189*. Cavalier galopant à droite, couvert de son armure et tenant l’épée haute. Çà et là
des annelets : D V - X
H B Aigle (?) au vol abaissé, passant à droite et tenant dans ses serres un serpent.
Çà et là des annelets.
A. — Gr. 0,74. Cnb. de l’État belge et du V*e de Jongbe.
Si le droit de cette pièce est essentiellement brabançon, on n’en peut dire
aulant du revers. Qu’on le compare a u /n 0 1 5 8 de Hugues de Pierrepont,
où l’on voit un oiseau, probablement un aig le , dévorant un serpent, puis
au n° 1 8 2 et au numéraire de Jemt d’Aps, et l’on sera convaincu que
ce revers est éminemment liégeois. D’autre part, nous avons vu (n° 1 8 9 )
que Jean d’Aps et le duc de Brabant firent forger à Maestricht une monnaie
mixte, au type du cavalier, dont le coin avait été pris à Liège. Il s’agit donc
ici d’un nouveau denier du même alelier et probablement du même évêque,
mais que nous croyons frappé en commun plutôt avec le duc Henri Ie1'
( f 1 2 3 5 ) qu’avec son successeur.
214*. Tète mitrée de face : >ï< ÎR 0R SW 2 Ï • liS S T T O T (Slatle lez-Huy)
—. Croix traversant la légende et anglée de douze besants groupés trois par trois :
î jV G | 0X21 | S S P | I S G ’
A- — Gr. 0,70. Coll. du Vte de Jonghe.
La numismatique liégeoise est décidément inépuisable : voici maintenant
un demi-esterlin, genre de pièce excessivement rare, non plus à la téte
édouardine des monnaies anglaises, mais à la téte épiscopale!
215*. Tête de face coiffée d’un eltapel de roses : S P ISC C O PV S £ 1 ( 0 0 0 1 0 1 2
— Croix anglée de douze besanls comme ci-dessus : M0I2 10W 2 Ï | PO S | S 0 S
A- Gr. I . Annuaire de la Société de num. (française), 1888.
Coll. du Vle de Jonghe et de M. Naveau.
Esterlin de mauvais aloi, tel qu’il convient à Hugues de Châlon, l’évéque
faux monnayeur.
LES GRAVEURS EN MONNAIES.
Bien que les oeuvres de presque tous nos tailleurs de fe rs soient arrivées
jusqu’à nous, du moins sous la forme de monnaies, leurs noiiis sont restés
dans la plits profonde obscurité jusque vers le milieu du XVIe siècle.
Le plus ancien qu’on ait découvert est G e o r g e s M1VELT, qui fut nommé
graveur de l’atelier de Liège par commission de Robert de Berghes du
2 8 juillet 1 5 5 7 , aux gages de 6 0 florins dé Brabant par an *.
G e o r g e s MONACHY o u MUNIX 2, né dans le pays de Liège, travailla
pour Gérard de Groesbeeck depuis 1 5 6 7 jusque probablement en 1 5 7 3 ,
année où l’on cessa de fabriquer les rixdalers si nombreux de Hasselt.
Noire artiste passa ensuite au service de divers princes, à Cambrai, à
Stavelot, à Luxembourg, à Namttr, à Bois-le-Duc et à Maestricht. Il cessa
d’être 'attaché à ce dernier atelier le 1 6 septembre 1 6 0 4 , mais les documents
ne disent point si c’est à cause de sa mort.
D’après une requête adressée par Monachy au conseil des finances de
Philippe I I , en 1 5 7 9 , ses appointements s’élevaient, à Liège, à 2 5 0 livres
de 4 0 gros par an, et à cette date l’évéque désirait vivement son retour.
Au commencement du XVII0 siè c le , le graveur des monnaies d’Ernest
de Bavière paraît avoir été H e n r i NOËL 3.
En 1 6 0 6 , cet emploi était occupé par G e o r is ou G e o r g e s LIBERT, un
t Cette pièce, rédigée en flamand, a été publiée par M. P inchart, dans là Revus belge de
numismatique, année 1861, p. 174.
2 Voir, sur l’orthographe de ce noirï et la biographie déMohachy, la noticedeM. P in c h a r t ,
dans la Revue belge de numismatique, année 1853, p. 294.
3 Revue belge de numismatique, année 1861, p. 175.