monnaie, celui de l’exemplaire le
plus pesant. C’est que les déductions à tirer des pesées sont généralement
fort peu concluantes. Pour le haut moyen âge, Dannenberg 2 a constaté,
dans des exemplaires de conservation égale, jusqu’à des différences de poids
de 4 0 pour cent, tant la taille était alors imparfaite. Pendant cette période,
d’ailleurs, le poids du denier ne peut en indiquer l’âge avec certitude, parce
que ce poids ne va pas toujours en diminuant, bien qu’en règle générale
il tende constamment à s’affaiblir.
Dans la suite, lorsque la taille devient plus régulière, l’alliage varie fréquemment.
Puis on ne se contente plus de rogner les monnaies, on les fait
passer par des liquides corrosifs, qui, attaquant le métal partout également,
ne laissent apercevoir aucune altération des reliefs ; de sorte qu’ici encore
le poids n’est souvent qu’un indice trompeur, sans relation certaine avec la
valeur réelle.
Bibliographie. 11 eût été pareillement inutile, à propos de monnaies déjà publiées, de
mentionner tous les ouvrages où elles se trouvent décrites. Un renvoi à
l’article le plus important, ou résumant tous les autres, suffit d’ordinaire,
Collections, Nous ne citons les collections que pour les pièces d’une certaine rareté,
raretés, n > ^ y piupart de celles qui précèdent l’avènement de Rodolphe
deZaeringen (1 1 6 7 ). Lorsque le nombre des exemplaires trouvés n’est pas
indiqué, la mention d’un seul cabinet témoigne que la pièce est unique, celle
de deux cabinets, qu’elle ne nous est connue qu’à deux exemplaires, et ainsi
de su it e 3. Les mots « Collection d e ..... etc. » s’appliquent à des raretés de
1 Voyez Revue belge de numismatique, année 1856, pp. 405 et 406.
2 Die deutschen Müuzen, etc., p. 11.
3 Nous ne tenons pas compte des pièces trop frustes pour mériter encore te nom
de monnaies.
deuxième et de troisième ordre, dont il existe, à notre connaissance, plus de
quatre et moins de douze exemplaires.
Il n’en faut pas conclure, cependant, que toute pièce commune est sans
valeur. Une monnaie bien entière, bien lisible, et, pour le cuivre, d’une
patine irréprochable, est toujours recherchée.
11 eût été intéressant de faire connaître les prix atteints par toutes ces
raretés dans les ventes publiques; mais, outre que beaucoup de pièces n’ont
pas été exposées aux enchères, il serait très difficile de réunir les éléments
nécessaires à un travail de celte espèce. .
Nous nous sommes donc borné à recueillir un certain nombre de prix dans
les derniers catalogues de vente les plus riches en monnaies liégeoises
Parmi ceux-ci, il convient de citer les suivants :
Catalogue des monnaies cl médailles formant le cabinet de feu M. J .-B .-T h .
de Jonghe. Bruxelles, 1 8 6 0 .
Catalogue des médailles et monnaies formant le cabinet de feu M. A . P e rreau.
Bruxelles, 1 8 6 9 .
Catalogue des monnaies et médailles, je ton s, méreaux, décorations, etc.,
formant la collection de feu M. le baron A .-C .-H . Michiels van Verduynen.
Maestricht, 1 8 7 2 .
Catalogue d ’une belle collection de médailles, jetons, essais monétaires et
antiquités provenant de feu M. A .-J . Brichaul, et d ’une superbe série de
monnaies du moyen âge de l’évêché de Liège, etc. (Collection de Cosler et
autres). Bruxelles, 1 8 7 4 .
Collection du D r Bugniolle. Monnaies des anciennes provinces belges,
monnaies frankcs, jetons et médaillés. Bruxelles, 1 8 8 5 .
Après avoir indiqué notre manière de procéder, il nous reste à dire un Trouvailles,
mot des trouvailles de monnaies, cet élément si précieux de critique, lorsqu’on
parvient à connaître exactement la composition des dépôts. Nous ne passei
Ces prix sont rapportés sans tes frais et ne s’appliquent, sauf indication contraire,
qu’à des pièces bien conservées ou dont on ne connaît que l’exemplaire décrit.